HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

ISÉE, Plaidoyer sur la succession d'Apollodore

Paragraphes 16-20

  Paragraphes 16-20

[16] Ἔστι δ' αὐτοῖς νόμος αὐτός, ἐάν τέ τινα φύσει γεγονότα εἰσάγῃ τις ἐάν τε ποιητόν, ἐπιτιθέναι πίστιν κατὰ τῶν ἱερῶν μὴν ἐξ ἀστῆς εἰσάγειν καὶ γεγονότα ὀρθῶς καὶ τὸν ὑπάρχοντα φύσει καὶ τὸν ποιητόν· ποιήσαντος δὲ τοῦ εἰσάγοντος ταῦτα μηδὲν ἧττον διαψηφίζεσθαι καὶ τοὺς ἄλλους, κἂν δόξῃ, τότ' εἰς τὸ κοινὸν γραμματεῖον ἐγγράφειν, πρότερον δὲ μή· τοιαύτας ἀκριβείας ἔχει τὰ δίκαια τὰ παρ' αὐτοῖς. (17) Τοῦ νόμου δὴ οὕτως ἔχοντος, καὶ τῶν φρατόρων τε καὶ γεννητῶν ἐκείνῳ οὐκ ἀπιστούντων ἐμέ τε οὐκ ἀγνοούντων, ὅτι ἦν ἐξ ἀδελφῆς αὐτῷ γεγονώς, ἐγγράφουσί με εἰς τὸ κοινὸν γραμματεῖον ψηφισάμενοι πάντες, ἐπιθέντος ἐκείνου τὴν πίστιν καθ' ἱερῶν. Καὶ οὕτω μὲν ὑπὸ ζῶντος ἐποιήθην, καὶ εἰς τὸ κοινὸν γραμματεῖον ἐνεγράφην Θράσυλλος Ἀπολλοδώρου, ποιησαμένου με ἐκείνου τοῦτον τὸν τρόπον, τῶν νόμων αὐτῷ δεδωκότων. Ὡς δ' ἀληθῆ λέγω, λαβέ μοι τὰς μαρτυρίας. Μαρτυρίαι (18) Οἶμαι τοίνυν, ἄνδρες, μᾶλλον ἂν ὑμᾶς τοῖς μεμαρτυρηκόσι πιστεύειν, εἰ καὶ τινες18 τῶν ὁμοίως προσηκόντων ἔργοις φανερῶς μεμαρτυρήκασιν ὡς ἐκεῖνος ταῦτα ὀρθῶς καὶ κατὰ τοὺς νόμους ἔπραξε. Κατέλιπε γὰρ Εὔπολις θυγατέρας δύο, ταύτην τε νῦν ἀμφισβητεῖ καὶ Προνάπει συνοικεῖ, καὶ ἄλλην ἣν ἔσχεν Αἰσχίνης Λουσιεύς, τετελεύτηκεν ὑὸν ἄνδρα ἤδη καταλιποῦσα, Θρασύβουλον. (19) Ἔστι δὲ νόμος , ἐὰν ἀδελφὸς ὁμοπάτωρ ἄπαις τελευτήσῃ καὶ μὴ διαθέμενος, τήν τε ἀδελφὴν ὁμοίως, κἂν ἐξ ἑτέρας ἀδελφιδοῦς γεγονώς, ἰσομοίρους τῶν χρημάτων καθίστησι. Καὶ τοῦτο οὐκ ἀγνοούμενόν ἐστιν οὐδὲ παρ' αὐτοῖς τούτοις. Ἔργῳ γὰρ οὗτοι φανερὸν τοῦτο πεποιήκασι· τοῦ γὰρ Εὐπόλιδος ὑέος ἄπαιδος Ἀπολλοδώρου τελευτήσαντος τὰ ἡμίσεα Θρασύβουλος εἴληφεν, οὐσίας καὶ πεντεταλάντου καταλειφθείσης ῥᾳδίως. (20) Πατρῴων μὲν οὖν καὶ ἀδελφοῦ χρημάτων τὸ ἴσον αὐτοῖς νόμος μετασχεῖν δίδωσιν· ἀνεψιοῦ δέ, καὶ εἴ τις ἔξω ταύτης τῆς συγγενείας ἐστίν, οὐκ ἴσον, ἀλλὰ προτέροις τοῖς ἄρρεσι τῶν θηλειῶν τὴν ἀγχιστείαν πεποίηκε. Λέγει γάρκρατεῖν δὲ τοὺς ἄρρενας καὶ τοὺς ἐκ τῶν ἀρρένων, οἳ ἂν ἐκ τῶν αὐτῶν ὦσι, κἂν γένει ἀπωτέρω τυγχάνωσιν ὄντες.” Ταύτῃ μὲν οὖν οὐδὲ μέρους λαχεῖν προσῆκε, Θρασυβούλῳ δὲ ἁπάντων, εἰ μὴ κυρίαν ἡγεῖτο εἶναι τὴν ἐμὴν εἰσποίησιν. [16] Les uns et les autres observent la même règle ? qu'un homme présente un enfant né de lui ou adopté, il doit prêter un serment en mettant la main sur les chairs des victimes, déclarant que l'enfant présenté a pour mère une femme athénienne et que sa naissance est légitime. Peu importe que cet enfant soit son fils par naissance ou par adoption. En ce dernier cas, les autres membres n'en procèdent pas moins à un vote et, s'il est favorable, alors, mais alors seulement, l’inscription a lieu sur le registre de la communauté. Vous voyez quelles précautions minutieuses sont prescrites par leurs statuts. 17. Le règlement étant tel, les membres de la phratrie et du genos acceptant la déclaration d'Apollodore et n'ignorant pas que j'étais le fils de sa sœur, inscrivirent mon nom dans le registre de la communauté, par un vote unanime, après qu'Apollodore eut prêté serment en touchant les chairs des victimes. C'est ainsi que je fus adopté par lui, de son vivant, el inscrit dans le registre de la communauté sous le nom de Thrasylle, fils d'Apollodore, ce dernier m'ayant adopté de la façon que je viens de dire, comme les lois lui en donnaient le droit. Pour prouver que je dis vrai, prends les témoignages. TÉMOIGNAGES. 18. Voilà, juges, les témoins que vous croirez le plus volontiers, je n'en doute pas. Vous croirez aussi les parents qui sont au même degré que mes adversaires et dont l'attitude prouve de la manière la plus éclatante qu'Apollodore a procédé régulièrement et suivant les lois. Eupolis a laissé deux filles, celle qui plaide en ce moment contre moi, et qui a épousé Pronape, et une autre qui eut pour mari Eschine de Lousia. Celle-ci est morte laissant un fils déjà parvenu à l'âge d'homme, Thrasybule. 19. Or, il y a une loi ainsi conçue ? « Si un frère de père meurt sans enfants et sans testament, la sœur succède au même rang que le fils d'une autre sœur, et chacun des deux reçoit une part égale ». Mes adversaires eux-mêmes n'ignorent pas cela. C'est ce qui résulte avec évidence de leurs actes mêmes. En effet, le fils d'Eupolis, Apollodore, étant mort sans enfants, Thrasybule a pris la moitié de la succession qui s'élevait bien à cinq talents. 20. Ainsi, quand il s'agit des biens du père ou du frère la loi leur donne droit à des parts égales, mais quand il s'agit de la succession d'un cousin ou d'une personne plus éloignée dans la parenté, il n'y a plus égalité. La loi attribue la proximité aux mâles, avant les femmes. Elle dit en effet ? « les mâles et les descendants par les mâles seront préférés, pourvu qu'ils aient le même auteur {que le défunt}, alors même qu'ils seraient à un degré plus éloigné ». Ainsi cette femme n’avait pas même droit à une part, et Thrasybule avait droit à tout, en supposant qu'il ne tînt pas mon adoption pour valable.


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Dernière mise à jour : 5/06/2008