[12] Ἀλλ´ ἐπανιτέον εἰς ἀρχὴν καὶ συμπεραντέον τὴν
ἐπιστολὴν μείζονα ἴσως οὖσαν τοῦ δέοντος. Ἔστι δὲ ἐν
αὐτῇ τὸ κεφάλαιον, ὅτι μήτε τὸν πόνον φεύγων μήτε τὴν
ἡδονὴν θηρεύων μηδὲ ἀπραγμοσύνης καὶ ῥᾳστώνης ἐρῶν
τὸν ἐν τῇ πολιτείᾳ δυσχεραίνω βίον· ἀλλ´, ὅπερ ἔφην ἐξ
ἀρχῆς, οὐδὲ παιδείαν ἐμαυτῷ συνειδὼς τοσαύτην οὔτε
φύσεως ὑπεροχήν, καὶ προσέτι δεδιὼς μὴ φιλοσοφίαν, ἧς
ἐρῶν οὐκ ἐφικόμην, εἰς τοὺς νῦν ἀνθρώπους οὐδὲ ἄλλως
εὐδοκιμοῦσαν διαβάλλω, πάλαι τε ἔγραφον ἐκεῖνα καὶ νῦν
τὰς παρ´ ὑμῶν ἐπιτιμήσεις ἀπελυσάμην εἰς δύναμιν.
| [12] Mais je reviens à mon point de départ et je finis cette lettre déjà
trop longue. Elle se réduit à ceci : ce n'est ni la fuite du travail, ni
la poursuite du plaisir, ni l'amour du repos et du rien faire qui me font
détester la politique; mais je ne trouve en moi, comme je l'ai dit au
début, ni la science, dont je sens que j'aurais besoin, ni une supériorité
naturelle. Je crains, en outre, que la philosophie, dont l'amour m'avait
éloigné du commerce des hommes, ne se trouve compromise par moi, elle qui
ne l'est déjà que trop par les autres. Je t'avais précédemment exposé ces
raisons : aujourd'hui je me lave de mon mieux des reproches qu'elles m'ont
valus.
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