HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XVIII

Vers 250-299

  Vers 250-299

[18,250] τὸν δἠμείβετἔπειτα περίφρων Πηνελόπεια·
"Εὐρύμαχ᾽, τοι ἐμὴν ἀρετὴν εἶδός τε δέμας τε
ὤλεσαν ἀθάνατοι, ὅτε Ἴλιον εἰσανέβαινον
Ἀργεῖοι, μετὰ τοῖσι δἐμὸς πόσις ᾖεν Ὀδυσσεύς.
εἰ κεῖνός γἐλθὼν τὸν ἐμὸν βίον ἀμφιπολεύοι,
255 μεῖζόν κε κλέος εἴη ἐμὸν καὶ κάλλιον οὕτως.
νῦν δἄχομαι· τόσα γάρ μοι ἐπέσσευεν κακὰ δαίμων.
μὲν δὴ ὅτε τᾖε λιπὼν κάτα πατρίδα γαῖαν,
δεξιτερὴν ἐπὶ καρπῷ ἑλὼν ἐμὲ χεῖρα προσηύδα·
" γύναι, οὐ γὰρ ὀΐω ἐϋκνήμιδας Ἀχαιοὺς
260 ἐκ Τροίης εὖ πάντας ἀπήμονας ἀπονέεσθαι·
καὶ γὰρ Τρῶάς φασι μαχητὰς ἔμμεναι ἄνδρας,
ἠμὲν ἀκοντιστὰς ἠδὲ ῥυτῆρας ὀϊστῶν
ἵππων τὠκυπόδων ἐπιβήτορας, οἵ κε τάχιστα
ἔκριναν μέγα νεῖκος ὁμοιΐου πολέμοιο.
265 τῷ οὐκ οἶδ κέν μἀνέσει θεός, κεν ἁλώω
αὐτοῦ ἐνὶ Τροίῃ· σοὶ δἐνθάδε πάντα μελόντων.
μεμνῆσθαι πατρὸς καὶ μητέρος ἐν μεγάροισιν
ὡς νῦν, ἔτι μᾶλλον ἐμεῦ ἀπονόσφιν ἐόντος·
αὐτὰρ ἐπὴν δὴ παῖδα γενειήσαντα ἴδηαι,
270 γήμασθ κἐθέλῃσθα, τεὸν κατὰ δῶμα λιποῦσα.
"κεῖνος τὼς ἀγόρευε· τὰ δὴ νῦν πάντα τελεῖται.
νὺξ δἔσται ὅτε δὴ στυγερὸς γάμος ἀντιβολήσει
οὐλομένης ἐμέθεν, τῆς τε Ζεὺς ὄλβον ἀπηύρα.
ἀλλὰ τόδαἰνὸν ἄχος κραδίην καὶ θυμὸν ἱκάνει·
275 μνηστήρων οὐχ ἥδε δίκη τὸ πάροιθε τέτυκτο·
οἵ τἀγαθήν τε γυναῖκα καὶ ἀφνειοῖο θύγατρα
μνηστεύειν ἐθέλωσι καὶ ἀλλήλοις ἐρίσωσιν,
αὐτοὶ τοί γἀπάγουσι βόας καὶ ἴφια μῆλα,
κούρης δαῖτα φίλοισι, καὶ ἀγλαὰ δῶρα διδοῦσιν·
280 ἀλλοὐκ ἀλλότριον βίοτον νήποινον ἔδουσιν."
ὣς φάτο, γήθησεν δὲ πολύτλας δῖος Ὀδυσσεύς,
οὕνεκα τῶν μὲν δῶρα παρέλκετο, θέλγε δὲ θυμὸν
μειλιχίοις ἐπέεσσι, νόος δέ οἱ ἄλλα μενοίνα.
τὴν δαὖτἈντίνοος προσέφη, Εὐπείθεος υἱός,
285 "κούρη Ἰκαρίοιο, περίφρον Πηνελόπεια,
δῶρα μὲν ὅς κἐθέλῃσιν Ἀχαιῶν ἐνθάδἐνεῖκαι,
δέξασθ᾽. οὐ γὰρ καλὸν ἀνήνασθαι δόσιν ἐστίν·
ἡμεῖς δοὔτἐπὶ ἔργα πάρος γἴμεν οὔτε πῃ ἄλλῃ,
πρίν γέ σε τῷ γήμασθαι Ἀχαιῶν ὅς τις ἄριστος."
290 ὣς ἔφατἈντίνοος, τοῖσιν δἐπιήνδανε μῦθος·
δῶρα δἄροἰσέμεναι πρόεσαν κήρυκα ἕκαστος.
Ἀντινόῳ μὲν ἔνεικε μέγαν περικαλλέα πέπλον,
ποικίλον· ἐν δἀρἔσαν περόναι δυοκαίδεκα πᾶσαι
χρύσειαι, κληῖσιν ἐϋγνάμπτοις ἀραρυῖαι.
295 ὅρμον δΕὐρυμάχῳ πολυδαίδαλον αὐτίκἔνεικε.
χρύσεον, ἠλέκτροισιν ἐερμένον ἠέλιον ὥς.
ἕρματα δΕὐρυδάμαντι δύω θεράποντες ἔνεικαν,
τρίγληνα μορόεντα· χάρις δἀπελάμπετο πολλή.
ἐκ δἄρα Πεισάνδροιο Πολυκτορίδαο ἄνακτος
[12,250] Pénélope, la plus sage des femmes, lui repartit : «Eurymaque, mes charmes, ma taille et ma beauté, les Immortels m'ont tout ravi, quand vers Ilios les Argiens s'embarquèrent, et avec eux Ulysse, mon époux. Si de retour il gouvernait son bien, alors ma gloire serait plus grande et plus belle! Mais, je suis en proie aux chagrins, tant un dieu a précipité de peines sur moi! Au moment de quitter la terre patrie, il me prit la main droite au poignet, et me dit : «Femme, je ne crois pas que tous les Achéens aux bonnes jambières reviennent sains et saufs de Troie; car on dit que les Troyens sont de bons guerriers, soit pour manier la pique, soit pour lancer des flèches, soit pour monter des chevaux rapides, dont l'élan assure la victoire dans la guerre indécise. Aussi ne sais-je point si un dieu me ramènera ou si je périrai là-bas en pays troyen. Toi, prends soin de tout ici. Souviens-toi de mon père et de ma mère au manoir, comme tu l'as fait jusqu'à ce jour, et, plus encore, pendant mon absence. Puis, quand tu verras de la barbe à notre enfant, épouse qui tu voudras, et quitte ta maison.» Ainsi parlait-il; et maintenant, tout ce qu'il a prévu va se réaliser. Proche est la nuit où je subirai un odieux mariage, infortunée que Zeus a privée de son bonheur. Mais un cruel souci a pénétré mon esprit et mon coeur : les prétendants n'ont plus aujourd'hui le respect des anciennes coutumes : ceux qui veulent obtenir une femme noble, fille d'un homme opulent, et sont rivaux entre eux, amènent eux-mêmes boeufs et grasses brebis, qui permettent à la fiancée de bien traiter des convives aimés; ils lui donnent de riches cadeaux; mais ils ne mangent pas, sans qu'il leur en coûte rien, les biens d'un autre.» Ainsi parlait-elle; et l'illustre Ulysse, modèle de patience, se réjouit de l'entendre solliciter des cadeaux, amadouer le coeur des prétendants par de mielleuses paroles, pendant que son esprit avait d'autres desseins. Antinoos, le fils d'Eupithès, lui répliqua : «Fille d'Icarios, Pénélope, la plus sage des femmes, reçois les cadeaux que chacun des Achéens ne manquera point d'apporter ici; il n'est pas bien de refuser un don. Mais nous ne reprendrons pas nos travaux, nous n'irons nulle part ailleurs, avant que tu aies épousé l'Achéen qui te semble avoir le plus de mérite.» Ainsi dit Antinoos, et ses paroles leur agréaient; chacun envoya un héraut en son logis pour en rapporter un présent. A Antinoos, on remit un grand et très beau voile, brodé; il avait en tout douze agrafes d'or, qui s'adaptaient à des crochets artistement recourbés. A Eurymaque, on rapporta bientôt un collier ouvragé, en or, où étaient enfilées des boules d'ambre, un soleil. Des serviteurs d'Eurydamas revinrent avec deux pendants d'oreilles à trois perles de la grosseur des mûres, joyau d'une grâce merveilleuse. Le noble Pisandre, fils de Polyctor,


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site PHILOCTETES |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 14/12/2005