HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant VII

Vers 200-249

  Vers 200-249

[7,200] ἄλλο τι δὴ τόδἔπειτα θεοὶ περιμηχανόωνται.
αἰεὶ γὰρ τὸ πάρος γε θεοὶ φαίνονται ἐναργεῖς
ἡμῖν, εὖτἔρδωμεν ἀγακλειτὰς ἑκατόμβας,
δαίνυνταί τε παρἄμμι καθήμενοι ἔνθα περ ἡμεῖς.
εἰ δἄρα τις καὶ μοῦνος ἰὼν ξύμβληται ὁδίτης,
205 οὔ τι κατακρύπτουσιν, ἐπεί σφισιν ἐγγύθεν εἰμέν,
ὥς περ Κύκλωπές τε καὶ ἄγρια φῦλα Γιγάντων."
τὸν δἀπαμειβόμενος προσέφη πολύμητις Ὀδυσσεύς·
"Ἀλκίνο᾽, ἄλλο τί τοι μελέτω φρεσίν· οὐ γὰρ ἐγώ γε
ἀθανάτοισιν ἔοικα, τοὶ οὐρανὸν εὐρὺν ἔχουσιν,
210 οὐ δέμας οὐδὲ φυήν, ἀλλὰ θνητοῖσι βροτοῖσιν.
οὕς τινας ὑμεῖς ἴστε μάλιστὀχέοντας ὀιζὺν
ἀνθρώπων, τοῖσίν κεν ἐν ἄλγεσιν ἰσωσαίμην.
καὶ δἔτι κεν καὶ μᾶλλον ἐγὼ κακὰ μυθησαίμην,
ὅσσα γε δὴ ξύμπαντα θεῶν ἰότητι μόγησα.
215 ἀλλἐμὲ μὲν δορπῆσαι ἐάσατε κηδόμενόν περ·
οὐ γάρ τι στυγερῇ ἐπὶ γαστέρι κύντερον ἄλλο
ἔπλετο, τἐκέλευσεν ἕο μνήσασθαι ἀνάγκῃ
καὶ μάλα τειρόμενον καὶ ἐνὶ φρεσὶ πένθος ἔχοντα,
ὡς καὶ ἐγὼ πένθος μὲν ἔχω φρεσίν, δὲ μάλαἰεὶ
220 ἐσθέμεναι κέλεται καὶ πινέμεν, ἐκ δέ με πάντων
ληθάνει ὅσσἔπαθον, καὶ ἐνιπλησθῆναι ἀνώγει.
ὑμεῖς δὀτρύνεσθαι ἅμἠοῖ φαινομένηφιν,
ὥς κἐμὲ τὸν δύστηνον ἐμῆς ἐπιβήσετε πάτρης
καί περ πολλὰ παθόντα· ἰδόντα με καὶ λίποι αἰὼν
225 κτῆσιν ἐμήν, δμῶάς τε καὶ ὑψερεφὲς μέγα δῶμα."
ὣς ἔφαθ᾽, οἱ δἄρα πάντες ἐπῄνεον ἠδἐκέλευον
πεμπέμεναι τὸν ξεῖνον, ἐπεὶ κατὰ μοῖραν ἔειπεν.
αὐτὰρ ἐπεὶ σπεῖσάν τἔπιον θὅσον ἤθελε θυμός,
οἱ μὲν κακκείοντες ἔβαν οἶκόνδε ἕκαστος,
230 αὐτὰρ ἐν μεγάρῳ ὑπελείπετο δῖος Ὀδυσσεύς,
πὰρ δέ οἱ Ἀρήτη τε καὶ Ἀλκίνοος θεοειδὴς
ἥσθην· ἀμφίπολοι δἀπεκόσμεον ἔντεα δαιτός.
τοῖσιν δἈρήτη λευκώλενος ἤρχετο μύθων·
ἔγνω γὰρ φᾶρός τε χιτῶνά τε εἵματἰδοῦσα
235 καλά, τά αὐτὴ τεῦξε σὺν ἀμφιπόλοισι γυναιξί·
καί μιν φωνήσασἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
"ξεῖνε, τὸ μέν σε πρῶτον ἐγὼν εἰρήσομαι αὐτή·
τίς πόθεν εἰς ἀνδρῶν; τίς τοι τάδε εἵματἔδωκεν;
οὐ δὴ φῆς ἐπὶ πόντον ἀλώμενος ἐνθάδἱκέσθαι;"
240 τὴν δἀπαμειβόμενος προσέφη πολύμητις Ὀδυσσεύς·
"ἀργαλέον, βασίλεια, διηνεκέως ἀγορεῦσαι
κήδε᾽, ἐπεί μοι πολλὰ δόσαν θεοὶ Οὐρανίωνες·
τοῦτο δέ τοι ἐρέω μἀνείρεαι ἠδὲ μεταλλᾷς.
Ὠγυγίη τις νῆσος ἀπόπροθεν εἰν ἁλὶ κεῖται·
245 ἔνθα μὲν Ἄτλαντος θυγάτηρ, δολόεσσα Καλυψὼ
ναίει ἐυπλόκαμος, δεινὴ θεός· οὐδέ τις αὐτῇ
μίσγεται οὔτε θεῶν οὔτε θνητῶν ἀνθρώπων.
ἀλλἐμὲ τὸν δύστηνον ἐφέστιον ἤγαγε δαίμων
οἶον, ἐπεί μοι νῆα θοὴν ἀργῆτι κεραυνῷ
[7,200] les dieux forment pour l'avenir quelque dessein nouveau. Toujours, ils se manifestent clairement à nos yeux quand nous leur sacrifions de glorieuses hécatombes, ils viennent festoyer en notre compagnie, assis aux mêmes places que nous. Si l'un de nous, voyageur soli- taire, en rencontre un, ils ne font nul mystère, car nous sommes tout proches d'eux, comme les Cyclopes et les sauvages tribus des Géants. » Ulysse aux mille expédients lui dit en réponse : « Alcinoos, aie d'autres pensées; je ne ressemble pas aux Immortels, habitants du vaste ciel; je n'ai ni leur stature ni leur taille, mais celle des simples mortels. Et ceux que vous savez les plus chargés d'épreuves, ceux-là pour le malheur peuvent m'être égalés. Je pourrais même raconter des maux plus nombreux encore, tous ceux que j'endurai par la volonté des dieux. Mais permettez que je soupe, malgré ma tristesse ; rien n'est plus cynique que ce maudit ventre, qui nous oblige à penser à lui, fût-on consumé du chagrin que l'on a au coeur; ainsi moi, j'ai grande tristesse, et toujours cependant il m'ordonne de manger et de boire; il me fait oublier les maux que j'ai soufferts et me presse de le rassasier. Mais vous, dès que poindra l'Aurore, hâtez-vous pour me permettre, à moi malheureux, de fouler ma terre paternelle après tant d'épreuves subies. La vie peut me quitter, pourvu que je revoie seulement mes biens, mes esclaves et le haut toit de ma grande maison !» Il dit, et tous approuvaient l'hôte et demandaient son retour; car il avait sagement parlé. Quand ils eurent fait les libations et bu autant que désirait leur coeur, chacun, souhaitant dormir, s'en fut dans sa maison. Mais dans la grand'salle restait l'illustre Ulysse, et près de lui, Arété et Alcinoos, à l'aspect divin, étaient assis. Des servantes rangeaient les couverts du festin. La première, Arété aux bras blancs, prit la parole. En voyant son manteau et sa tunique, elle avait reconnu les beaux vêtements qu'elle avait faits elle-même avec ses suivantes. Elle lui adressa donc ces paroles ailées : "Hôte, voici la question que je te poserai d'abord. Quel est ton nom? Quel est ton pays? Qui t'a donné ces vêtements? Ne dis-tu pas que tu es arrivé ici en errant sur la mer?" Ulysse aux mille expédients lui dit en réponse : « Il est difficile, reine, de te conter tout au long mes chagrins, car les habitants du ciel m'en donnèrent un grand nombre. Mais je vais répondre à ta question et te dire ce que tu veux savoir. Il est une île, Ogygie, située loin dans la mer. C'est là qu'habite la fille d'Atlas, l'insidieuse Calypso aux belles boucles, terrible déesse ! Aucun des dieux ni des hommes n'a de rapports avec elle. Mais moi, malheureux, une divinité m'a conduit à son foyer, moi seul,


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Dernière mise à jour : 6/10/2005