HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XXII

Vers 350-399

  Vers 350-399

[22,350] καί κεν Τηλέμαχος τάδε γεἴποι, σὸς φίλος υἱός, ὡς ἐγὼ οὔ τι ἑκὼν ἐς σὸν δόμον οὐδὲ χατίζων πωλεύμην μνηστῆρσιν ἀεισόμενος μετὰ δαῖτας, ἀλλὰ πολὺ πλέονες καὶ κρείσσονες ἦγον ἀνάγκῃ." ὣς φάτο, τοῦ δἤκουσἱερὴ ἲς Τηλεμάχοιο, 355 αἶψα δἑὸν πατέρα προσεφώνεεν ἐγγὺς ἐόντα· "ἴσχεο μηδέ τι τοῦτον ἀναίτιον οὔταε χαλκῷ· καὶ κήρυκα Μέδοντα σαώσομεν, ὅς τέ μευ αἰεὶ οἴκῳ ἐν ἡμετέρῳ κηδέσκετο παιδὸς ἐόντος, εἰ δὴ μή μιν ἔπεφνε Φιλοίτιος ἠὲ συβώτης, 360 ἠὲ σοὶ ἀντεβόλησεν ὀρινομένῳ κατὰ δῶμα." ὣς φάτο, τοῦ δἤκουσε Μέδων πεπνυμένα εἰδώς· πεπτηὼς γὰρ ἔκειτο ὑπὸ θρόνον, ἀμφὶ δὲ δέρμα ἕστο βοὸς νεόδαρτον, ἀλύσκων κῆρα μέλαιναν. αἶψα δἀπὸ θρόνου ὦρτο, θοῶς δἀπέδυνε βοείην 365 Τηλέμαχον δἄρἔπειτα προσαΐξας λάβε γούνων, καί μιν λισσόμενος ἔπεα πτερόεντα προσηύδα· " φίλ᾽, ἐγὼ μὲν ὅδεἰμί, σὺ δἴσχεο εἰπὲ δὲ πατρὶ μή με περισθενέων δηλήσεται ὀξέϊ χαλκῷ, ἀνδρῶν μνηστήρων κεχολωμένος, οἵ οἱ ἔκειρον 370 κτήματἐνὶ μεγάροις, σὲ δὲ νήπιοι οὐδὲν ἔτιον." τὸν δἐπιμειδήσας προσέφη πολύμητις Ὀδυσσεύς· "θάρσει, ἐπεὶ δή σοὗτος ἐρύσσατο καὶ ἐσάωσεν, ὄφρα γνῷς κατὰ θυμόν, ἀτὰρ εἴπῃσθα καὶ ἄλλῳ, ὡς κακοεργίης εὐεργεσίη μέγἀμείνων. 375 ἀλλἐξελθόντες μεγάρων ἕζεσθε θύραζε ἐκ φόνου εἰς αὐλήν, σύ τε καὶ πολύφημος ἀοιδός, ὄφρἂν ἐγὼ κατὰ δῶμα πονήσομαι ὅττεό με χρή." ὣς φάτο, τὼ δἔξω βήτην μεγάροιο κιόντε, ἑζέσθην δἄρα τώ γε Διὸς μεγάλου ποτὶ βωμόν, 380 πάντοσε παπταίνοντε, φόνον ποτιδεγμένω αἰεί. πάπτηνεν δὈδυσεὺς καθἑὸν δόμον, εἴ τις ἔτἀνδρῶν ζωὸς ὑποκλοπέοιτο, ἀλύσκων κῆρα μέλαιναν. τοὺς δὲ ἴδεν μάλα πάντας ἐν αἵματι καὶ κονίῃσι πεπτεῶτας πολλούς, ὥστἰχθύας, οὕς θἁλιῆες 385 κοῖλον ἐς αἰγιαλὸν πολιῆς ἔκτοσθε θαλάσσης δικτύῳ ἐξέρυσαν πολυωπῷ· οἱ δέ τε πάντες κύμαθἁλὸς ποθέοντες ἐπὶ ψαμάθοισι κέχυνται· τῶν μέν τἨέλιος φαέθων ἐξείλετο θυμόν· ὣς τότἄρα μνηστῆρες ἐπἀλλήλοισι κέχυντο. 390 δὴ τότε Τηλέμαχον προσέφη πολύμητις Ὀδυσσεύς· "Τηλέμαχ᾽, εἰ δἄγε μοι κάλεσον τροφὸν Εὐρύκλειαν, ὄφρα ἔπος εἴπωμι τό μοι καταθύμιόν ἐστιν." ὣς φάτο, Τηλέμαχος δὲ φίλῳ ἐπεπείθετο πατρί, κινήσας δὲ θύρην προσέφη τροφὸν Εὐρύκλειαν· 395 "δεῦρο δὴ ὄρσο, γρηῢ παλαιγενές, τε γυναικῶν δμῳάων σκοπός ἐσσι κατὰ μέγαρἡμετεράων· ἔρχεο· κικλήσκει σε πατὴρ ἐμός, ὄφρα τι εἴπῃ." ὣς ἄρἐφώνησεν, τῇ δἄπτερος ἔπλετο μῦθος, ὤϊξεν δὲ θύρας μεγάρων εὖ ναιεταόντων, [22,350] Et d'ailleurs, il pourrait le dire, Télémaque, ton fils chéri :
ce n'est pas de mon plein gré et pour mon plaisir que je venais
dans ta demeure chanter pour les prétendants durant leurs
festins; mais des hommes nombreux et plus forts m'amenaient
par contrainte. »
Il dit; le robuste et vigoureux Télémaque l'entendit.
Aussitôt, s'adressant à son père qui était près de lui, il dit:
« Arrête ton bras; ne blesse pas de ton fer cet homme
il est innocent. Faisons grâce aussi à Médon, le héraut,
qui toujours dans notre maison prit soin de moi, quand
j'étais enfant, si toutefois il n'a pas été tué par Philoetios
ou le porcher, ou s'il n'est pas tombé sous tes coups,
quand à travers la salle tu courais sus à tes ennemis. »
Il dit, le sage Médon l'entendit : car il était là, blotti
sous un fauteuil et couvert de la peau d'un boeuf nouvellement
écorché pour échapper à la noire Kère. Aussitôt
il sortit de dessous le siège, rejeta vivement la
peau de boeuf; puis, ayant couru à Télémaque, il le prit
par les genoux et, suppliant, lui adressa ces paroles ailées :
« Ami, c'est moi, Médon; toi, retiens ton bras et parle
à ton père pour moi; j'ai peur qu'il ne se maîtrise pas
et ne me frappe du bronze aigu; il est si irrité contre
les prétendants qui dévoraient ses biens dans le manoir
et n'avaient aucun respect pour toi, les insensés ! »
Lui souriant, Ulysse l'avisé dit : « Rassure-toi, puisque
celui-ci a pris ta défense et t'a protégé; je veux que ton
coeur sache et que tu dises à d'autres aussi combien à
l'injure le bienfait est préférable. Mais sortez de cette
salle et allez vous asseoir dehors, dans la cour, loin de
ce carnage, toi et le chanteur renommé, pendant que
moi j'achèverai ici ce qui me reste à faire. »
Il dit, et tous deux s'en furent de la salle et s'assirent
ensemble près de l'autel du grand Zeus, portant partout
des regards apeurés et s'attendant toujours à la mort.
Cependant Ulysse explorait des yeux tous les coins de
la salle pour s'assurer qu'il n'y avait point de prétendant
encore en vie qui se cachât pour se dérober à la noire
Mort. Mais il les vit absolument tous dans le sang et la
poussière, gisant nombreux comme des poissons dans
un creux du rivage quand des pêcheurs les ont tirés de
la mer blanchissante dans leurs filets aux mailles serrées;
tous regrettant les flots de la mer sont jetés sur le
sable, et bientôt les rayons éclatants du soleil leur enlèvent
la vie; ainsi les corps des prétendants étaient jetés
les uns sur les autres.
Alors Ulysse l'avisé dit à Télémaque : « Télémaque,
écoute; va me chercher la nourrice Euryclée afin que je
lui dise ce que j'ai dans l'esprit. »
II parla ainsi, et Télémaque obéit à son père. Ayant
frappé à la porte, il dit du dehors à la nourrice Euryclée :
« Debout, viens ici, vénérable vieille, qui as charge dans
cette demeure de surveiller nos servantes; vite; mon
père t'appelle; il veut te parler. »
II dit, et sa parole ne fut pas perdue pour Euryclée.
Elle ouvrit la porte de la salle spacieuse et sortit :


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Dernière mise à jour : 2/02/2006