HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Julien l'Apostat, Ier Panégyrique de Constance

Chapitre 4

  Chapitre 4

[4] Ἡμεῖς δὲ ἄρα τί ποτε δράσομεν, εἰργόμενοι μὲν τῷ δοκεῖν ποιεῖσθαι πρὸς χάριν τὴν εὐφημίαν, τοῦ γένους δὲ ἤδη τῶν ἐπαίνων διὰ τοὺς οὐκ ὀρθῶς μετιόντας ὑπόπτου δεινῶς καθεστῶτος, καὶ κολακείας ἀγεννοῦς, ἀλλ´ οὐ μαρτυρίας ἀληθοῦς τῶν ἀρίστων ἔργων εἶναι νομισθέντος; δῆλον ὅτι τῇ περὶ τὸν ἐπαινούμενον ἀρετῇ πεπιστευκότες ἐπιδώσομεν ἑαυτοὺς θαρροῦντες τοῖς ἐγκωμίοις; Τίς ἂν οὖν ἡμῖν ἀρχὴ καὶ τάξις τοῦ λόγου γένοιτο καλλίστη; δῆλον ὡς τῶν προγόνων ἀρετή, δι´ ἣν ὑπῆρξέ σοι καὶ τὸ τοιούτῳ γενέσθαι; Τροφῆς δὲ οἶμαι καὶ παιδείας ἑξῆς προσήκει μνησθῆναι, ἥπερ σοι τὸ πλεῖστον εἰς τὴν ὑπάρχουσαν ἀρετὴν συνεισηνέγκατο, ἐφ´ ἅπασι δὲ τούτοις ὥσπερ γνωρίσματα τῶν τῆς ψυχῆς ἀρετῶν τὰς πράξεις διελθεῖν, καὶ τέλος ἐπιτιθέντα τῷ λόγῳ τὰς ἕξεις δηλῶσαι, ὅθεν ὁρμώμενος τὰ κάλλιστα τῶν ἔργων ἔδρασας καὶ ἐβουλεύσω. Τούτῳ γὰρ οἶμαι καὶ τῶν ἄλλων ἁπάντων διοίσειν τὸν λόγον· οἱ μὲν γὰρ ἐπὶ τῶν πράξεων ἵστανται, ἀποχρῆν οἰόμενοι πρὸς τὴν τελείαν εὐφημίαν τὸ τούτων μνησθῆναι, ἐγὼ δὲ οἶμαι δεῖν περὶ τῶν ἀρετῶν τὸν πλεῖστον λόγον ποιήσασθαι, ἀφ´ ὧν ὁρμώμενος ἐπὶ τὸ τοσοῦτον τῶν κατορθωμάτων ἦλθες. Τὰ μὲν γὰρ πλεῖστα τῶν ἔργων, σχεδὸν δὲ καὶ πάντα, τύχη καὶ δορυφόροι καὶ στρατιωτῶν φάλαγγες καὶ τάξεις ἱππέων καὶ πεζῶν συγκατορθοῦσι, τὰ δὲ τῆς ἀρετῆς ἔργα μόνου τέ ἐστι τοῦ δράσαντος καὶ ἐκ τούτων ἔπαινος ἀληθὴς καθεστὼς ἴδιός ἐστι τοῦ κεκτημένου. Οὐκοῦν ἐπειδὴ ταῦθ´ ἡμῖν σαφῶς διώρισται, τῶν λόγων ἄρξομαι. [4] Et nous, que ferons-nous, si nous sommes retenus par la crainte de faire un éloge de pure complaisance, vu que le genre dit panégyrique, compromis par ceux dont l'abus l'a rendu suspect, a l'air d'une basse flatterie, et non point d'un hommage sincère rendu aux belles actions? Cependant, confiant dans la vertu de celui que je loue, je vais résolument me mettre à son éloge. Mais quel sera le commencement, quel sera l'ordre le plus beau de mon discours? Il me semble que le début le plus naturel est la vertu de tes aïeux, auxquels tu dois de paraître ce que tu es. Ensuite viendra le souvenir de l'éducation et de l'apprentissage, qui ont le plus contribué à te porter à la vertu qu'on voit briller en toi. A cet exposé succédera, comme expression de tes vertus, le récit de tes exploits. Enfin, pour terminer mon discours, je ferai voir les dispositions qui ont été le mobile de tes hauts faits et de tes beaux desseins. De cette manière, mon discours aura, je le crois, un grand avantage sur tous les autres. Leurs auteurs, en effet, se bornent au récit des actions, convaincus qu'il suffit de les rappeler pour constituer un éloge parfait. Mais moi, je crois qu'il vaut mieux que la plus grande part de mon discours roule sur les vertus dont l'impulsion fut la cause de tes succès. Car dans la plupart des exploits, pour ne pas dire tous, la fortune, les doryphores, les phalanges des soldats, les escadrons des cavaliers, les bataillons des fantassins décident de la victoire, tandis que les actes de vertu sont l'ouvre exclusive de celui qui agit, et la louange sincère qui s'y attache est le bien propre de celui qui l'a méritée. Cette distinction nettement établie, je commence mon discours.


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Dernière mise à jour : 10/11/2006