| [2] Μέγιστον μὲν οὖν· ἀτὰρ οὔπω μανθάνω σαφῶς ὅ τι καὶ λέγεις.
Ἐστάλην μὲν εὐθὺ τῆς πόλεως βουλόμενος ἰατρὸν ὀφθαλμῶν
θεάσασθαί τινα· τὸ γάρ μοι πάθος τὸ ἐν τῷ ὀφθαλμῷ μᾶλλον
ἐπετείνετο.
Οἶδα τούτων ἕκαστα, καὶ ηὐξάμην σέ τινι σπουδαίῳ ἐπιτυχεῖν.
 Δόξαν οὖν μοι διὰ πολλοῦ προσειπεῖν Νιγρῖνον τὸν Πλατωνικὸν
φιλόσοφον, ἕωθεν ἐξαναστὰς ὡς αὐτὸν ἀφικόμην καὶ κόψας
τὴν θύραν τοῦ παιδὸς εἰσαγγείλαντος ἐκλήθην· καὶ παρελθὼν
εἴσω καταλαμβάνω τὸν μὲν ἐν χερσὶ βιβλίον ἔχοντα, πολλὰς
δὲ εἰκόνας παλαιῶν φιλοσόφων ἐν κύκλῳ κειμένας. προὔκειτο
δὲ ἐν μέσῳ καὶ πινάκιόν τισι τῶν ἀπὸ γεωμετρίας σχημάτων
καταγεγραμμένον καὶ σφαῖρα καλάμου πρὸς τὸ τοῦ παντὸς μίμημα
ὡς ἐδόκει πεποιημένη. 
 | [2] L'AMI. C'est merveilleux ! Seulement je ne comprends pas bien 
encore ce que tu veux dire. 
LUCIEN. J’étais allé à Rome dans le dessein d'y consulter un 
médecin pour les yeux : car mon ophtalmie me faisait alors 
beaucoup souffrir. 
L'AMI. Je savais cela, et je souhaitais de te voir entre les mains d’un 
homme habile. 
LUCIEN. J'avais aussi l'intention d'aller saluer le philosophe 
platonicien Nigrinus, que je n'avais pas vu depuis longtemps. Je me 
lève donc un jour, de bon matin, pour me rendre chez lui. Je frappe 
à sa porte, un esclave m'annonce, et je suis introduit. J’entre, et je 
trouve Nigrinus tenant un livre à la main, et entouré des portraits de 
sages de l'antiquité. Au milieu de sa chambre était une petite table, 
sur laquelle étaient gravées des figures de géométrie et qui 
soutenait une sphère de roseau, représentant, à ce qu'il me 
parut, l'univers. 
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