HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant VIII

Vers 100-149

  Vers 100-149

[8,100] νῦν δἐξέλθωμεν καὶ ἀέθλων πειρηθῶμεν
πάντων, ὥς χ ξεῖνος ἐνίσπῃ οἷσι φίλοισιν
οἴκαδε νοστήσας, ὅσσον περιγιγνόμεθἄλλων
πύξ τε παλαιμοσύνῃ τε καὶ ἅλμασιν ἠδὲ πόδεσσιν."
ὣς ἄρα φωνήσας ἡγήσατο, τοὶ δἅμἕποντο.
105 κὰδ δἐκ πασσαλόφι κρέμασεν φόρμιγγα λίγειαν,
Δημοδόκου δἕλε χεῖρα καὶ ἔξαγεν ἐκ μεγάροιο
κῆρυξ· ἦρχε δὲ τῷ αὐτὴν ὁδὸν ἥν περ οἱ ἄλλοι
Φαιήκων οἱ ἄριστοι, ἀέθλια θαυμανέοντες.
βὰν δἴμεν εἰς ἀγορήν, ἅμα δἕσπετο πουλὺς ὅμιλος,
110 μυρίοι· ἂν δἵσταντο νέοι πολλοί τε καὶ ἐσθλοί.
ὦρτο μὲν Ἀκρόνεώς τε καὶ Ὠκύαλος καὶ Ἐλατρεύς,
Ναυτεύς τε Πρυμνεύς τε καὶ Ἀγχίαλος καὶ Ἐρετμεύς,
Ποντεύς τε Πρωρεύς τε, Θόων Ἀναβησίνεώς τε
Ἀμφίαλός θ᾽, υἱὸς Πολυνήου Τεκτονίδαο·
115 ἂν δὲ καὶ Εὐρύαλος, βροτολοιγῷ ἶσος Ἄρηϊ,
Ναυβολίδης, ὃς ἄριστος ἔην εἶδός τε δέμας τε
πάντων Φαιήκων μετἀμύμονα Λαοδάμαντα.
ἂν δἔσταν τρεῖς παῖδες ἀμύμονος Ἀλκινόοιο,
Λαοδάμας θἍλιός τε καὶ ἀντίθεος Κλυτόνηος.
120 οἱ δ τοι πρῶτον μὲν ἐπειρήσαντο πόδεσσι.
τοῖσι δἀπὸ νύσσης τέτατο δρόμος· οἱ δἅμα πάντες
καρπαλίμως ἐπέτοντο κονίοντες πεδίοιο·
τῶν δὲ θέειν ὄχἄριστος ἔην Κλυτόνηος ἀμύμων·
ὅσσον τἐν νειῷ οὖρον πέλει ἡμιόνοιιν,
125 τόσσον ὑπεκπροθέων λαοὺς ἵκεθ᾽, οἱ δἐλίποντο.
οἱ δὲ παλαιμοσύνης ἀλεγεινῆς πειρήσαντο·
τῇ δαὖτΕὐρύαλος ἀπεκαίνυτο πάντας ἀρίστους.
ἅλματι δἈμφίαλος πάντων προφερέστατος ἦεν·
δίσκῳ δαὖ πάντων πολὺ φέρτατος ἦεν Ἐλατρεύς,
130 πὺξ δαὖ Λαοδάμας, ἀγαθὸς πάϊς Ἀλκινόοιο.
αὐτὰρ ἐπεὶ δὴ πάντες ἐτέρφθησαν φρένἀέθλοις,
τοῖς ἄρα Λαοδάμας μετέφη πάϊς Ἀλκινόοιο·
"δεῦτε, φίλοι, τὸν ξεῖνον ἐρώμεθα εἴ τινἄεθλον
οἶδέ τε καὶ δεδάηκε. φυήν γε μὲν οὐ κακός ἐστι,
135 μηρούς τε κνήμας τε καὶ ἄμφω χεῖρας ὕπερθεν
αὐχένα τε στιβαρὸν μέγα τε σθένος· οὐδέ τι ἥβης
δεύεται, ἀλλὰ κακοῖσι συνέρρηκται πολέεσσιν·
οὐ γὰρ ἐγώ γέ τί φημι κακώτερον ἄλλο θαλάσσης
ἄνδρα γε συγχεῦαι, εἰ καὶ μάλα καρτερὸς εἴη."
140 τὸν δαὖτΕὐρύαλος ἀπαμείβετο φώνησέν τε·
"Λαοδάμα, μάλα τοῦτο ἔπος κατὰ μοῖραν ἔειπες.
αὐτὸς νῦν προκάλεσσαι ἰὼν καὶ πέφραδε μῦθον."
αὐτὰρ ἐπεὶ τό γἄκουσἀγαθὸς πάϊς Ἀλκινόοιο,
στῆ ἐς μέσσον ἰὼν καὶ Ὀδυσσῆα προσέειπε·
145 "δεῦρἄγε καὶ σύ, ξεῖνε πάτερ, πείρησαι ἀέθλων,
εἴ τινά που δεδάηκας· ἔοικε δέ σἴδμεν ἀέθλους·
οὐ μὲν γὰρ μεῖζον κλέος ἀνέρος ὄφρα κἔῃσιν,
τι ποσσίν τε ῥέξῃ καὶ χερσὶν ἑῇσιν.
ἀλλἄγε πείρησαι, σκέδασον δἀπὸ κήδεα θυμοῦ.
[8,100] Maintenant, sortons et essayons de tous les autres jeux, afin que notre hôte puisse dire à ses amis, une fois de retour en sa maison combien nous l'emportons sur tous au pugilat, à la lutte, au saut et à la course à pied. Ayant ainsi parlé, il prit les devants, et les autres suivaient. Le héraut suspendit au crochet la lyre sonore, prit la main de Démodocos et le conduisit hors de la grand'salle, le guidant par le même chemin qu'avaient suivi les autres, les princes des Phéaciens, dans leur désir de voir les jeux. Ils se rendirent à l'agora; une foule suivait, qu'on ne pouvait compter; les jeunes gens accouraient nombreux et braves. Ainsi s'étaient levés Acronéos, Ocyalos, Elatreus, Nauteus, Prymneus, Anchialos, Eretmeus, Ponteus, Proreus, Timon, Anabésinéos, Amphialos, fils de Polynéos, fils de Tecton. Debout aussi était Euryale, égal au tueur d'hommes Arès, le fils de Naubolos, le meilleur en beauté et stature de tous les Phéaciens, après l'irréprochable Laodamas. Et s'étaient levés encore les trois fils de l'irréprochable Alcinoos, Laodaras, Halios et Clytonéos pareil à un dieu. Ils disputèrent d'abord l'épreuve de la course à pied. La piste qu'ils avaient à parcourir se déployait depuis la barre de départ. Tous à la fois volaient à toute vitesse dans la plaine en soulevant un nuage de poussière. Le meilleur coureur était de beaucoup l'irréprochable Clytonéos. Aussi long est le parcours d'une couple de mules dans une jachère, d'autant il dépassa au but ses concurrents, laissés en arrière. On fit ensuite l'épreuve de la pénible lutte, et là ce fut Euryale qui l'emporta sur tous les meilleurs. Pour le saut, Amphialos était supérieur à tous. Pour le disque, le meilleur de tous les lanceurs était sans conteste Elatreus. Mais au pugilat, c'était Laodamas, le vaillant fils d'Alcinoos. Ensuite, quand toute l'assistance se fut réjoui le coeur par les jeux, Laodamas, fils d'Alcinoos, prit la parole : « Or çà, mes amis, demandons à notre hôte s'il connaît un jeu et s'y est entraîné. Un vilain n'a certes pas cette taille, ces cuisses, ces mollets, des bras comme ceux-là, une nuque si musclée, une force si grande. Il a toute la vigueur de la jeunesse; mais il a été brisé par maintes épreuves. Il n'y a rien, je l'affirme, de pire que la mer pour abattre un homme, si fort qu'il soit." Euryale, à son tour, prit la parole pour répondre : « Laodamas, tu as très bien parlé : maintenant va l'inviter toi-même et lui dire ton idée. » Dès qu'il eut entendu ces paroles, l'excellent fils d'Alcinoos vint au milieu de l'assemblée et s'adressa en ces termes à Ulysse : « A ton tour, maintenant, père étranger, de t'essayer aux jeux, si tu en as appris quelqu'un. Tu dois en connaître. Car il n'est pas de plus grande gloire pour un homme au cours de sa vie que de remporter quelque victoire avec ses pieds et ses mains. Allons, essaie, et chasse les soucis de ton coeur.


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Dernière mise à jour : 6/10/2005