HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XVII

Vers 350-399

  Vers 350-399

[17,350] "Τηλέμαχός τοι, ξεῖνε, διδοῖ τάδε, καί σε κελεύει
αἰτίζειν μάλα πάντας ἐποιχόμενον μνηστῆρας·
αἰδῶ δοὐκ ἀγαθήν φησἔμμεναι ἀνδρὶ προΐκτῃ."
τὸν δἀπαμειβόμενος προσέφη πολύμητις Ὀδυσσεύς·
"Ζεῦ ἄνα, Τηλέμαχόν μοι ἐν ἀνδράσιν ὄλβιον εἶναι,
355 καί οἱ πάντα γένοιθὅσσα φρεσὶν ᾗσι μενοινᾷ."
ῥα καὶ ἀμφοτέρῃσιν ἐδέξατο καὶ κατέθηκεν
αὖθι ποδῶν προπάροιθεν, ἀεικελίης ἐπὶ πήρης,
ἤσθιε δἧος ἀοιδὸς ἐνὶ μεγάροισιν ἄειδεν·
εὖθ δεδειπνήκειν, δἐπαύετο θεῖος ἀοιδός.
360 μνηστῆρες δὁμάδησαν ἀνὰ μέγαρ᾽. αὐτὰρ Ἀθήνη,
ἄγχι παρισταμένη Λαερτιάδην Ὀδυσῆα
ὤτρυν᾽, ὡς ἂν πύρνα κατὰ μνηστῆρας ἀγείροι,
γνοίη θοἵ τινές εἰσιν ἐναίσιμοι οἵ τἀθέμιστοι·
ἀλλοὐδὥς τινἔμελλἀπαλεξήσειν κακότητος.
365 βῆ δἴμεν αἰτήσων ἐνδέξια φῶτα ἕκαστον,
πάντοσε χεῖρὀρέγων, ὡς εἰ πτωχὸς πάλαι εἴη.
οἱ δἐλεαίροντες δίδοσαν, καὶ ἐθάμβεον αὐτόν,
ἀλλήλους τεἴροντο τίς εἴη καὶ πόθεν ἔλθοι.
τοῖσι δὲ καὶ μετέειπε Μελάνθιος, αἰπόλος αἰγῶν·
370 "κέκλυτέ μευ, μνηστῆρες ἀγακλειτῆς βασιλείης,
τοῦδε περὶ ξείνου· γάρ μιν πρόσθεν ὄπωπα.
τοι μέν οἱ δεῦρο συβώτης ἡγεμόνευεν,
αὐτὸν δοὐ σάφα οἶδα, πόθεν γένος εὔχεται εἶναι."
ὣς ἔφατ᾽, Ἀντίνοος δἔπεσιν νείκεσσε συβώτην·
375 " ἀρίγνωτε συβῶτα, τίη δὲ σὺ τόνδε πόλινδε
ἤγαγες; οὐχ ἅλις ἧμιν ἀλήμονές εἰσι καὶ ἄλλοι,
πτωχοὶ ἀνιηροί, δαιτῶν ἀπολυμαντῆρες;
ὄνοσαι ὅτι τοι βίοτον κατέδουσιν ἄνακτος
ἐνθάδἀγειρόμενοι, σὺ δὲ καὶ προτὶ τόνδἐκάλεσσας;"
380 τὸν δἀπαμειβόμενος προσέφης, Εὔμαιε συβῶτα·
"Ἀντίνο᾽, οὐ μὲν καλὰ καὶ ἐσθλὸς ἐὼν ἀγορεύεις·
τίς γὰρ δὴ ξεῖνον καλεῖ ἄλλοθεν αὐτὸς ἐπελθὼν
ἄλλον γ᾽, εἰ μὴ τῶν οἳ δημιοεργοὶ ἔασι,
μάντιν ἰητῆρα κακῶν τέκτονα δούρων,
385 καὶ θέσπιν ἀοιδόν, κεν τέρπῃσιν ἀείδων;
οὗτοι γὰρ κλητοί γε βροτῶν ἐπἀπείρονα γαῖαν·
πτωχὸν δοὐκ ἄν τις καλέοι τρύξοντα αὐτόν.
ἀλλαἰεὶ χαλεπὸς περὶ πάντων εἶς μνηστήρων
δμωσὶν Ὀδυσσῆος, πέρι δαὖτἐμοί· αὐτὰρ ἐγώ γε
390 οὐκ ἀλέγω, ἧός μοι ἐχέφρων Πηνελόπεια
ζώει ἐνὶ μεγάροις καὶ Τηλέμαχος θεοειδής."
τὸν δαὖ Τηλέμαχος πεπνυμένος ἀντίον ηὔδα·
"σίγα, μή μοι τοῦτον ἀμείβεο πολλὰ ἔπεσσιν·
Ἀντίνοος δεἴωθε κακῶς ἐρεθιζέμεν αἰεὶ
395 μύθοισιν χαλεποῖσιν, ἐποτρύνει δὲ καὶ ἄλλους."
ῥα καὶ Ἀντίνοον ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
"Ἀντίνο᾽, μευ καλὰ πατὴρ ὣς κήδεαι υἷος,
ὃς τὸν ξεῖνον ἄνωγας ἀπὸ μεγάροιο διέσθαι
μύθῳ ἀναγκαίῳ· μὴ τοῦτο θεὸς τελέσειε.
[17,350] « Télémaque te donne ceci, étranger, et il te conseille d'aller quêter à tous les prétendants sans exception; il dit que la honte n'est pas de saison, quand on est un mendiant ! » Ulysse aux mille ruses lui répondit : « Zeus souverain, puisse Télémaque être heureux entre tous les hommes; puisse-t-il avoir tout ce que désire son coeur! » Il dit, reçut la portion de ses deux mains et la déposa devant ses pieds sur sa méchante besace. Il mangeait, pendant que l'aède chantait en la grand'salle. Ulysse achevait son repas quand cessait le divin aède. Les prétendants firent vacarme dans la salle. Alors Athéné, s'approchant d'Ulysse fils de Laerte, l'excitait à mendier du pain parmi les prétendants, afin de discerner les compatissants d'avec les injustes. Mais elle ne songeait pas pour cela à sauver de la ruine aucun d'eux. Il partit donc pour mendier, en commençant par la droite, et tendre la main devant chacun, comme si depuis toujours il eût été mendiant. Touchés de pitié, les prétendants lui donnaient; mais ils étaient surpris de voir cet inconnu, et se demandaient entre eux qui c'était et d'où il venait. Cependant, Mélanthios le chevrier leur disait : « Écoutez, prétendants de la très noble reine, ce que j'ai à vous dire sur cet étranger; car je l'ai déjà vu. C'est le porcher qui le guidait ici; mais je ne sais pas au juste de quelle race il se prétend issu. » Il dit, et Antinoos adressa des reproches au porcher : « Porcher, personnage de marque, pourquoi as-tu conduit cet homme à la ville? N'avons-nous pas assez de vagabonds sans lui, quêteurs assommants, qui troublent nos banquets? Une foule de gens ici dévore les biens du maître, et tu n'es pas content ! tu as encore invité ce convive. » Tu lui dis en réponse, porcher Eumée : « Antinoos, ce que tu dis n'est pas beau et digne de ta naissance. Qui donc s'avise de chercher un hôte à l'étranger, s'il n'est de ceux qui peuvent rendre service au public, devin, médecin, charpentier, ou aède inspiré des dieux, capable de charmer par ses chants? Ceux-là sont des mortels qu'on invite partout sur l'immense terre. Personne n'invitera un mendiant, pour lui manger son bien ! Mais toi, plus qu'aucun prétendant, tu es toujours dur pour les esclaves d'Ulysse, pour moi surtout. Je n'en prends nul souci, tant que vivent au manoir la noble Pénélope et Télémaque semblable aux dieux ! » Le sage Télémaque lui répondit : « Silence ! Ne réplique pas si longuement à cet homme ! Antinoos a l'habitude de mettre les gens en colère par des propos blessants et il excite d'autres à faire comme lui. » Il dit et adressait à Antinoos ces paroles ailées : «Antinoos, en vérité, tu as pour moi les soucis d'un père pour son fils, quand en paroles violentes tu me presses de chasser cet étranger de la grand'salle; mais qu'un dieu m'en préserve !


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Dernière mise à jour : 1/12/2005