[53] Ὀλίγους δὲ καὶ τῶν ἐμοὶ δοθέντων ἄκουσον·
ἐρομένου γάρ μου εἰ φαλακρός ἐστιν Ἀλέξανδρος,
καὶ κατασημηναμένου περιέργως καὶ προφανῶς
ὑπογράφεται χρησμὸς νυκτερήσιος,
Σαβαρδαλαχου μαλαχααττηαλος ἦν.
Καὶ πάλιν ἐμοῦ ἐρομένου ἐν δύο βιβλίοις διαφόροις
τὴν αὐτὴν ἐρώτησιν, πόθεν ἦν Ὅμηρος ὁ
ποιητής, ἐπ´ ἄλλου καὶ ἄλλου ὀνόματος, τῷ
ἑτέρῳ μὲν ὑπέγραψεν ἐξαπατηθεὶς ὑπὸ τοῦ ἐμοῦ
νεανίσκου—ἐρωτηθεὶς γὰρ ἐφ´ ὅ τι ἧκεν, "Θερα–
πείας," ἔφη, "αἰτήσων πρὸς ὀδύνην πλευροῦ"—
Κυτμίδα χρίεσθαι κέλομαι δροσίην τε κέλητος·
τῷ δὲ ἑτέρῳ, ἐπειδὴ καὶ τοῦτο ἠκηκόει ὡς ἐρομένου
τοῦ πέμψαντος, εἴτε οἱ πλεῦσαι ἐπ´ Ἰταλίαν
εἴτε πεζοπορῆσαι λῷον, ἀπεκρίνατο οὐδὲν πρὸς τὸν Ὅμηρον·
Μὴ σύ γε πλωέμεναι, πεζὴν δὲ κατ´ οἶμον ὅδευε.
| [53] Laisse-moi encore t'énumérer quelques-unes des conjectures qui m'ont été décernées.
«Alexandre est-il chauve ?», l'engageai-je à me spécifier, non sans cacheter mon piège avec
une méticulosité délibérément outrée. La réaction tomba via un «nocturne»
«Sabardalach malach, c'était un autre Attis.»
À une autre occasion, je le fis plancher sur une seule et même colle, en l'occurrence la patrie
du poète Homère, dans deux plis distincts, introduits sous des dénominations
dissemblables. Pour l'un, mon jeune domestique, confessé sur la motivation de ma démarche,
l'abusa en prétendant que je quêtais un remède pour soulager une douleur aux côtes, si bien
qu'Alexandre réagit par ce stique :
«Enduis-toi de cytmide et de baves équines.»
Quant au second message, il lui concocta une réplique tout aussi étrangère à Homère,
lorsqu'on lui conta que l'envoyeur était censé s'informer s'il valait mieux rallier l'Italie en
bateau ou par le continent :
«Ne va pas t'embarquer, déplace-toi par route.»
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