HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant VII

Vers 50-99

  Vers 50-99

[7,50] δαίτην δαινυμένους· σὺ δἔσω κίε, μηδέ τι θυμῷ
τάρβει· θαρσαλέος γὰρ ἀνὴρ ἐν πᾶσιν ἀμείνων
ἔργοισιν τελέθει, εἰ καί ποθεν ἄλλοθεν ἔλθοι.
δέσποιναν μὲν πρῶτα κιχήσεαι ἐν μεγάροισιν·
Ἀρήτη δὄνομἐστὶν ἐπώνυμον, ἐκ δὲ τοκήων
55 τῶν αὐτῶν οἵ περ τέκον Ἀλκίνοον βασιλῆα.
Ναυσίθοον μὲν πρῶτα Ποσειδάων ἐνοσίχθων
γείνατο καὶ Περίβοια, γυναικῶν εἶδος ἀρίστη,
ὁπλοτάτη θυγάτηρ μεγαλήτορος Εὐρυμέδοντος,
ὅς ποθὑπερθύμοισι Γιγάντεσσιν βασίλευεν.
60 ἀλλ μὲν ὤλεσε λαὸν ἀτάσθαλον, ὤλετο δαὐτός·
τῇ δὲ Ποσειδάων ἐμίγη καὶ ἐγείνατο παῖδα
Ναυσίθοον μεγάθυμον, ὃς ἐν Φαίηξιν ἄνασσε·
Ναυσίθοος δἔτεκενΡηξήνορά τἈλκίνοόν τε.
τὸν μὲν ἄκουρον ἐόντα βάλἀργυρότοξος Ἀπόλλων
65 νυμφίον ἐν μεγάρῳ, μίαν οἴην παῖδα λιπόντα
Ἀρήτην· τὴν δἈλκίνοος ποιήσατἄκοιτιν,
καί μιν ἔτισ᾽, ὡς οὔ τις ἐπὶ χθονὶ τίεται ἄλλη,
ὅσσαι νῦν γε γυναῖκες ὑπἀνδράσιν οἶκον ἔχουσιν.
ὣς κείνη περὶ κῆρι τετίμηταί τε καὶ ἔστιν
70 ἔκ τε φίλων παίδων ἔκ ταὐτοῦ Ἀλκινόοιο
καὶ λαῶν, οἵ μίν ῥα θεὸν ὣς εἰσορόωντες
δειδέχαται μύθοισιν, ὅτε στείχῃσἀνὰ ἄστυ.
οὐ μὲν γάρ τι νόου γε καὶ αὐτὴ δεύεται ἐσθλοῦ·
ᾗσι τἐὺ φρονέῃσι καὶ ἀνδράσι νείκεα λύει.
75 εἴ κέν τοι κείνη γε φίλα φρονέῃσἐνὶ θυμῷ,
ἐλπωρή τοι ἔπειτα φίλους τἰδέειν καὶ ἱκέσθαι
οἶκον ἐς ὑψόροφον καὶ σὴν ἐς πατρίδα γαῖαν."
ὣς ἄρα φωνήσασἀπέβη γλαυκῶπις Ἀθήνη
πόντον ἐπἀτρύγετον, λίπε δὲ Σχερίην ἐρατεινήν,
80 ἵκετο δἐς Μαραθῶνα καὶ εὐρυάγυιαν Ἀθήνην,
δῦνε δἘρεχθῆος πυκινὸν δόμον. αὐτὰρ Ὀδυσσεὺς
Ἀλκινόου πρὸς δώματἴε κλυτά· πολλὰ δέ οἱ κῆρ
ὥρμαινἱσταμένῳ, πρὶν χάλκεον οὐδὸν ἱκέσθαι.
ὥς τε γὰρ ἠελίου αἴγλη πέλεν ἠὲ σελήνης
85 δῶμα καθὑψερεφὲς μεγαλήτορος Ἀλκινόοιο.
χάλκεοι μὲν γὰρ τοῖχοι ἐληλέδατἔνθα καὶ ἔνθα,
ἐς μυχὸν ἐξ οὐδοῦ, περὶ δὲ θριγκὸς κυάνοιο·
χρύσειαι δὲ θύραι πυκινὸν δόμον ἐντὸς ἔεργον·
σταθμοὶ δἀργύρεοι ἐν χαλκέῳ ἕστασαν οὐδῷ,
90 ἀργύρεον δἐφὑπερθύριον, χρυσέη δὲ κορώνη.
χρύσειοι δἑκάτερθε καὶ ἀργύρεοι κύνες ἦσαν,
οὓς Ἥφαιστος ἔτευξεν ἰδυίῃσι πραπίδεσσι
δῶμα φυλασσέμεναι μεγαλήτορος Ἀλκινόοιο,
ἀθανάτους ὄντας καὶ ἀγήρως ἤματα πάντα.
95 ἐν δὲ θρόνοι περὶ τοῖχον ἐρηρέδατἔνθα καὶ ἔνθα,
ἐς μυχὸν ἐξ οὐδοῖο διαμπερές, ἔνθἐνὶ πέπλοι
λεπτοὶ ἐύννητοι βεβλήατο, ἔργα γυναικῶν.
ἔνθα δὲ Φαιήκων ἡγήτορες ἑδριόωντο
πίνοντες καὶ ἔδοντες· ἐπηετανὸν γὰρ ἔχεσκον.
[7,50] prenant leur repas; entre; n'aie crainte en ton coeur; un homme hardi réussit mieux en toute entreprise, même s'il vient de quelque pays étranger. Va trouver d'abord la maîtresse dans la grand'salle; c'est Arété qu'on la nomme, elle est née des mêmes parents qui engendrèrent le roi Alcinoos. D'abord Nausithoos naquit de Posidon, l'Ébranleur de la terre, et de Péribée, la plus belle des femmes, la plus jeune fille du magnanime Eurymédon, qui était jadis roi des insolents Géants ; mais il causa la perte de son peuple impie, et se perdit lui-même. Posidon s'unit à elle et en eut un fils, le magnanime Nausithoos, qui régnait parmi les Phéaciens. Nausithoos fut père de Rhéxénor et d'Alcinoos. Le premier n'avait pas encore de fils, quand Apollon à l'arc d'argent le frappa jeune marié; il ne laissait en son manoir qu'une fille, Arété; Alcinoos en fit sa femme, et il l'honora, comme aucune autre n'est honorée sur terre, parmi toutes les femmes qui tiennent une maison sous la loi des hommes. Ainsi fut-elle toujours vénérée de tout coeur par ses chers enfants, par Alcinoos lui-même, et par les peuples, qui, la voyant telle une déesse, la saluent de leurs paroles, quand elle va par la ville. C'est qu'elle-même est pourvue de sagesse, et par sa bienveillance apaise les querelles des hommes. Si elle sent en son coeur amitié pour toi, tu peux espérer revoir ceux que tu aimes et revenir sous le haut toit de ta maison et dans la terre de ta patrie. » Ayant ainsi parlé, la déesse aux yeux brillants Athéné, s'en alla sur la mer inlassable, et quitta l'aimable Schérie; elle gagna Marathon, Athènes aux larges rues, et pénétra dans la solide maison d'Erechthée. Ulysse allait cependant vers le palais fameux d'Alcinoos; que de pensées agitaient son coeur, quand il s'arrêtait avant d'arriver au seuil de bronze ! Il y avait comme un éclat de soleil ou de lune sur la haute maison du magnanime Alcinoos. De bronze étaient les murs qui s'élevaient à droite et à gauche, du seuil au fond, et qu'entourait une corniche d'émail bleu. D'or étaient les portes qui enfermaient la solide maison, et des montants d'argent étaient fixés dans un seuil de bronze. D'argent était le linteau et d'or l'anneau. D'or et d'argent étaient de chaque côté les chiens, qu'Héphaistos avait sculptés avec une savante adresse pour garder la maison du magnanime Alcinoos, immortels et toujours à l'abri de la vieillesse. A l'intérieur de la grand'salle des sièges étaient adossés au mur à droite et à gauche du seuil jusqu'au fond, et sur eux avaient été jetées de légères housses en fin tissu, ouvrages des femmes. C'est là que s'asseyaient les chefs des Phéaciens, buvant et mangeant; car ils pouvaient le faire tout le long de l'année.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site PHILOCTETES |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 6/10/2005