HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Julien l'Apostat, Ier Panégyrique de Constance

Chapitre 38

  Chapitre 38

[38] Τοῦτο καὶ Κῦρόν φασι τὸν Πέρσην γαμβρὸν ὄντα βασιλέως παρὰ τοῦ κηδεστοῦ παθεῖν ἀχθομένου τῇ παρὰ τοῦ πλήθους εἰς τὸν ἄνδρα τιμῇ, καὶ Ἀγησίλαος δὲ δῆλος ἦν ἀχθόμενος τιμωμένῳ παρὰ τοῖς Ἴωσι Λυσάνδρῳ. Τούτους οὖν {ὅτι} πάντας ὑπερβαλλόμενος ἀρετῇ, τοῖς πλουτοῦσι μὲν τὸ πλουτεῖν ἀσφαλέστερον πατὴρ τοῖς αὑτοῦ παισὶ κατέστησας, εὐγενείας δὲ τῆς τῶν ὑπηκόων προνοεῖς καθάπερ ἁπάσης πόλεως οἰκιστὴς καὶ νομοθέτης· καὶ τοῖς ἐκ τῆς τύχης ἀγαθοῖς πολλὰ μὲν προστιθείς, πολλὰ δὲ καὶ αὐτὸς ἐξ ἀρχῆς χαριζόμενος, δῆλος εἶ τῷ μεγέθει μὲν τὰς παρὰ τῶν βασιλέων δωρεὰς ὑπερβαλλόμενος, τῇ βεβαιότητι δὲ τῶν ἅπαξ δοθέντων τὰς παρὰ τῶν δήμων χάριτας ἀποκρυπτόμενος. Τοῦτο δὲ οἶμαι καὶ μάλα εἰκότως συμβαίνει· οἱ μὲν γὰρ ἐφ´ οἷς συνίσασιν αὑτοῖς ἀπολειφθεῖσιν ἀγαθοῖς, τοῖς κεκτημένοις βασκαίνουσιν, ὅτῳ δὲ τὰ μὲν ἐκ τῆς τύχης ἐστὶ λαμπρὰ καὶ οἷα οὐδενὶ τῶν ἄλλων, τὰ δὲ ἐκ τῆς προαιρέσεως τῶν ἐκ τῆς τύχης μακρῷ σεμνότερα, οὐκ ἔστιν ὅτου δεόμενος τῷ κεκτημένῳ φθονήσειεν. δὴ καὶ σαυτῷ μάλιστα πάντων ὑπάρχειν ἐγνωκώς, χαίρεις μὲν ἐπὶ τοῖς τῶν ἄλλων ἀγαθοῖς, εὐφραίνει δέ σε τὰ τῶν ὑπηκόων κατορθώματα· καὶ τιμὰς ἐπ´ αὐτοῖς τὰς μὲν ἐχαρίσω, τὰς δὲ ἤδη μέλλεις, ὑπὲρ δὲ ἐνίων βουλεύῃ· καὶ οὐκ ἀπόχρη σοι πόλεως μιᾶς οὐδὲ ἔθνους ἑνὸς οὐδὲ πολλῶν ὁμοῦ τοῖς φίλοις ἀρχὰς καὶ τὰς ἐπ´ αὐταῖς τιμὰς διανέμειν, ἀλλ´ εἰ μὴ καὶ βασιλείας ἕλοιο κοινωνόν, ὑπὲρ ἧς τοσοῦτον ὑπομείνας πόνον τὸ τῶν τυράννων γένος ἀνῄρηκας, οὐδὲν ἄξιον τῶν σαυτοῦ κατορθωμάτων ἔργον ὑπέλαβες. Καὶ ὅτι μὴ χρείᾳ μᾶλλον τῷ χαίρειν πάντα δωρούμενος ἐπὶ ταύτην ὥρμησας τὴν γνώμην, ἅπασιν οἶμαι γνώριμον γέγονε. Τῶν μὲν γὰρ πρὸς τοὺς τυράννους ἀγώνων κοινωνὸν οὐχ εἵλου, τῆς τιμῆς δὲ τὸν οὐ μετασχόντα τῶν πόνων ἠξίωσας μεταλαβεῖν μόνον ὅτε μηδὲν ἔτι φοβερὸν ἐδόκει· καὶ τῆς μὲν οὐδὲ ἐπ´ ὀλίγον ἀφελὼν δῆλος εἶ, τῶν πόνων δὲ οὐδὲ ἐπὶ σμικρὸν κοινωνεῖν ἀξιοῖς· πλὴν εἴ που δέοι πρὸς ὀλίγον ἑπόμενόν σοι στρατεύεσθαι. Πότερον οὖν καὶ περὶ τούτων μαρτύρων τινῶν καὶ τεκμηρίων τῷ λόγῳ προσδεῖ; δῆλον ἐκ τοῦ λέγοντος ὅτι μὴ ψευδεῖς ἐπεισάγει λόγους; Ἀλλ´ ὑπὲρ μὲν τούτων οὐδὲν ἔτι πλέον ἄξιον ἐνδιατρίβειν· [38] On raconte que le Persan Ochus, gendre du roi, eut à souffrir de la dureté de son beau-père, jaloux des honneurs que lui rendait le peuple; et c'est un fait notoire qu'Agésilas fit payer cher à Lysandre la faveur des Ioniens. Mais toi, surpassant tous les princes en vertu, tu assures aux riches leur richesse plus solidement qu'un père à ses propres enfants ; tu pourvois à l'existence des familles nobles comme un fondateur ou un législateur de cité ; et, ajoutant à leur première fortune de nouveaux biens et de nouvelles largesses, tu dépasses par la grandeur de tes dons la munificence des rois, et tu éclipses par la stabilité de tes bienfaits la faveur des peuples. Or, c'est, à mon avis, agir avec prudence. Car ceux qui se sentent dépourvus de biens jalousent ceux qui en possèdent beaucoup, tandis que celui qui joint à l'éclat d'une fortune, à laquelle nul autre ne saurait prétendre, les dons de l'âme, bien supérieurs à ceux de la fortune, n'a plus rien à envier de ce que l'on peut posséder. Comme tu sens que c'est là le fond de ton être, tu te réjouis du bien des autres; tu te plais aux succès de tes sujets ; tu as dispensé des honneurs aux uns, tu vas en accorder aux autres, et pour quelques-uns tu l'as arrêté dans ton esprit. Et ce n'est point assez pour toi d'avoir conféré à tes amis la préfecture d'une ville, d'une province ou de plusieurs réunies, avec les honneurs qui s'y rattachent, mais si tu ne les appelles à partager avec toi l'empire, qui t'a coûté tant de peines pour étouffer la race des tyrans, tu crois ne point couronner dignement tes grandes actions. Et que ce soit moins le besoin que le plaisir d'étendre tes largesses qui t'ait dicté cette mesure, tout le monde, je crois, en est convaincu. En effet, tu n'as point pris de collègue pour combattre les tyrans; tu voulus, au contraire, associer à ta dignité celui qui n'avait point pris part à tes dangers, quand tu vis qu'il n'y avait plus rien à redouter. Sans rien lui enlever de ses honneurs, tu lui ôtas la moindre communauté de péril, sauf le droit de te suivre dans une courte expédition. Est-il besoin de témoins et de preuves pour confirmer ce que j'avance? N'est-il pas clair que la personne même de l'orateur confirme la véracité de ses discours? Il devient donc inutile d'insister davantage sur tous ces faits.


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Dernière mise à jour : 10/11/2006