HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Lucien, Les esclaves fugitifs

Paragraphes 17-18

  Paragraphes 17-18

[17] Ὄψει τοίνυν μετὰ μικρὸν οἷα ἔσται. οἱ γὰρ ἐκ τῶν ἐργαστηρίων ἅπαντες ἀναπηδήσαντες ἐρήμους τὰς τέχνας ἐάσουσιν ὅταν ὁρῶσι σφᾶς μέν, πονοῦντας καὶ κάμνοντας ἕωθεν ἐς ἑσπέραν ἐπικεκυφότας τοῖς ἔργοις, μόγις ἀποζῶντας ἐκ τῆς τοιαύτης μισθαρνίας, ἀργοὺς δὲ καὶ γόητας ἀνθρώπους ἐν ἅπασιν ἀφθόνοις βιοῦντας, αἰτοῦντας μὲν τυραννικῶς, λαμβάνοντας δὲ προχείρως, ἀγανακτοῦντας δέ, εἰ μὴ λάβοιεν, οὐκ ἐπαινοῦντας δέ, οὐδ´ εἰ λάβοιεν. ταῦτα ἐπὶ Κρόνου βίος δοκεῖ αὐτοῖς καὶ ἀτεχνῶς τὸ μέλι αὐτὸ ἐς τὰ στόματα ἐσρεῖν ἐκ τοῦ οὐρανοῦ. [17] Tu verras bientôt ce qu'il en adviendra. Tous les artisans vont abandonner leurs ateliers et laisser les métiers sans exercice, en voyant qu'eux qui peinent et fatiguent, courbés sur leur travail du matin jusqu'au soir, ont bien du mal à vivre de leur salaire, tandis que des paresseux, des charlatans nagent dans l'abondance, demandent avec insolence, reçoivent aussitôt, se fâchent, si on leur refuse quelque chose, et ne remercient même pas, quand on le leur accorde. Il leur semble que c'est ainsi qu'on vivait au temps de Cronos et que le miel même va leur couler du ciel dans la bouche.
[18] Καὶ ἧττον ἂν δεινὸν τὸ πρᾶγμα ἦν, εἰ τοιοῦτοι ὄντες μηδὲν εἰς ἡμᾶς ἄλλο ἐξύβριζον· οἱ δέ, μάλα σεμνοὶ καὶ σκυθρωποὶ τὰ ἔξω καὶ τὰ δημόσια φαινόμενοι, ἢν παιδὸς ὡραίου γυναικὸς λάβωνται καλῆς ἐλπίσωσιν, σιωπᾶν ἄξιον οἷα ποιοῦσιν. ἔνιοι δὲ καὶ ξένων τῶν σφετέρων γυναῖκας ἀπάγουσι μοιχεύσοντες κατὰ τὸν Ἰλιέα ἐκεῖνον νεανίσκον, ὡς φιλοσοφοῖεν δὴ καὶ αὗται· εἶτα κοινὰς αὐτὰς ἅπασι τοῖς ξυνοῦσι προθέμενοι Πλάτωνός τι δόγμα οἴονται ποιεῖν, οὐκ εἰδότες ὅπως ἱερὸς ἐκεῖνος ἠξίου κοινὰς ἡγεῖσθαι τὰς γυναῖκας. [18] Encore n'y aurait-il que demi-mal, si, tels qu'ils sont, ils ne nous infligeaient pas d'autres outrages. Mais ces personnages qui affectent en public des dehors si graves et si austères rencontrent-ils un joli garçon ou une belle femme ou espèrent-ils... mais il vaut mieux taire ce qu'ils font. Quelques-uns, à l'exemple du jeune prince d'Ilion, enlèvent les femmes de leurs hôtes et en font leurs maîtresses, sous prétexte de leur enseigner la philosophie; puis ils les prostituent et les rendent communes à tous leurs amis. Ils pensent ainsi réaliser un dogme de Platon; mais ils ignorent comment ce saint homme entendait la communauté des femmes.


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Dernière mise à jour : 25/10/2007