HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XIII

Vers 300-349

  Vers 300-349

[13,300] ΠαλλάδἈθηναίην, κούρην Διός, τέ τοι αἰεὶ
ἐν πάντεσσι πόνοισι παρίσταμαι ἠδὲ φυλάσσω,
καὶ δέ σε Φαιήκεσσι φίλον πάντεσσιν ἔθηκα,
νῦν αὖ δεῦρἱκόμην, ἵνα τοι σὺν μῆτιν ὑφήνω
χρήματά τε κρύψω, ὅσα τοι Φαίηκες ἀγαυοὶ
305 ὤπασαν οἴκαδἰόντι ἐμῇ βουλῇ τε νόῳ τε,
εἴπω θὅσσα τοι αἶσα δόμοις ἔνι ποιητοῖσι
κήδεἀνασχέσθαι· σὺ δὲ τετλάμεναι καὶ ἀνάγκῃ,
μηδέ τῳ ἐκφάσθαι μήτἀνδρῶν μήτε γυναικῶν,
πάντων, οὕνεκἄρἦλθες ἀλώμενος, ἀλλὰ σιωπῇ
310 πάσχειν ἄλγεα πολλά, βίας ὑποδέγμενος ἀνδρῶν."
τὴν δἀπαμειβόμενος προσέφη πολύμητις Ὀδυσσεύς·
"ἀργαλέον σε, θεά, γνῶναι βροτῷ ἀντιάσαντι,
καὶ μάλἐπισταμένῳ· σὲ γὰρ αὐτὴν παντὶ ἐΐσκεις.
τοῦτο δἐγὼν εὖ οἶδ᾽, ὅτι μοι πάρος ἠπίη ἦσθα,
315 ἧος ἐνὶ Τροίῃ πολεμίζομεν υἷες Ἀχαιῶν.
αὐτὰρ ἐπεὶ Πριάμοιο πόλιν διεπέρσαμεν αἰπήν,
βῆμεν δἐν νήεσσι, θεὸς δἐκέδασσεν Ἀχαιούς,
οὔ σέ γἔπειτα ἴδον, κούρη Διός, οὐδἐνόησα
νηὸς ἐμῆς ἐπιβᾶσαν, ὅπως τί μοι ἄλγος ἀλάλκοις.
320 ἀλλαἰεὶ φρεσὶν ᾗσιν ἔχων δεδαϊγμένον ἦτορ
ἠλώμην, ἧός με θεοὶ κακότητος ἔλυσαν·
πρίν γὅτε Φαιήκων ἀνδρῶν ἐν πίονι δήμῳ
θάρσυνάς τε ἔπεσσι καὶ ἐς πόλιν ἤγαγες αὐτή.
νῦν δέ σε πρὸς πατρὸς γουνάζομαι -- οὐ γὰρ ὀΐω
325 ἥκειν εἰς Ἰθάκην εὐδείελον, ἀλλά τινἄλλην
γαῖαν ἀναστρέφομαι· σὲ δὲ κερτομέουσαν ὀΐω
ταῦτἀγορευέμεναι, ἵνἐμὰς φρένας ἠπεροπεύσῃς --
εἰπέ μοι εἰ ἐτεόν γε φίλην ἐς πατρίδἱκάνω."
τὸν δἠμείβετἔπειτα θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη·
330 "αἰεί τοι τοιοῦτον ἐνὶ στήθεσσι νόημα·
τῷ σε καὶ οὐ δύναμαι προλιπεῖν δύστηνον ἐόντα,
οὕνεκἐπητής ἐσσι καὶ ἀγχίνοος καὶ ἐχέφρων.
ἀσπασίως γάρ κἄλλος ἀνὴρ ἀλαλήμενος ἐλθὼν
ἵετἐνὶ μεγάροις ἰδέειν παῖδάς τἄλοχόν τε·
335 σοὶ δοὔ πω φίλον ἐστὶ δαήμεναι οὐδὲ πυθέσθαι,
πρίν γἔτι σῆς ἀλόχου πειρήσεαι, τέ τοι αὔτως
ἧσται ἐνὶ μεγάροισιν, ὀϊζυραὶ δέ οἱ αἰεὶ
φθίνουσιν νύκτες τε καὶ ἤματα δάκρυ χεούσῃ.
αὐτὰρ ἐγὼ τὸ μὲν οὔ ποτἀπίστεον, ἀλλἐνὶ θυμῷ
340 ᾔδε᾽, νοστήσεις ὀλέσας ἄπο πάντας ἑταίρους·
ἀλλά τοι οὐκ ἐθέλησα Ποσειδάωνι μάχεσθαι
πατροκασιγνήτῳ, ὅς τοι κότον ἔνθετο θυμῷ,
χωόμενος ὅτι οἱ υἱὸν φίλον ἐξαλάωσας.
ἀλλἄγε τοι δείξω Ἰθάκης ἕδος, ὄφρα πεποίθῃς.
345 Φόρκυνος μὲν ὅδἐστὶ λιμήν, ἁλίοιο γέροντος,
ἥδε δἐπὶ κρατὸς λιμένος τανύφυλλος ἐλαίη·
ἀγχόθι δαὐτῆς ἄντρον ἐπήρατον ἠεροειδές,
ἱρὸν νυμφάων, αἳ νηϊάδες καλέονται·
τοῦτο δέ τοι σπέος ἐστὶ κατηρεφές, ἔνθα σὺ πολλὰς
[13,300] Et, tu n'as même pas reconnu Pallas Athéné, la fille de Zeus, qui t'assiste et te sauve en toutes les épreuves, qui fit de toi l'ami de tous les Phéaciens! A présent, je suis venue ici pour tramer avec toi un projet et cacher toutes ces richesses que les nobles Phéaciens t'ont données en présents, suivant mon dessein et mon conseil, quand tu partais pour ton logis. Je veux aussi te dire tous les soucis que le destin te réserve d'endurer encore dans ta maison bien bâtie. Toi, supporte tout par nécessité, et ne dis à personne, ni homme ni femme, surtout, que c'est toi qui es revenu après tant d'aventures; souffre en silence tous les maux, résigné aux violences des hommes. » Ulysse aux milles ruses lui dit en réponse : « Il est difficile, déesse, de te reconnaître, quand tu t'approches d'un mortel, si expert qu'il soit. Car tu te rends semblable à n'importe qui. Et moi, je sais bien qu'auparavant tu m'étais propice, quand nous, les fils des Achéens, nous faisions la guerre en Troade. Mais, quand nous eûmes ravagé la haute ville de Priam, et qu'embarqués sur leurs vaisseaux, les Achéens furent dispersés par un dieu, alors je ne te vis plus, fille de Zeus, et ne te sentis pas montée sur ma nef, pour écarter de moi l'épreuve. Le coeur déchiré sans cesse, j'errais, jusqu'au jour où les dieux me tirèrent du malheur, avant qu'au gras pays des Phéaciens tu fusses venue me réconforter de tes paroles et me conduire toi-même à leur ville. Maintenant, je t'en supplie par ton Père : je ne crois pas être arrivé à Ithaque visible de toutes parts; je me trouve dans quelque autre terre et j'imagine que tu me parles ainsi par raillerie, pour fourvoyer mon esprit. Dis-moi si je suis vraiment arrivé dans ma terre paternelle. » Alors, la déesse aux yeux brillants, Athéné, lui répondit : « Tu as toujours le même esprit dans ta poitrine. Aussi ne puis-je t'abandonner à ton infortune, parce que tu es sensé, avisé et prudent. Un autre homme aimerait, au retour de ses aventures, voir en sa grand'salle ses enfants et sa femme; mais toi, tu ne veux pas savoir, interroger, avant d'avoir encore éprouvé ta femme, qui, toujours reste la même en ton manoir, et dont toutes les nuits, tous les jours se consument dans la tristesse à verser des larmes. Pour moi, jamais je ne doutais; je savais en mon coeur que tu reviendrais, après avoir perdu tous tes compagnons. Certes, je n'ai pas voulu entrer en lutte contre Posidon, le frère de mon père, qui, courroucé, avait contre toi conçu du ressentiment, parce que tu as aveuglé son cher fils. Mais, tiens, je veux te montrer le site d'Ithaque, afin que tu sois convaincu. Ici est le port de Phorcys, le vieillard de la mer; voici à l'entrée de la baie, l'olivier qui déploie son feuillage, et tout près, la grotte aimable et sombre, sanctuaire des Nymphes qu'on appelle Naïades. Ceci est la caverne voûtée,


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Dernière mise à jour : 24/11/2005