[38] Ὁ μὲν γὰρ μισθὸς αὐτὸς κατὰ δυ´ ὀβολοὺς ἢ
τέτταρας, καὶ βαρὺς αἰτῶν σὺ καὶ ὀχληρὸς
δοκεῖς. ἵνα δ´ οὖν λάβῃς, κολακευτέος μὲν αὐτὸς
καὶ ἱκετευτέος, θεραπευτέος δὲ καὶ ὁ οἰκονόμος,
οὗτος μὲν κατ´ ἄλλον θεραπείας τρόπον· οὐκ
ἀμελητέος δὲ οὐδὲ ὁ σύμβουλος καὶ φίλος. καὶ
τὸ ληφθὲν ἤδη προωφείλετο ἱματιοκαπήλῳ ἢ
ἰατρῷ ἢ σκυτοτόμῳ τινί. ἄδωρα οὖν σοι τὰ
δῶρα καὶ ἀνόνητα.
| [38] Il faut dire que ton propre salaire t'est débité par tranches de
deux ou quatre oboles et que tu te fais passer pour un casse-pied doublé d'une plaie lorsque tu le réclames. Pour qu'on te le
liquide, tu dois donc flatter et supplier ton maître mais aussi
frotter la manche de l'intendant, qui demande à être circonvenu
à sa manière, le tout sans négliger le conseiller et confident. Le
plus beau est que l'argent touché, tu le dois déjà au marchand
de nippes, au médecin ou à quelque cordonnier. Il s'agit donc
d'une gratification qui n'a rien de gratifiant et ne t'est d'aucun
secours.
|