HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XVIII

Vers 150-199

  Vers 150-199

[18,150] μνηστῆρας καὶ κεῖνον, ἐπεί κε μέλαθρον ὑπέλθῃ."
ὣς φάτο, καὶ σπείσας ἔπιεν μελιηδέα οἶνον,
ἂψ δἐν χερσὶν ἔθηκε δέπας κοσμήτορι λαῶν.
αὐτὰρ βῆ διὰ δῶμα φίλον τετιημένος ἦτορ,
νευστάζων κεφαλῇ· δὴ γὰρ κακὸν ὄσσετο θυμός.
155 ἀλλοὐδὣς φύγε κῆρα· πέδησε δὲ καὶ τὸν Ἀθήνη
Τηλεμάχου ὑπὸ χερσὶ καὶ ἔγχεϊ ἶφι δαμῆναι.
ἂψ δαὖτις κατἄρἕζετἐπὶ θρόνου ἔνθεν ἀνέστη.
τῇ δἄρἐπὶ φρεσὶ θῆκε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη,
κούρῃ Ἰκαρίοιο, περίφρονι Πηνελοπείῃ,
160 μνηστήρεσσι φανῆναι, ὅπως πετάσειε μάλιστα
θυμὸν μνηστήρων ἰδὲ τιμήεσσα γένοιτο
μᾶλλον πρὸς πόσιός τε καὶ υἱέος πάρος ἦεν.
ἀχρεῖον δἐγέλασσεν ἔπος τἔφατἔκ τὀνόμαζεν·
"Εὐρυνόμη, θυμός μοι ἐέλδεται, οὔ τι πάρος γε,
165 μνηστήρεσσι φανῆναι, ἀπεχθομένοισί περ ἔμπης·
παιδὶ δέ κεν εἴποιμι ἔπος, τό κε κέρδιον εἴη,
μὴ πάντα μνηστῆρσιν ὑπερφιάλοισιν ὁμιλεῖν,
οἵ τεὖ μὲν βάζουσι, κακῶς δὄπιθεν φρονέουσι."
τὴν δαὖτΕὐρυνόμη ταμίη πρὸς μῦθον ἔειπεν·
170 "ναὶ δὴ ταῦτά γε πάντα, τέκος, κατὰ μοῖραν ἔειπες.
ἀλλἴθι καὶ σῷ παιδὶ ἔπος φάο μηδἐπίκευθε,
χρῶτἀπονιψαμένη καὶ ἐπιχρίσασα παρειάς·
μηδοὕτω δακρύοισι πεφυρμένη ἀμφὶ πρόσωπα
ἔρχευ, ἐπεὶ κάκιον πενθήμεναι ἄκριτον αἰεί.
175 ἤδη μὲν γάρ τοι παῖς τηλίκος, ὃν σὺ μάλιστα
ἠρῶ ἀθανάτοισι γενειήσαντα ἰδέσθαι."
τὴν δαὖτε προσέειπε περίφρων Πηνελόπεια·
"Εὐρυνόμη, μὴ ταῦτα παραύδα, κηδομένη περ,
χρῶτἀπονίπτεσθαι καὶ ἐπιχρίεσθαι ἀλοιφῇ·
180 ἀγλαΐην γὰρ ἐμοί γε θεοί, τοὶ Ὄλυμπον ἔχουσιν,
ὤλεσαν, ἐξ οὗ κεῖνος ἔβη κοίλῃς ἐνὶ νηυσίν.
ἀλλά μοι Αὐτονόην τε καὶ Ἱπποδάμειαν ἄνωχθι
ἐλθέμεν, ὄφρα κέ μοι παρστήετον ἐν μεγάροισιν·
οἴη δοὐκ εἴσειμι μετἀνέρας· αἰδέομαι γάρ."
185 "ὣς ἄρἔφη, γρηῢς δὲ διὲκ μεγάροιο βεβήκει
ἀγγελέουσα γυναιξὶ καὶ ὀτρυνέουσα νέεσθαι.
ἔνθαὖτἄλλἐνόησε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη·
κούρῃ Ἰκαρίοιο κατὰ γλυκὺν ὕπνον ἔχευεν,
εὗδε δἀνακλινθεῖσα, λύθεν δέ οἱ ἅψεα πάντα
190 αὐτοῦ ἐνὶ κλιντῆρι· τέως δἄρα δῖα θεάων
ἄμβροτα δῶρα δίδου, ἵνα μιν θησαίατἈχαιοί.
κάλλεϊ μέν οἱ πρῶτα προσώπατα καλὰ κάθηρεν
ἀμβροσίῳ, οἵῳ περ ἐϋστέφανος Κυθέρεια
χρίεται, εὖτἂν ἴῃ Χαρίτων χορὸν ἱμερόεντα·
195 καί μιν μακροτέρην καὶ πάσσονα θῆκεν ἰδέσθαι,
λευκοτέρην δἄρα μιν θῆκε πριστοῦ ἐλέφαντος.
μὲν ἄρὣς ἔρξασἀπεβήσετο δῖα θεάων,
ἦλθον δἀμφίπολοι λευκώλενοι ἐκ μεγάροιο
φθόγγῳ ἐπερχόμεναι· τὴν δὲ γλυκὺς ὕπνος ἀνῆκε,
[18,150] la lutte décisive qui s'engagera entre les prétendants et Ulysse, revenu sous son toit.» Il dit, et, après avoir fait une libation, il but le vin doux comme le miel, puis il remit la coupe aux mains du chef de peuples. Amphinomos revint à travers la salle, profondément navré, et secouant la tête. Car son coeur pressentait son malheur. Et cependant, il n'évita point la kère : Athéné le retint au manoir, pour qu'il y fût dompté sous le bras puissant et la lance de Télémaque. Il alla s'asseoir sur le fauteuil d'où il s'était levé. Alors, la déesse aux yeux brillants, Athéné, mit dans l'esprit de la fille d'Icarios, Pénélope, la plus sage des femmes, de paraître aux yeux des prétendants, pour leur épanouir le coeur et être honorée de son mari et de son fils plus qu'elle ne l'était déjà. Elle rit sans motif, éleva la voix et dit ces mots : «Eurynomé, mon coeur sent le désir, que jamais encore je n'éprouvai, de paraître devant les prétendants, qui pourtant me sont tout à fait odieux; je voudrais dire à mon enfant un mot qui peut lui être utile, lui conseiller de ne pas se mêler sans cesse à ces orgueilleux, qui ont pour lui de belles paroles, et en son absence ne songent qu'à le perdre.» L'intendante Eurynomé lui répondit : «Certes, mon enfant, tout ce que tu as dit là, est à propos. Va donc, parle à ton fils et ne lui cache rien. Mais lave ton corps et parfume tes joues; ne descends pas comme te voilà, le visage souillé de larmes; car il n'est pas bien de s'abandonner sans cesse à la douleur. Ton fils n'est-il pas maintenant un jeune homme? Et que demandais-tu aux immortels, sinon de voir sa première barbe?» Pénélope, la plus sage des femmes, lui repartit : «Eurynomé, c'est l'affection qui t'inspire : ne me conseille pas cependant de laver mon corps et de me parfumer. L'éclat de ma beauté, les dieux, qui habitent l'Olympe, l'ont terni à jamais, depuis que là-bas Ulysse est parti sur les nefs creuses. Mais, va dire à Antonoé et à Hippodamie de venir, pour qu'elles se tiennent à mes côtés dans la grand'salle. Car je n'irai pas seule parmi des hommes; la honte me retient.» Elle dit, et la vieille s'en allait à travers la salle pour transmettre aux femmes l'ordre de Pénélope et les presser de venir. Alors, la déesse aux yeux brillants, Athéné, eut une autre pensée. Elle versa sur la fille d'Icarios un doux sommeil. A l'instant, sa tête se renversa : elle dormait sur son lit de repos, les membres alanguis; et, pendant ce temps, la déesse divine entre toutes l'ornait de dons immortels, pour le ravissement des Achéens. Elle répandit d'abord sur son beau visage un éclat divin avec l'essence dont se parfume Cythérée au beau diadème, quand elle se joint au choeur aimable des Charites; elle la rendit aux yeux plus grande et plus majestueuse, plus blanche que l'ivoire scié. Cela fait, la déesse divine entre toutes s'en fut, tandis que les suivantes aux bras blancs arrivaient de la grand'salle, en causant. Au bruit de leurs voix, le doux sommeil quitta Pénélope;


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site PHILOCTETES |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 14/12/2005