Texte grec :
[176] Ὃ δὲ πάντων καταγελαστότατον, ὅτι τῶν
γεγραμμένων ἐν ταῖς ὁμολογίαις τὰ χείριστα τυγχάνομεν διαφυλάττοντες. Ἃ
μὲν γὰρ αὐτονόμους ἀφίησιν τάς τε νήσους καὶ τὰς πόλεις τὰς ἐπὶ τῆς
Εὐρώπης, πάλαι λέλυται καὶ μάτην ἐν ταῖς στήλαις ἐστίν· ἃ δ' αἰσχύνην ἡμῖν
φέρει καὶ πολλοὺς τῶν συμμάχων ἐκδέδωκεν, ταῦτα δὲ κατὰ χώραν μένει καὶ
πάντες αὐτὰ κύρια ποιοῦμεν, ἃ χρῆν ἀναιρεῖν καὶ μηδὲ μίαν ἐᾶν ἡμέραν,
νομίζοντας προστάγματα καὶ μὴ συνθήκας εἶναι. Τίς γὰρ οὐκ οἶδεν, ὅτι
συνθῆκαι μέν εἰσιν, αἵτινες ἂν ἴσως καὶ κοινῶς ἀμφοτέροις ἔχωσιν,
προστάγματα δὲ τὰ τοὺς ἑτέρους ἐλαττοῦντα παρὰ τὸ δίκαιον; |
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Traduction française :
[176] Mais
voici ce quil y a de plus révoltant encore: les articles qui nous
assuraient la liberté des îles et des villes de lEurope, il y a longtemps
quils sont oubliés, et cest en vain quils sont gravés sur des colonnes;
ceux au contraire qui nous sont le plus défavorables, nous les observons
avec un scrupule religieux. Oui, ces articles qui nous couvrent de
déshonneur, qui ont livré aux Barbares plusieurs de nos alliés, ils sont
conservés, et nous les jugeons inviolables. Enfin, nous confirmons toutes
les clauses que nous ne devrions pas laisser subsister un seul jour, quil
faudrait regarder comme des lois de la force, et non comme des garants de
conciliation. Ignore-t-on, en effet, que, dans les traités de
conciliation, les deux partis sont également ménagés, et que, dans les
autres, lun est toujours injustement sacrifié? |
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