HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Julien l'Apostat, Le Banquet (ou Les Césars)

Chapitre 9-10

  Chapitre 9-10

[9] Μετὰ τοῦτον ἐπεισέρχεται βαθεῖαν ἔχων τὴν ὑπήνην ἀνὴρ σοβαρὸς τά τε ἄλλα καὶ δὴ καὶ μουσικὴν ἐργαζόμενος, εἴς τε τὸν οὐρανὸν ἀφορῶν πολλάκις καὶ πολυπραγμονῶν τὰ ἀπόρρητα. Τοῦτον δὲ ἰδὼν Σειληνὸς ἔφη· »Τί δὲ ὑμῖν οὗτος σοφιστὴς δοκεῖ; μῶν Ἀντίνοον τῇδε περισκοπεῖ; φρασάτω τις αὐτῷ μὴ παρεῖναι τὸ μειράκιον ἐνθαδὶ καὶ παυσάτω τοῦ λήρου καὶ τῆς φλυαρίας αὐτόνἘπὶ τούτοις ἀνὴρ εἰσέρχεται σώφρων, οὐ τὰ ἐς Ἀφροδίτην, ἀλλὰ τὰ ἐς τὴν πολιτείαν. Ἰδὼν αὐτὸν Σειληνὸς ἔφη· »Βαβαὶ τῆς σμικρολογίας, εἷς εἶναί μοι δοκεῖ τῶν διαπριόντων τὸ κύμινον πρεσβύτης οὗτος[9] Après Trajan, il vient un homme à la longue barbe et à
la mine fière {Adrien}, au demeurant ami des Muses, les yeux fréquemment
levés vers le ciel, et fort occupé de choses interdites au
vulgaire. Quand Silène le voit : « Que vous semble, dit-il, de
ce sophiste? Cherche-t-il ici son Antinoüs «? Qu'on lui dise que
le mignon n'est pas là, et qu'on le guérisse de ses folles extravagances.
Arrive alors un homme modéré {Antonin}, sinon à l'endroit
de Vénus, du moins en matière politique. A sa vue, Silène
s'écrie : « Fi le vétilleux! C'est un homme à faucher le cumin
que ce vieillard-là !
[10] Ἐπεισελθούσης δὲ αὐτῷ τῆς τῶν ἀδελφῶν ξυνωρίδος, Βήρου καὶ Λουκίου, δεινῶς Σειληνὸς συνεστάλη. Παίζειν γὰρ οὐκ εἶχεν οὐδὲ ἐπισκώπτειν, μάλιστα τὸν Βῆρον, καίτοι καὶ τούτου τὰ περὶ τὸν υἱὸν καὶ τὴν γυναῖκα πολυπραγμονῶν ἁμαρτήματα, τὴν μὲν ὅτι πλέον προσῆκεν ἐπένθησεν, ἄλλως τε οὐδὲ κοσμίαν οὖσαν, τῷ δὲ ὅτι τὴν ἀρχὴν συναπολλυμένην περιεῖδεν, ἔχων καὶ ταῦτα σπουδαῖον κηδεστήν, ὃς τῶν τε κοινῶν ἂν προέστη κρεῖττον καὶ δὴ καὶ τοῦ παιδὸς αὐτοῦ βέλτιον ἂν ἐπεμελήθη αὐτὸς αὑτοῦ. Καίπερ οὖν ταῦτα πολυπραγμονῶν, ᾐδεῖτο τὸ μέγεθος αὐτοῦ τῆς ἀρετῆς· τόν γε μὴν υἱέα οὐδὲ τοῦ σκωφθῆναι νομίσας ἄξιον ἀφῆκεν· ἔπιπτε γὰρ καὶ αὐτὸς εἰς γῆν οὐ δυνάμενος ἵπτασθαι καὶ παρομαρτεῖν τοῖς ἥρωσιν. Ἐπεισέρχεται Περτίναξ ἐν τῷ συμποσίῳ τὴν σφαγὴν ὀδυρόμενος. Δίκη δὲ αὐτὸν κατελεήσασα· »Ἀλλ´ οὐ χαιρήσουσιν«, εἶπεν, »οἱ τούτων αἴτιοι· καὶ σὺ δέ, Περτίναξ, ἠδίκεις κοινωνῶν τῆς ἐπιβουλῆς, ὅσον ἐπὶ τοῖς σκέμμασιν, ἣν Μάρκου παῖς ἐπεβουλεύθη«. Μετὰ τοῦτον Σεβῆρος, ἀνὴρ πικρίας γέμων, κολαστικός· [10] Lorsque arrive le couple fraternel de Vérus et de Lucius,
Silène fronce le sourcil. Il ne trouve rien à redire, rien
à railler, surtout dans Vérus. Cependant il ne laisse point passer
sa coupable faiblesse pour son fils et pour sa femme. Vérus
avait regretté celle-ci beaucoup plus que ne le méritait une
personne si peu vertueuse ; et quant à son fils, il avait mis
l'empire à deux doigts de sa perte, en le préférant à son gendre,
homme de mérite , qui eût bien dirigé l'État et gouverné
ce fils beaucoup mieux qu'il ne se gouverna lui-même. Malgré
cet examen minutieux, Silène s'incline devant la grandeur de
la vertu du père {Marc-Aurèle}, et laisse le fils tranquille, ne le jugeant pas
digne d'un bon mot. Celui-ci d tombe par terre, incapable de
soutenir le vol et de suivre la trace des héros. Pertinax entre
dans la salle du banquet et se plaint de sa fin tragique. La
Justice le prenant en pitié : « La joie des coupables ne sera pas
longue, lui. dit-elle. Mais toi, Pertinax, n'as-tu pas eu tort de
te faire complice, au moins par la pensée, des embûches où
périt le fils de Marcus {Commode} ?
Après lui vient Sévère, prince chagrin et punisseur.


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Dernière mise à jour : 9/03/2006