[30] Μετὰ δὲ ταῦτα ἑτέρου δράματος ἥπτετο τῶν ἀμφὶ τὴν νέκυιάν
τε καὶ διαθήκας καλινδουμένων, προστιθεὶς ὅτι μίαν φωνὴν οἱ
Ῥωμαίων παῖδες ἀληθῆ παρ´ ὅλον τὸν βίον προΐενται, τὴν ἐν ταῖς
διαθήκαις λέγων, ἵνα μὴ ἀπολαύσωσι τῆς σφετέρας ἀληθείας.
ἃ δὲ καὶ μεταξὺ λέγοντος αὐτοῦ γελᾶν προήχθην, ὅτι καὶ συγκατορύττειν ἑαυτοῖς ἀξιοῦσι τὰς ἀμαθίας καὶ τὴν ἀναλγησίαν
ἔγγραφον ὁμολογοῦσιν, οἱ μὲν ἐσθῆτας ἑαυτοῖς κελεύοντες
συγκαταφλέγεσθαι τῶν παρὰ τὸν βίον τιμίων, οἱ δὲ καὶ παραμένειν
τινὰς οἰκέτας τοῖς τάφοις, ἔνιοι δὲ καὶ στέφειν τὰς στήλας
ἄνθεσιν, εὐήθεις ἔτι καὶ παρὰ τὴν τελευτὴν διαμένοντες.
| [30] Il passa ensuite à un autre tableau, celui des pratiques relatives
aux funérailles, aux testaments, ajoutant qu'on trouve dans ceux-ci
la seule parole vraie que dise un Romain dans toute sa vie, parce
qu'il ne craint pas les conséquences de sa franchise. Pendant qu'il
parlait ainsi, je me pris à rire, en songeant que les Romains font
ensevelir avec eux les preuves de leur ignorance, tandis qu'ils
laissent par écrit celles de leur stupidité : ainsi les uns font brûler
avec eux sur le bûcher soit leurs vêtements, soit quelque autre objet
qui leur a été cher pendant leur vie ; d'autres ordonnent qu'un
certain nombre d'esclaves demeurent près de leur tombeau ;
quelques-uns font couronner de fleurs leurs urnes funéraires,
toujours faibles d'esprit, même après la mort.
|