HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Julien l'Apostat, Épître à Thémistius

Chapitre 8

  Chapitre 8

[8] Ταῦτα ἐμοὶ δοκεῖ τοῖς τοῦ Πλάτωνος ἄκρως ὁμολογεῖν, πρῶτον μὲν ὅτι κρείττονα χρὴ τῶν ἀρχομένων εἶναι τὸν ἄρχοντα, ἔπειτ´ οὐκ ἐπιτηδεύσει μόνον, ἀλλὰ καὶ φύσει διαφέροντα, ὅπερ εὑρεῖν ἐν ἀνθρώποις οὐ ῥᾴδιον, καὶ τρίτον ὅτι πάσῃ μηχανῇ κατὰ δύναμιν νόμοις προσεκτέον οὐκ ἐκ τοῦ παραχρῆμα κειμένοις οὐδὲ ὡς ἔοικε νῦν τεθεῖσιν ὑπ´ ἀνδρῶν οὐ πάντη κατὰ νοῦν βεβιωκότων, ἀλλ´ ὅστις μᾶλλον τὸν νοῦν καθαρθεὶς καὶ τὴν ψυχὴν οὐκ εἰς τὰ παρόντα ἀφορῶν ἀδικήματα οὐδὲ εἰς τὰς παρεστώσας τύχας τίθησι τοὺς νόμους, ἀλλὰ τὴν τῆς πολιτείας φύσιν καταμαθὼν καὶ τὸ δίκαιον τι ἐστι τῇ φύσει καὶ ποταπόν ἐστι τἀδίκημα τεθεαμένος τῇ φύσει, εἶθ´ ὅσα δυνατόν ἐστιν ἐκεῖθεν ἐνταῦθα μεταφέρων καὶ τιθεὶς νόμους τοῖς πολίταις κοινούς, οὔτε εἰς φιλίαν οὔτε εἰς ἔχθραν ἀφορῶν οὔτε εἰς γείτονα καὶ ξυγγενῆ· κρεῖσσον δέ, εἰ μηδὲ τοῖς καθ´ ἑαυτὸν ἀνθρώποις, ἀλλὰ τοῖς ὕστερον ξένοις γράψας ἀποπέμποι νόμους, ἔχων γε οὐδὲν οὐδὲ ἐλπίζων πρὸς αὐτοὺς ἕξειν ἰδιωτικὸν συνάλλαγμα. Ἐπεὶ καὶ τὸν Σόλωνα τὸν σοφὸν ἀκούω μετὰ τῶν φίλων συμβουλευσάμενον ὑπὲρ τῆς τῶν χρεῶν ἀναιρέσεως τοῖς μὲν εὐπορίας ἀφορμήν, αὑτῷ δὲ αἰσχύνης αἰτίαν παρασχεῖν, καὶ ταῦτα τῷ πολιτεύματι τὸν δῆμον ἐλευθερώσαντα. Οὕτως οὐ ῥᾴδιόν ἐστι τὰς τοιαύτας ἐκφυγεῖν κῆρας, κἂν τὸν αὑτοῦ νοῦν παράσχῃ τις ἀπαθῆ πρὸς τὴν πολιτείαν. [8] Cette doctrine, si je ne me trompe, s'accorde parfaitement avec celle de Platon, puisque tous deux veulent d'abord que le gouvernant soit meilleur que les gouvernés, qu'ensuite il le soit non seulement par choix, mais de sa nature, ce qui est difficile à trouver chez les hommes, et, en troisième lieu, qu'il s'attache aux lois par tous les moyens et de toutes ses forces, et non point à des lois faites à l'improviste et établies par des hommes qui n'ont pas toujours vécu suivant les principes de la raison, mais aux lois dictées par des hommes dont le cœur et l'esprit épurés n'ont pas borné leurs vues aux désordres actuels ni aux circonstances présentes, mais qui, après avoir approfondi la nature du gouvernement, l'essence du juste et celle de l'injuste, ont, de leur mieux, fait passer leurs idées de la théorie à la pratique et donné des lois communes à tous les citoyens, sans avoir égard à l'amitié ni à la haine, au voisin ni au parent, et d'autant meilleures qu'elles n'ont pas été écrites pour les hommes de leur temps; mais pour la postérité, pour des étrangers, avec lesquels ils n'ont ni ne comptent avoir aucune relation particulière. Je lis, eu effet, que le sage Solon, après avoir décidé avec ses amis l'abolition des dettes, fournit à ceux-ci l'occasion de s'enrichir et à ses ennemis celle d'une accusation honteuse pour lui, bien qu'il eût affranchi le peuple de l'oppression. Tant il est difficile d'éviter de pareils écueils, lors même que l'on apporterait au gouvernement une âme libre de toute passion !


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Dernière mise à jour : 9/05/2007