HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XIII

Vers 350-399

  Vers 350-399

[13,350] ἔρδεσκες νύμφῃσι τεληέσσας ἑκατόμβας·
τοῦτο δὲ Νήριτόν ἐστιν ὄρος καταειμένον ὕλῃ."
ὣς εἰποῦσα θεὰ σκέδασἠέρα, εἴσατο δὲ χθών·
γήθησέν τἄρἔπειτα πολύτλας δῖος Ὀδυσσεύς,
χαίρων γαίῃ, κύσε δὲ ζείδωρον ἄρουραν.
355 αὐτίκα δὲ νύμφῃς ἠρήσατο, χεῖρας ἀνασχών·
"νύμφαι νηϊάδες, κοῦραι Διός, οὔ ποτἐγώ γε
ὄψεσθὔμμἐφάμην· νῦν δεὐχωλῇς ἀγανῇσι
χαίρετ᾽· ἀτὰρ καὶ δῶρα διδώσομεν, ὡς τὸ πάρος περ,
αἴ κεν ἐᾷ πρόφρων με Διὸς θυγάτηρ ἀγελείη
360 αὐτόν τε ζώειν καί μοι φίλον υἱὸν ἀέξῃ."
τὸν δαὖτε προσέειπε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη·
"θάρσει, μή τοι ταῦτα μετὰ φρεσὶ σῇσι μελόντων.
ἀλλὰ χρήματα μὲν μυχῷ ἄντρου θεσπεσίοιο
θείμεν αὐτίκα νῦν, ἵνα περ τάδε τοι σόα μίμνῃ·
365 αὐτοὶ δὲ φραζώμεθὅπως ὄχἄριστα γένηται."
ὣς εἰποῦσα θεὰ δῦνε σπέος ἠεροειδές,
μαιομένη κευθμῶνας ἀνὰ σπέος· αὐτὰρ Ὀδυσσεὺς
ἆσσον πάντἐφόρει, χρυσὸν καὶ ἀτειρέα χαλκὸν
εἵματά τεὐποίητα, τά οἱ Φαίηκες ἔδωκαν.
370 καὶ τὰ μὲν εὖ κατέθηκε, λίθον δἐπέθηκε θύρῃσι
Παλλὰς Ἀθηναίη, κούρη Διὸς αἰγιόχοιο.
τὼ δὲ καθεζομένω ἱερῆς παρὰ πυθμένἐλαίης
φραζέσθην μνηστῆρσιν ὑπερφιάλοισιν ὄλεθρον.
τοῖσι δὲ μύθων ἦρχε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη·
375 "διογενὲς Λαερτιάδη, πολυμήχανὈδυσσεῦ,
φράζευ ὅπως μνηστῆρσιν ἀναιδέσι χεῖρας ἐφήσεις,
οἳ δή τοι τρίετες μέγαρον κάτα κοιρανέουσι,
μνώμενοι ἀντιθέην ἄλοχον καὶ ἕδνα διδόντες·
δὲ σὸν αἰεὶ νόστον ὀδυρομένη κατὰ θυμὸν
380 πάντας μέν ἔλπει καὶ ὑπίσχεται ἀνδρὶ ἑκάστῳ,
ἀγγελίας προϊεῖσα, νόος δέ οἱ ἄλλα μενοινᾷ."
τὴν δἀπαμειβόμενος προσέφη πολύμητις Ὀδυσσεύς·
" πόποι, μάλα δὴ Ἀγαμέμνονος Ἀτρεΐδαο
φθίσεσθαι κακὸν οἶτον ἐνὶ μεγάροισιν ἔμελλον,
385 εἰ μή μοι σὺ ἕκαστα, θεά, κατὰ μοῖραν ἔειπες.
ἀλλἄγε μῆτιν ὕφηνον, ὅπως ἀποτίσομαι αὐτούς·
πὰρ δέ μοι αὐτὴ στῆθι, μένος πολυθαρσὲς ἐνεῖσα,
οἷον ὅτε Τροίης λύομεν λιπαρὰ κρήδεμνα.
αἴ κέ μοι ὣς μεμαυῖα παρασταίης, γλαυκῶπι,
390 καί κε τριηκοσίοισιν ἐγὼν ἄνδρεσσι μαχοίμην
σὺν σοί, πότνα θεά, ὅτε μοι πρόφρασσἐπαρήγοις."
τὸν δἠμείβετἔπειτα θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη·
"καὶ λίην τοι ἐγώ γε παρέσσομαι, οὐδέ με λήσεις,
ὁππότε κεν δὴ ταῦτα πενώμεθα· καί τινὀΐω
395 αἵματί τἐγκεφάλῳ τε παλαξέμεν ἄσπετον οὖδας
ἀνδρῶν μνηστήρων, οἵ τοι βίοτον κατέδουσιν.
ἀλλἄγε σἄγνωστον τεύξω πάντεσσι βροτοῖσι·
κάρψω μὲν χρόα καλὸν ἐνὶ γναμπτοῖσι μέλεσσι,
ξανθὰς δἐκ κεφαλῆς ὀλέσω τρίχας, ἀμφὶ δὲ λαῖφος
[13,350] où tu faisais aux nymphes tant d'hécatombes parfaites. Et voici le Nérite, le mont couvert d'une forêt. » Ce disant, la déesse dissipa la nuée, et la terre apparut. Quelle joie alors pour l'illustre Ulysse, qui avait tant souffert ! Heureux de revoir sa terre, il baisa le sol qui donne le blé. Et aussitôt, il pria les Nymphes, en élevant les mains : « Nymphes Naïades, filles de Zeus, je n'aurais jamais cru vous revoir; maintenant je vous salue d'une douce prière. Nous vous ferons des offrandes comme jadis, si, en sa bienveillance, la fille de Zeus, la faiseuse de butin, m'accorde à moi de vivre, à mon fils de grandir. La déesse aux yeux brillants, Athéné, lui répondit : «Courage ! N'aie point ces soucis en ton coeur. Plaçons les richesses au fond de l'antre divin, pour qu'elles te soient conservées. Et nous, délibérons, afin que tout réussisse au mieux. » Ayant ainsi parlé, la déesse pénétra dans la grotte sombre, pour y chercher des cachettes. Cependant Ulysse apportait tout, l'or, le bronze inusable, les fins vêtements, que lui avaient donnés les Phéaciens. Pallas Athéné, fille de Zeus qui porte l'égide, les déposa en ordre et plaça une pierre devant la porte. Puis tous deux, assis au pied de l'olivier sacré, consultaient sur la mort des prétendants pleins d'arrogance. La première, la déesse aux yeux brillants, Athéné, prit la parole : « Fils de Laerte, issu de Zeus, Ulysse aux mille ruses, réfléchis aux moyens d'abattre tes mains sur les prétendants éhontés, qui, depuis ces trois ans, règnent dans ta grand'salle, courtisent ta noble femme et lui apportent leurs présents. Elle, toujours pleurant, attend en son coeur ton retour; elle donne à tous de l'espoir, des promesses, envoie des messages à chacun; mais son esprit médite d'autres pensées. Ulysse l'avisé lui dit en réponse : « Malheur ! Je devais donc mourir, subir en ma grand'salle le triste sort d'Agamemnon fils d'Atrée, si tu ne m'avais pas, déesse, prédit tout le détail. Allons ! Trame un plan, un moyen de me venger d'eux, et reste auprès de moi, pour verser en mon coeur la même valeur audacieuse qu'au temps où nous arrachions les splendides créneaux de Troie. Oui, déesse aux yeux brillants, mets à m'assister le même zèle, et je lutterai contre trois cents guerriers avec toi, déesse souveraine, si tu consens à me soutenir. » Alors, la déesse aux yeux brillants, Athéné, lui répondit : « Certes, je serai près de toi, et ne te perdrai pas de vue, quand nous peinerons à cette entreprise. Je vois déjà, éclaboussant le sol spacieux, le sang et la cervelle de ces prétendants qui te dévorent ta subsistance. Allons ! Je te rendrai méconnaissable à tous les mortels. Je riderai ta belle peau sur tes membres souples; je ferai tomber de ta tête tes cheveux blonds;


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site PHILOCTETES |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 24/11/2005