[21] Τὰ μὲν δὴ πρῶτα τῆς σωφροσύνης τοῦ πατρὸς
λύσις ἦν τῆς ἀποκηρύξεως, καὶ σωτὴρ καὶ εὐεργέτης
καὶ πάντα ἦν ἐγώ. καὶ οὐδέν, οἶμαι, τούτοις
ἔγκλημα προσεῖναι ἐδύνατο. τὰ μετὰ ταῦτα δέ, τί
τῶν πάντων αἰτιᾷ; τίνα θεραπείαν, τίνα ἐπιμέλειαν
υἱοῦ παρῆκα; πότε ἀπόκοιτος ἐγενόμην; τίνας
πότους ἀκαίρους, τίνας κώμους ἐγκαλεῖς; τίς
ἀσωτία; τίς πορνοβοσκὸς ὕβρισται; τίς ᾐτιάσατο;
οὐδὲ εἷς. καὶ μὴν ταῦτ´ ἐστὶν ἐφ´ οἷς
μάλιστα ὁ νόμος ἀποκηρύττειν ἐφίησιν.
"Ἀλλὰ νοσεῖν ἤρξατο ἡ μητρυιά." τί οὖν; ἐμοὶ τοῦτ´
ἐγκαλεῖς καὶ νόσου δίκην ἀπαιτεῖς; "οὔ," φησίν.
| [21] Le premier usage qu'il fit de sa raison fut d'annuler l'exhérédation
prononcée contre moi : il m'appelait alors son sauveur, son bienfaiteur ;
j'étais tout pour lui. Il n'y a là, je pense, aucun sujet de plainte. Dans
tout ce qui suit, de quoi suis-je coupable ? Quels soins, quels services
d'un bon fils m'a-t-on vu refuser ? Quand ai-je découché ? Quelles parties
de plaisir inconvenantes, quels excès a-t-on à me reprocher ? Où sont mes
débauches ? Quel prostitueur ai-je battu ? Qui m'accuse enfin ? Personne.
Or, ce sont là les faits pour lesquels la loi permet de déshériter. Mais
bientôt ma belle-mère tombe malade. Eh quoi ! voilà de quoi vous m'accusez ?
Vous me rendez responsable de sa maladie ? " Non," dit mon père.
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