HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Julien l'Apostat, Ier Panégyrique de Constance

Chapitre 39

  Chapitre 39

[39] σωφροσύνης δὲ ὑπὲρ τῆς σῆς καὶ φρονήσεως καὶ ὅσην εὔνοιαν τοῖς ὑπηκόοις ἐνειργάσω, βραχέα διελθεῖν ἴσως οὐκ ἄτοπον. Τίς γάρ ς´ ἀγνοεῖ τῶν ἁπάντων τοσαύτην ἐκ παίδων τῆς ἀρετῆς ταύτης ἐπιμέλειαν ἐσχηκότα, ὅσην οὐδεὶς ἄλλος τῶν ἔμπροσθεν; καὶ τῆς μὲν ἐν παισὶ σωφροσύνης μάρτυς πατὴρ γέγονεν ἀξιόχρεως, σοὶ τὰ περὶ τὴν ἀρχὴν καὶ τὰ πρὸς τοὺς ἀδελφοὺς διοικεῖν ἐπιτρέψας μόνῳ, ὄντι γε οὐδὲ πρεσβυτάτῳ τῶν ἐκείνου παίδων· τῆς δὲ ἐν ἀνδράσιν ἅπαντες αἰσθανόμεθα, καθάπερ πολίτου τοῖς νόμοις ὑπακούοντος, ἀλλ´ οὐ βασιλέως τῶν νόμων ἄρχοντος, ἀεί σου προσφερομένου τῷ πλήθει καὶ τοῖς ἐν τέλει. Τίς γάρ ς´ ἔγνω μεῖζον ὑπὸ τῆς εὐτυχίας φρονήσαντα; τίς δὲ ἐπαρθέντα τοῖς κατορθώμασι τοσούτοις τὸ πλῆθος καὶ τηλικούτοις ἐν βραχεῖ χρόνῳ γενομένοις; Ἀλλὰ τὸν Φιλίππου φασὶν Ἀλέξανδρον, ἐπειδὴ τὴν Περσῶν καθεῖλε δύναμιν, οὐ μόνον τὴν ἄλλην δίαιταν πρὸς ὄγκον μείζονα καὶ λίαν ἐπαχθῆ τοῖς πᾶσιν ὑπεροψίαν μεταβαλεῖν, ἀλλ´ ἤδη καὶ τοῦ φύσαντος ὑπερορᾶν καὶ τῆς ἀνθρωπίνης ἁπάσης φύσεως· ἠξίου γὰρ υἱὸς Ἄμμωνος, ἀλλ´ οὐ Φιλίππου νομίζεσθαι, καὶ τῶν συστρατευσαμένων ὅσοι μὴ κολακεύειν μηδὲ δουλεύειν ἠπίσταντο τῶν ἑαλωκότων πικρότερον ἐκολάζοντο. Ἀλλὰ σοῦ γε τῆς εἰς τὸν πατέρα τιμῆς ἆρα ἄξιον ἐνταῦθα μεμνῆσθαι; ὃν οὐκ ἰδίᾳ μόνον σεβόμενος, ἀεὶ δὲ ἐν τοῖς κοινοῖς συλλόγοις διετέλεις ἀνακηρύττων καθάπερ ἀγαθὸν ἥρωα. Τῶν φίλων δὲ (ἀξιοῖς γὰρ αὐτοὺς οὐκ ἄχρις ὀνόματος μόνον τῆς τιμῆς, πολὺ δὲ πλέον διὰ τῶν πραγμάτων βεβαιοῖς ἐπ´ αὐτῶν τοὔνομα) ἔστιν οὖν ἄρα τις μεμφόμενος ἀτιμίαν ζημίαν βλάβην τινα μικρὰν ὑπεροψίαν μείζονα; ἀλλ´ οὐκ ἂν οὐδαμῶς εἰπεῖν ἔχοι τοιοῦτον οὐδὲ ἕν. Τούτων γὰρ οἱ μὲν γηραιοὶ σφόδρα, ταῖς ἀρχαῖς εἰς τὴν εἱμαρμένην τελευτὴν τοῦ βίου παραμείναντες, τὰς ἐπιμελείας τῶν κοινῶν συναπέθεντο τοῖς σώμασι, παισὶν φίλοις τισι πρὸς γένους τοὺς κλήρους παραπέμποντες· ἄλλοι δὲ πρὸς τοὺς πόνους καὶ τὰς στρατείας ἀπαγορεύοντες, ἀφέσεως ἐντίμου τυχόντες, ζῶσιν ὄλβιοι· τινὲς δὲ καὶ μετήλλαξαν, εὐδαίμονες παρὰ τοῦ πλήθους εἶναι κρινόμενοι· ὅλως δὲ οὐκ ἔστιν οὐδὲ εἷς, ὃς ἐπειδὴ ταύτης ἠξιώθη τῆς τιμῆς, εἰ καὶ μοχθηρὸς ὕστερον ἐφάνη, τιμωρίας ἔτυχε μικρᾶς μείζονος· ἤρκεσε δὲ αὐτὸν ἀπηλέγχθαι μόνον καὶ μηδὲν ἐνοχλεῖν ἔτι. [39] Mais ta modération, ta prudence, la bonté que tu montras pour tes peuples, il n'est point hors de propos d'en rassembler quelques traits. Qui ne sait que, dès ton enfance, tu poussas l'exercice de cette vertu plus loin que personne ne le lit avant toi? Cette modération précoce, ton père lui rendit un éclatant témoignage, en te confiant à toi seul l'administration de l'empire et celle des provinces avec tes frères, quoique tu ne fusses pas le plus âgé de ses enfants. Homme fait, cette même vertu éclate à tous les regards, quand nous te voyons te comporter toujours envers le peuple et les magistrats comme un citoyen qui obéit aux lois, et non point comme un roi qui se croit au-dessus des lois. Car qui t'a jamais vu fier de ta haute fortune, ou tirant vanité du nombre et de la rapidité de tes brillants exploits? On dit qu'Alexandre, fils de Philippe, après avoir renversé l'empire des Perses, non seulement devint insupportable par son luxe fastueux et son excessive insolence, mais qu'il en vint jusqu'à mépriser son père et toute la nature humaine. Il se fit passer pour fils d'Ammon et non point de Philippe ; et ceux de ses compagnons d'armes qui ne voulurent être ni ses flatteurs ni ses esclaves, il leur infligea des supplices plus cruels qu'à des captifs. Mais toi, quels honneurs tu rendis à ton père, est-il besoin ici de les mentionner? Non seulement tu le vénères en particulier, mais encore dans toutes les réunions publiques tu ne cesses de le proclamer comme un divin héros. Pour tes amis, que tu n'honores pas seulement de ce titre, mais dont tu ne manques point de confirmer la dénomination par des faits, est-il un seul qui ait à se plaindre d'une flétrissure, d'une amende, d'un dommage, du plus léger mépris? Jamais on ne pourrait citer rien de pareil. Les uns, dans un âge avancé, et attendant, au milieu de leurs fonctions, la fin que le destin assigne à la vie, ont quitté tout à la fois leurs charges publiques et leur enveloppe corporelle, léguant une fortune assurée à leurs enfants, à leurs amis, à leurs parents ; les autres, après avoir dit adieu aux travaux ou à la milice, ont obtenu une retraite honorable, où ils vivent au sein du bonheur. Quelques-uns enfin ne sont plus qui passent pour heureux dans l'opinion des hommes. En un mot, il n'est pas un seul de ceux que tu avais honorés de ton amitié, fût-il devenu coupable dans la suite, qui ait été frappé de la peine la plus légère : c'était assez de le convaincre de méfait et de ne plus l'importuner davantage.


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Dernière mise à jour : 10/11/2006