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[7] (ΖΕΥΣ)
Τοὺς γυμνοσοφιστὰς λέγεις. ἀκούω γοῦν τά
τε ἄλλα περὶ αὐτῶν καὶ ὅτι ἐπὶ πυρὰν μεγίστην
ἀναβάντες ἀνέχονται καιόμενοι, οὐδὲν τοῦ σχήματος
ἢ τῆς καθέδρας ἐντρέποντες. ἀλλ´ οὐ
μέγα τοῦτο· ἔναγχος γοῦν καὶ Ὀλυμπίασιν
τὸ ὅμοιον ἐγὼ εἶδον γενόμενον, εἰκὸς δὲ καὶ σὲ
παρεῖναι καιομένου τότε τοῦ γέροντος.
(ΦΙΛΟΣΟΦΙΑ)
Οὐδὲ ἀνῆλθον, ὦ πάτερ, εἰς Ὀλυμπίαν δέει
τῶν καταράτων ἐκείνων οὓς ἔφην, ὅτι πολλοὺς
αὐτῶν ἑώρων ἀπιόντας, ὡς λοιδορήσαιντο τοῖς
ξυνεληλυθόσι καὶ βοῆς τὸν ὀπισθόδομον ἐμπλήσωσιν
ὑλακτοῦντες, ὥστε οὐδὲ εἶδον ἐκεῖνον ὅπως ἀπέθανεν.
| [7] (ZEUS)
C'est des gymnosophistes que tu parles. J'ai entendu
dire d'eux, entre autres particularités, qu'ils montaient
sur un gros bûcher et qu'ils se laissaient consumer sans
changer ni d'attitude ni de position. Mais il n'y a là rien
de merveilleux et dernièrement j'ai vu faire la même
prouesse à Olympie. Je présume que toi aussi, tu as assisté
au spectacle du vieillard qui s'y est brûlé.
(LA PHILOSOPHIE)
Non, mon père, je ne suis pas allée à Olympie. J'avais
peur d'y trouver ces hommes exécrables dont je te parlais
tout à l'heure; car je les voyais s'y rendre en foule,
dans le dessein d'invectiver les spectateurs assemblés et
de remplir l'opisthodome de leurs vociférations et de
leurs aboiements. C'est ainsi que je n'ai pas vu comment
est mort ce vieillard.
| [8] Μετὰ δ´ οὖν τοὺς Βραχμᾶνας εἰς Αἰθιοπίαν
εὐθύς, εἶτα εἰς Αἴγυπτον κατέβην, καὶ
ξυγγενομένη τοῖς ἱερεῦσιν καὶ προφήταις αὐτῶν
καὶ τὰ θεῖα παιδεύσασα ἐς Βαβυλῶνα
ἀπῆρα Χαλδαίους καὶ μάγους μυήσουσα, εἶτα
εἰς Σκυθίαν ἐκεῖθεν, εἶτα εἰς Θρᾴκην, ἔνθα μοι
Εὔμολπός τε καὶ Ὀρφεὺς συνεγενέσθην, οὓς καὶ
προαποστείλασα ἐς τὴν Ἑλλάδα, τὸν μὲν ὡς
τελέσειεν αὐτούς, τὸν Εὔμολπον—ἐμεμαθήκει γὰρ
τὰ θεῖα παρ´ ἡμῶν ἅπαντα—τὸν δὲ ὡς ἐπᾴδων
προσβιβάζοι τῇ μουσικῇ, κατὰ πόδας εὐθὺς εἱπόμην.
| [8] En quittant les Brachmanes,
je me rendis tout droit en Éthiopie, puis je descendis
en Égypte, où je fréquentai les prêtres et les prophètes
du pays et les instruisis du culte des dieux. De là, je partis
pour Babylone, afin d'initier à mes mystères les Chaldéens
et les mages. De Babylone, je passai en Scythie,
puis en Thrace, où j'eus pour disciples Eumolpos et
Orphée. Je les fis partir avant moi pour la Grèce, l'un
pour initier les habitants à ma doctrine; c'était Eumolpos,
qui avait appris de moi tout ce qui concerne la religion;
l'autre, pour leur inspirer par ses chants l'amour de la
musique. Et moi-même je les y suivis de près.
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