HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XXIV

Vers 700-749

  Vers 700-749

[24,700] Πέργαμον εἰσαναβᾶσα φίλον πατέρεἰσενόησεν
ἑσταότἐν δίφρῳ, κήρυκά τε ἀστυβοώτην·
τὸν δἄρἐφἡμιόνων ἴδε κείμενον ἐν λεχέεσσι·
κώκυσέν τἄρἔπειτα γέγωνέ τε πᾶν κατὰ ἄστυ·
ὄψεσθε Τρῶες καὶ Τρῳάδες Ἕκτορἰόντες,
705 εἴ ποτε καὶ ζώοντι μάχης ἐκνοστήσαντι
χαίρετ᾽, ἐπεὶ μέγα χάρμα πόλει τἦν παντί τε δήμῳ.
ὣς ἔφατ᾽, οὐδέ τις αὐτόθἐνὶ πτόλεϊ λίπετἀνὴρ
οὐδὲ γυνή· πάντας γὰρ ἀάσχετον ἵκετο πένθος·
ἀγχοῦ δὲ ξύμβληντο πυλάων νεκρὸν ἄγοντι.
710 πρῶται τόν γἄλοχός τε φίλη καὶ πότνια μήτηρ
τιλλέσθην ἐπἄμαξαν ἐΰτροχον ἀΐξασαι
ἁπτόμεναι κεφαλῆς· κλαίων δἀμφίσταθὅμιλος.
καί νύ κε δὴ πρόπαν ἦμαρ ἐς ἠέλιον καταδύντα
Ἕκτορα δάκρυ χέοντες ὀδύροντο πρὸ πυλάων,
715 εἰ μὴ ἄρἐκ δίφροιο γέρων λαοῖσι μετηύδα·
εἴξατέ μοι οὐρεῦσι διελθέμεν· αὐτὰρ ἔπειτα
ἄσεσθε κλαυθμοῖο, ἐπὴν ἀγάγωμι δόμον δέ.
ὣς ἔφαθ᾽, οἳ δὲ διέστησαν καὶ εἶξαν ἀπήνῃ.
οἳ δἐπεὶ εἰσάγαγον κλυτὰ δώματα, τὸν μὲν ἔπειτα
720 τρητοῖς ἐν λεχέεσσι θέσαν, παρὰ δεἷσαν ἀοιδοὺς
θρήνων ἐξάρχους, οἵ τε στονόεσσαν ἀοιδὴν
οἳ μὲν ἄρἐθρήνεον, ἐπὶ δὲ στενάχοντο γυναῖκες.
τῇσιν δἈνδρομάχη λευκώλενος ἦρχε γόοιο
Ἕκτορος ἀνδροφόνοιο κάρη μετὰ χερσὶν ἔχουσα·
725 ἆνερ ἀπαἰῶνος νέος ὤλεο, κὰδ δέ με χήρην
λείπεις ἐν μεγάροισι· πάϊς δἔτι νήπιος αὔτως
ὃν τέκομεν σύ τἐγώ τε δυσάμμοροι, οὐδέ μιν οἴω
ἥβην ἵξεσθαι· πρὶν γὰρ πόλις ἥδε κατἄκρης
πέρσεται· γὰρ ὄλωλας ἐπίσκοπος, ὅς τέ μιν αὐτὴν
730 ῥύσκευ, ἔχες δἀλόχους κεδνὰς καὶ νήπια τέκνα,
αἳ δή τοι τάχα νηυσὶν ὀχήσονται γλαφυρῇσι,
καὶ μὲν ἐγὼ μετὰ τῇσι· σὺ δαὖ τέκος ἐμοὶ αὐτῇ
ἕψεαι, ἔνθά κεν ἔργα ἀεικέα ἐργάζοιο
ἀθλεύων πρὸ ἄνακτος ἀμειλίχου, τις Ἀχαιῶν
735 ῥίψει χειρὸς ἑλὼν ἀπὸ πύργου λυγρὸν ὄλεθρον
χωόμενος, δή που ἀδελφεὸν ἔκτανεν Ἕκτωρ
πατέρἠὲ καὶ υἱόν, ἐπεὶ μάλα πολλοὶ Ἀχαιῶν
Ἕκτορος ἐν παλάμῃσιν ὀδὰξ ἕλον ἄσπετον οὖδας.
οὐ γὰρ μείλιχος ἔσκε πατὴρ τεὸς ἐν δαῒ λυγρῇ·
740 τὼ καί μιν λαοὶ μὲν ὀδύρονται κατὰ ἄστυ,
ἀρητὸν δὲ τοκεῦσι γόον καὶ πένθος ἔθηκας
Ἕκτορ· ἐμοὶ δὲ μάλιστα λελείψεται ἄλγεα λυγρά.
οὐ γάρ μοι θνῄσκων λεχέων ἐκ χεῖρας ὄρεξας,
οὐδέ τί μοι εἶπες πυκινὸν ἔπος, οὗ τέ κεν αἰεὶ
745 μεμνῄμην νύκτάς τε καὶ ἤματα δάκρυ χέουσα.
ὣς ἔφατο κλαίουσ᾽, ἐπὶ δὲ στενάχοντο γυναῖκες.
τῇσιν δαὖθἙκάβη ἁδινοῦ ἐξῆρχε γόοιο·
Ἕκτορ ἐμῷ θυμῷ πάντων πολὺ φίλτατε παίδων,
μέν μοι ζωός περ ἐὼν φίλος ἦσθα θεοῖσιν·
[24,700] Étant montée à Pergame, elle aperçut son père
debout sur le char, et le héraut qui crie par la ville; et elle
le vit, lui, traîné par Ies mules, étendu sur le lit. Alors
elle hurla et cria par toute la ville :
«Vous verrez, Troyens et Troyennes, Hector : allez
vers lui, si jamais, quand, vivant, il revenait du combat, vous
fûtes joyeux, alors qu'il était la joie de la ville et du peuple entier. »
Elle dit, et il ne resta dans la ville pas un homme, pas
une femme; car, tous, une affliction irrésistible les gagna.
Près des portes, ils rencontrèrent Priam conduisant
le mort. Les premières, sa femme et sa mère vénérable
s'arrachèrent les cheveux, en s'élançant sur le char aux
belles roues, en touchant la tête du mort; autour d'elles
pleurait la foule. Et tout le jour, jusqu'au coucher du
soleil, pleurant Hector, ils se seraient lamentés devant
les portes, si le vieillard, de son char, n'eût dit au peuple :
«Cédez aux mules le passage. Plus tard, vous vous
rassasierez de larmes, quand je l'aurai conduit à la maison. »
Il dit. Eux s'écartèrent et firent place au char. Après
l'avoir amené dans la demeure célèbre, sur un lit ciselé
à jour ils mirent le corps, et, auprès, placèrent des chanteurs,
guides des lamentations, qui gémirent leur chant.
Ils se lamentaient donc, et à leur suite gémissaient les
femmes. Parmi elles, Andromaque aux bras blancs commença
les plaintes, en tenant dans ses mains la tête d'Hector meurtrier :
"Mon mari, tu perds la vie bien jeune, et tu me laisses
veuve en ce palais. Il est encore tout petit, comme à sa
naissance, l'enfant que nous avons eu, toi et moi, infortunés !
Et je ne pense pas qu'il arrive à l'adolescence;
auparavant cette ville, depuis le faîte, sera renversée.
Car tu as péri, toi, son gardien, qui la tirais d'affaire, et
protégeais ses femmes chastes et ses petits enfants. Elles,
bientôt, sans doute, seront emportées sur les vaisseaux
creux, et moi parmi elles; toi, mon enfant, ou bien tu me
suivras en un pays où tu ferais des tâches indignes, peinant
pour un prince sans douceur; ou l'un des Achéens te jettera,
t'ayant empoigné, du haut des murailles — triste fin ! —
irrité de ce qu'Hector lui a tué un frère, un père, ou,
à lui aussi, un fils. Bien des Achéens, en effet, sous les
mains d'Hector, ont mordu le sol immense. Car il n'était
pas doux, ton père, dans le triste carnage ! C'est pourquoi
les gens le pleurent, par la ville; et indicibles sont les
plaintes, le deuil que tu causes à tes parents, Hector ! Mais
à moi surtout il me restera douleurs et tristesse. Car, en
mourant, de ton lit, tu ne m'as pas tendu les bras, tu ne
m'as point dit de ces paroles raisonnables, que sans cesse
je me rappellerais, nuits et jours, en versant des larmes ! »
Ainsi parlait-elle en pleurant, et en réponse gémissaient les
femmes. Pour elles, à son tour, Hécube dirigea la série des plaintes :
« Hector, à mon coeur le plus cher, de beaucoup, de tous
mes enfants, pour moi, même pendant ta vie, tu étais
déjà aimé des dieux;


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Dernière mise à jour : 27/06/2006