[29] Οὐ δίκαιον τοίνυν παρὰ τῶν ἰατρῶν τὴν ὁμοίαν
ἐπ´ ἀμφοῖν θεραπείαν ἀπαιτεῖν, εἰδότας ὡς πολὺ
τοὐν μέσῳ, βίῳ παντὶ καὶ πράξεσιν ὅλαις καὶ
πᾶσιν ἐπιτηδεύμασιν ἐξ ἀρχῆς εὐθὺς κεχωρισμένων.
ὅταν τοίνυν λέγῃς ὅτι μέμηνε, προστίθει καὶ
ὅτι γυνὴ οὖσα μέμηνε, καὶ μὴ σύγχει πάντα ταῦτα
τῷ τῆς μανίας ὑπάγων ὀνόματι ἑνὶ καὶ τῷ αὐτῷ
δοκοῦντι, ἀλλὰ χωρίσας, ὥσπερ ἐστὶ δίκαιον,
τῇ φύσει, τὸ δυνατὸν ἐφ´ ἑκάστου σκόπει. καὶ
γὰρ ἡμεῖς, ὅπερ ἐν ἀρχῇ τῶν λόγων εἰπὼν μέμνημαι,
τοῦτο πρῶτον ἐπισκοποῦμεν, φύσιν σώματος
τοῦ νοσοῦντος καὶ κρᾶσιν, καὶ τίνος πλείονος
μετέχει, καὶ εἰ θερμότερον ἢ ψυχρότερον, καὶ
ἀκμάζον ἢ παρηβηκός, καὶ μέγα ἢ μικρόν, καὶ
πιμελὲς ἢ ὀλιγόσαρκον, καὶ πάντα τὰ τοιαῦτα. καὶ
ὅλως ἄν τις αὐτὰ προεξετάσῃ, πάνυ ἀξιόπιστος ἂν
εἴη ἀπογιγνώσκων τι ἢ ὑπισχνούμενος.
| [29] C'est donc une injustice d'exiger des médecins un même traitement pour
les deux sexes, quand on sait quel intervalle immense sépare, dès le
principe et dans tout le cours de la vie, et leurs actions, et leurs
penchants. Aussi, lorsque vous dites d'une personne qu'elle est folle,
ajoutez qu'elle est femme, et ne confondez pas sous la dénomination de
folie toutes les variétés apparentes de ce mal ; séparez-les, au
contraire, comme l'a fait la nature, et considérez ce qui est possible
dans chaque cas particulier. C'est là précisément, comme je me souviens de
l'avoir dit au début de ce discours, ce que nous ne manquons pas de
pratiquer : nous tenons compte de la constitution du malade, de son
tempérament, des qualités auxquelles il participe le plus, si c'est le
froid ou le chaud, s'il est jeune ou d'un âge avancé, grand ou petit, gras
ou maigre, et le reste. Or, celui qui a examiné toutes ces circonstances
mérite assurément qu'on s'en rapporte à lui, quand il dit que la cure est
impossible ou qu'il promet la guérison.
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