HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XXIII

Vers 400-449

  Vers 400-449

[23,400] ἵπποις ἧκε μένος καὶ ἐπαὐτῷ κῦδος ἔθηκε.
τῷ δἄρἐπἈτρεΐδης εἶχε ξανθὸς Μενέλαος.
Ἀντίλοχος δἵπποισιν ἐκέκλετο πατρὸς ἑοῖο·
ἔμβητον καὶ σφῶϊ· τιταίνετον ὅττι τάχιστα.
ἤτοι μὲν κείνοισιν ἐριζέμεν οὔ τι κελεύω
405 Τυδεΐδεω ἵπποισι δαΐφρονος, οἷσιν Ἀθήνη
νῦν ὤρεξε τάχος καὶ ἐπαὐτῷ κῦδος ἔθηκεν·
ἵππους δἈτρεΐδαο κιχάνετε, μὴ δὲ λίπησθον,
καρπαλίμως, μὴ σφῶϊν ἐλεγχείην καταχεύῃ
Αἴθη θῆλυς ἐοῦσα· τί λείπεσθε φέριστοι;
410 ὧδε γὰρ ἐξερέω, καὶ μὴν τετελεσμένον ἔσται·
οὐ σφῶϊν κομιδὴ παρὰ Νέστορι ποιμένι λαῶν
ἔσσεται, αὐτίκα δὔμμε κατακτενεῖ ὀξέϊ χαλκῷ,
αἴ κἀποκηδήσαντε φερώμεθα χεῖρον ἄεθλον.
ἀλλἐφομαρτεῖτον καὶ σπεύδετον ὅττι τάχιστα·
415 ταῦτα δἐγὼν αὐτὸς τεχνήσομαι ἠδὲ νοήσω
στεινωπῷ ἐν ὁδῷ παραδύμεναι, οὐδέ με λήσει.
ὣς ἔφαθ᾽, οἳ δὲ ἄνακτος ὑποδείσαντες ὁμοκλὴν
μᾶλλον ἐπιδραμέτην ὀλίγον χρόνον· αἶψα δἔπειτα
στεῖνος ὁδοῦ κοίλης ἴδεν Ἀντίλοχος μενεχάρμης.
420 ῥωχμὸς ἔην γαίης, χειμέριον ἀλὲν ὕδωρ
ἐξέρρηξεν ὁδοῖο, βάθυνε δὲ χῶρον ἅπαντα·
τῇ εἶχεν Μενέλαος ἁματροχιὰς ἀλεείνων.
Ἀντίλοχος δὲ παρατρέψας ἔχε μώνυχας ἵππους
ἐκτὸς ὁδοῦ, ὀλίγον δὲ παρακλίνας ἐδίωκεν.
425 Ἀτρεΐδης δἔδεισε καὶ Ἀντιλόχῳ ἐγεγώνει·
Ἀντίλοχἀφραδέως ἱππάζεαι, ἀλλἄνεχἵππους·
στεινωπὸς γὰρ ὁδός, τάχα δεὐρυτέρη παρελάσσαι·
μή πως ἀμφοτέρους δηλήσεαι ἅρματι κύρσας.
ὣς ἔφατ᾽, Ἀντίλοχος δἔτι καὶ πολὺ μᾶλλον ἔλαυνε
430 κέντρῳ ἐπισπέρχων ὡς οὐκ ἀΐοντι ἐοικώς.
ὅσσα δὲ δίσκου οὖρα κατωμαδίοιο πέλονται,
ὅν ταἰζηὸς ἀφῆκεν ἀνὴρ πειρώμενος ἥβης,
τόσσον ἐπιδραμέτην· αἳ δἠρώησαν ὀπίσσω
Ἀτρεΐδεω· αὐτὸς γὰρ ἑκὼν μεθέηκεν ἐλαύνειν
435 μή πως συγκύρσειαν ὁδῷ ἔνι μώνυχες ἵπποι,
δίφρους τἀνστρέψειαν ἐϋπλεκέας, κατὰ δαὐτοὶ
ἐν κονίῃσι πέσοιεν ἐπειγόμενοι περὶ νίκης.
τὸν καὶ νεικείων προσέφη ξανθὸς Μενέλαος·
Ἀντίλοχοὔ τις σεῖο βροτῶν ὀλοώτερος ἄλλος·
440 ἔρρ᾽, ἐπεὶ οὔ σἔτυμόν γε φάμεν πεπνῦσθαι Ἀχαιοί.
ἀλλοὐ μὰν οὐδὧς ἄτερ ὅρκου οἴσῃ ἄεθλον.
ὣς εἰπὼν ἵπποισιν ἐκέκλετο φώνησέν τε·
μή μοι ἐρύκεσθον μὴ δἕστατον ἀχνυμένω κῆρ.
φθήσονται τούτοισι πόδες καὶ γοῦνα καμόντα
445 ὑμῖν· ἄμφω γὰρ ἀτέμβονται νεότητος.
ὣς ἔφαθ᾽, οἳ δὲ ἄνακτος ὑποδείσαντες ὁμοκλὴν
μᾶλλον ἐπιδραμέτην, τάχα δέ σφισιν ἄγχι γένοντο.
Ἀργεῖοι δἐν ἀγῶνι καθήμενοι εἰσορόωντο
ἵππους· τοὶ δὲ πέτοντο κονίοντες πεδίοιο.
[23,400] car Athénè mit en ses chevaux l'ardeur, et, lui-même,
le couvrit de gloire.
A sa suite menait l'Atride, le blond Ménélas. Antilochos,
lui, excitait les chevaux de son père :
« Avancez, vous aussi, allongez votre galop au plus
vite; certes je ne vous demande pas de lutter avec ces
chevaux, ceux du fils ardent de Tydée, auxquels Athénè
maintenant donne la vitesse, le couvrant lui-même de
gloire. Mais les chevaux de l'Atride, atteignez-les, (au
lieu d'être distancés), vite, de peur d'être couverts de
honte par Aithé, une jument! Pourquoi être distancés,
mes braves? Car je vous le dis, et ceci s'accomplira :
vous ne serez pas soignés par Nestor, pasteur de troupes,
il vous tuera aussitôt avec le bronze aigu, si, faute d'énergie,
nous remportons un prix inférieur. Poursuivez donc
ce char, hâtez-vous au plus vite; et moi, j'emploierai
mon art et ma réflexion à me glisser devant lui quand le
chemin se rétrécira : l'occasion ne m'échappera pas. »
Il dit, et eux, craignant la menace de leur prince, coururent
plus vite quelque temps. Tout de suite après,
l'ardent Antilochos vit le chemin rétréci et creusé. Il y
avait dans la terre une excavation, par où l'eau de pluie
amassée avait emporté une partie de la route, et creusé
toute la place. Par là se dirigeait Ménélas, évitant un
accrochage. Antilochos fit sortir ses chevaux aux sabots
massifs de la route, et, inclinant un peu de côté, les
pressa. L'Atride eut peur, et cria à Antilochos :
« Antilochos, tu conduis comme un fou, retiens tes
chevaux. La route est étroite. Bientôt, quand elle sera plus
large, tu me dépasseras. Ne nous perds pas tous deux,
en heurtant mon char. »
Il dit, mais Antilochos poussa ses chevaux encore plus
vite, les pressant de l'aiguillon, comme un homme qui
n'entend pas. La distance que parcourt un disque, lancé
de la hauteur de l'épaule par un homme robuste, qui
éprouve sa jeunesse, fut celle sur laquelle ils coururent
de front; et, brusquement, reculèrent les juments de
l'Atride; car de lui-même il renonça à les pousser, de
peur de voir, dans le chemin, les chevaux aux sabots massifs
se heurter, renverser les chars bien tressés, et les
cochers eux-mêmes tomber dans la poussière, en se hâtant
pour la victoire.
Le blond Ménélas, querellant Antilochos, lui dit :
« Antilochos, point d'humain plus malfaisant que toi !
Va-t'en à la malheure ! Nous n'avions pas raison de te
dire sage, nous, les Achéens ! Non, cependant, même ainsi,
tu ne remporteras pas le prix sans prêter serment. »
Ayant ainsi parlé, il excita ses chevaux et leur dit :
«Ne me retardez pas, ne vous arrêtez pas, bien qu'affligés.
Les pieds, les genoux de ceux-ci seront fatigués avant les
vôtres; car tous deux manquent de jeunesse. »
Il dit, et eux, craignant les menaces de leur roi, coururent
plus vite, et bientôt furent près des autres.
Les Argiens, assis dans le stade, contemplaient les
chevaux; eux volaient dans la poussière, par la plaine.


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Dernière mise à jour : 26/06/2006