HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant VII

Vers 1-49

  Vers 1-49

[7,0] Ραψωδία ζ'.
1 ὧς μὲν ἔνθἠρᾶτο πολύτλας δῖος Ὀδυσσεύς,
κούρην δὲ προτὶ ἄστυ φέρεν μένος ἡμιόνοιιν.
δὅτε δὴ οὗ πατρὸς ἀγακλυτὰ δώμαθἵκανε,
στῆσεν ἄρἐν προθύροισι, κασίγνητοι δέ μιν ἀμφὶς
5 ἵσταντἀθανάτοις ἐναλίγκιοι, οἵ ὑπἀπήνης
ἡμιόνους ἔλυον ἐσθῆτά τε ἔσφερον εἴσω.
αὐτὴ δἐς θάλαμον ἑὸν ἤιε· δαῖε δέ οἱ πῦρ
γρῆυς Ἀπειραίη, θαλαμηπόλος Εὐρυμέδουσα,
τήν ποτἈπείρηθεν νέες ἤγαγον ἀμφιέλισσαι·
10 Ἀλκινόῳ δαὐτὴν γέρας ἔξελον, οὕνεκα πᾶσιν
Φαιήκεσσιν ἄνασσε, θεοῦ δὣς δῆμος ἄκουεν·
τρέφε Ναυσικάαν λευκώλενον ἐν μεγάροισιν.
οἱ πῦρ ἀνέκαιε καὶ εἴσω δόρπον ἐκόσμει.
καὶ τότὈδυσσεὺς ὦρτο πόλινδἴμεν· ἀμφὶ δἈθήνη
15 πολλὴν ἠέρα χεῦε φίλα φρονέουσὈδυσῆι,
μή τις Φαιήκων μεγαθύμων ἀντιβολήσας
κερτομέοι τἐπέεσσι καὶ ἐξερέοιθὅτις εἴη.
ἀλλὅτε δὴ ἄρἔμελλε πόλιν δύσεσθαι ἐραννήν,
ἔνθα οἱ ἀντεβόλησε θεά, γλαυκῶπις Ἀθήνη,
20 παρθενικῇ ἐικυῖα νεήνιδι, κάλπιν ἐχούσῃ.
στῆ δὲ πρόσθαὐτοῦ, δἀνείρετο δῖος Ὀδυσσεύς·
" τέκος, οὐκ ἄν μοι δόμον ἀνέρος ἡγήσαιο
Ἀλκινόου, ὃς τοῖσδε μετἀνθρώποισι ἀνάσσει;
καὶ γὰρ ἐγὼ ξεῖνος ταλαπείριος ἐνθάδἱκάνω
25 τηλόθεν ἐξ ἀπίης γαίης· τῷ οὔ τινα οἶδα
ἀνθρώπων, οἳ τήνδε πόλιν καὶ γαῖαν ἔχουσιν."
τὸν δαὖτε προσέειπε θεά, γλαυκῶπις Ἀθήνη·
"τοιγὰρ ἐγώ τοι, ξεῖνε πάτερ, δόμον, ὅν με κελεύεις,
δείξω, ἐπεί μοι πατρὸς ἀμύμονος ἐγγύθι ναίει.
30 ἀλλἴθι σιγῇ τοῖον, ἐγὼ δὁδὸν ἡγεμονεύσω,
μηδέ τινἀνθρώπων προτιόσσεο μηδἐρέεινε.
οὐ γὰρ ξείνους οἵδε μάλἀνθρώπους ἀνέχονται,
οὐδἀγαπαζόμενοι φιλέουσὅς κἄλλοθεν ἔλθῃ.
νηυσὶ θοῇσιν τοί γε πεποιθότες ὠκείῃσι
35 λαῖτμα μέγἐκπερόωσιν, ἐπεί σφισι δῶκἐνοσίχθων·
τῶν νέες ὠκεῖαι ὡς εἰ πτερὸν ἠὲ νόημα."
ὣς ἄρα φωνήσασἡγήσατο Παλλὰς Ἀθήνη
καρπαλίμως· δἔπειτα μετἴχνια βαῖνε θεοῖο.
τὸν δἄρα Φαίηκες ναυσικλυτοὶ οὐκ ἐνόησαν
40 ἐρχόμενον κατὰ ἄστυ διὰ σφέας· οὐ γὰρ Ἀθήνη
εἴα ἐυπλόκαμος, δεινὴ θεός, ῥά οἱ ἀχλὺν
θεσπεσίην κατέχευε φίλα φρονέουσἐνὶ θυμῷ.
θαύμαζεν δὈδυσεὺς λιμένας καὶ νῆας ἐίσας
αὐτῶν θἡρώων ἀγορὰς καὶ τείχεα μακρὰ
45 ὑψηλά, σκολόπεσσιν ἀρηρότα, θαῦμα ἰδέσθαι.
ἀλλὅτε δὴ βασιλῆος ἀγακλυτὰ δώμαθἵκοντο,
τοῖσι δὲ μύθων ἦρχε θεά, γλαυκῶπις Ἀθήνη·
"οὗτος δή τοι, ξεῖνε πάτερ, δόμος, ὅν με κελεύεις
πεφραδέμεν· δήεις δὲ διοτρεφέας βασιλῆας
[7,0] CHANT VII - Entrée d'Ulysse chez Alcinoos. Ainsi priait en ce lieu l'illustre Ulysse, qui avait tant souffert, cependant que les deux mules vigoureuses emportaient la jeune fille vers la ville. Dès qu'elle fut arrivée au glorieux palais de son père, elle les arrêta devant la porte cochère, et ses frères, pareils aux Immortels, s'assemblèrent à ses côtés; ils dételèrent les mules du chariot et transportèrent les vêtements à l'intérieur. La jeune fille allait dans son appartement; un feu y était allumé pour elle par la chambrière Eurymédousa, une vieille servante d'Apeiré que jadis des vaisseaux en croissant avaient amenée de ce pays; on l'avait par privilège, réservée à Alcinoos, parce qu'il était le roi de tous les Phéaciens et que son peuple lui obéissait comme à un dieu. C'est elle qui dans le palais avait nourri Nausicaa aux bras blancs. Elle allumait du feu pour la jeune fille et lui préparait dans sa chambre le repas du soir. A ce moment même Ulysse se leva pour aller à la ville. Autour de sa personne Athéné répandit un nuage épais, par bienveillance et dans la crainte qu'un des fiers Phéaciens, le rencontrant, ne lui adressât des paroles blessantes et ne lui demandât son nom. Quand donc il allait entrer dans l'aimable ville, la déesse aux yeux brillants, Athéné, vint à sa rencontre sous les traits d'une petite fille portant une cruche. Elle s'arrêta devant lui, et l'illustre Ulysse lui demanda : « Mon enfant, ne me conduirais-tu pas à la demeure du héros Alcinoos, qui règne parmi ces hommes? Je suis un étranger et j'ai subi des épreuves; j'arrive de loin, d'une terre de là-bas; aussi je ne connais aucun des hommes, qui possèdent cette ville et ce pays. » La déesse aux yeux brillants, Athéné, lui répliqua : « Je te montrerai donc, père étranger, la demeure que tu me demandes; elle est voisine de la maison de mon irréprochable père. Va tout droit sans parler; moi, je te montrerai le chemin; ne regarde et n'interroge personne; ici, l'on ne supporte guère les étrangers; on ne fait pas aimable accueil à qui vient du dehors, car les gens se fient à la vitesse de leurs vaisseaux légers pour franchir le grand abîme : l'Ébranleur de la terre le leur a permis. Leurs nefs sont aussi promptes que l'aile ou la pensée. » Ayant ainsi parlé, Pallas Athéné le guida rapidement; il suivait la déesse, marchant dans ses pas. Les illustres armateurs Phéaciens ne s'aperçurent pas qu'il allait par la ville au milieu d'eux; Athéné aux belles boucles, la terrible déesse, ne le permettait pas; elle avait répandu autour de lui une brume merveilleuse, tant elle avait pour lui d'affection au cour ! Ulysse admirait les ports, les vaisseaux bien équilibrés, les places où se réunissaient les héros, les longs murs, élevés, renforcés de palissades, une merveille à voir. Quand ils furent arrivés à la fameuse demeure du roi, la déesse aux yeux brillants, Athéné, prit la parole : « Voici, père étranger, la demeure que tu me demandes de t'indiquer; tu trouveras les rois, nourrissons de Zeus,


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Dernière mise à jour : 6/10/2005