[32] Ἀπὸ δὲ τῆς αὐτῆς γνώμης κἀκεῖνα ἔλεγεν, ἀτεχνῶς τοῦ Μώμου
τὸν λόγον μιμησάμενος· ὡς γὰρ ἐκεῖνος ἐμέμφετο τοῦ ταύρου τὸν
δημιουργὸν θεὸν οὐ προθέντα τῶν ὀφθαλμῶν τὰ κέρατα, οὕτω δὴ
καὶ αὐτὸς ᾐτιᾶτο τῶν στεφανουμένων, ὅτι μὴ ἴσασι τοῦ στεφάνου
τὸν τόπον· εἰ γάρ τοι, ἔφη, τῇ πνοῇ τῶν ἴων τε καὶ ῥόδων χαίρουσιν,
ὑπὸ τῇ ῥινὶ μάλιστα ἐχρῆν αὐτοὺς στέφεσθαι παρ´ αὐτὴν
ὡς οἷόν τε τὴν ἀναπνοήν, ἵν´ ὡς πλεῖστον ἀνέσπων τῆς ἡδονῆς.
| [32] Cette réflexion lui était suggérée sans doute par le mot que l'on
prête à Momus. Celui-ci reprochait au dieu qui avait formé le
taureau, de ne lui avoir pas placé les cornes devant les yeux. Ainsi
notre philosophe reprochait à ceux qui se couronnent de fleurs de
ne pas savoir l'endroit où il faut les poser. "Car si l'on se plaît, disait-il, à l'odeur des violettes et des roses, c'est sous le nez qu'il faut les
mettre, et le plus près possible, afin d'aspirer le parfum et d'en tirer
plus de plaisir."
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