[25] Οὐ δὴ δεῖ τὴν εὐποιίαν τὴν ἐμὴν ἀνάγκην ἐς τὸ
λοιπόν μοι γενέσθαι, οὐδὲ τὸ ἑκόντα εὐεργετῆσαι
ἀφορμὴν τοῦ ἄκοντα κελεύεσθαι καταστῆναι, οὐδὲ
ἔθος ὑπάρξαι τοῦτο, τὸ ἅπαξ τινὰ ἰασάμενον πάντας
ἐς ἀεὶ θεραπεύειν ὁπόσους ἂν ὁ θεραπευθεὶς θέλῃ·
ἐπεὶ δεσπότας ἂν οὕτως καθ´ ἡμῶν εἴημεν τοὺς
θεραπευομένους κεχειροτονηκότες καὶ μισθὸν τὸ
δουλεύειν αὐτοῖς καὶ τὸ πάντα κελεύουσιν ὑπηρετεῖν
προσδεδωκότες, οὗ τί γένοιτ´ ἂν ἀδικώτερον;
διότι σε νοσήσαντα χαλεπῶς οὕτως ἀνέστησα,
διὰ τοῦτο νομίζεις ἐξεῖναί σοι καταχρῆσθαί μου τῇ τέχνῃ;
| [25] Ma générosité à votre égard ne m'impose pas la nécessité de l'exercer
sans cesse ; mon bienfait volontaire ne vous donne pas le droit d'en
exiger un autre malgré moi ; et ce n'est pas, je crois, l'usage, qu'un
médecin, pour avoir guéri un malade, soit contraint à tout jamais de
soigner tous ceux que ce malade voudra. Autrement, ce serait nous créer
autant de maîtres que nous aurions guéri de personnes ; notre récompense
ne serait plus qu'un esclavage, une obéissance passive à toutes leurs
volontés. Quoi de plus injuste ? Parce que je vous ai rétabli, lorsque
vous étiez gravement malade, vous vous croyez en droit d'abuser de mon art ?
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