HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XXIII

Vers 250-299

  Vers 250-299

[23,250] πρῶτον μὲν κατὰ πυρκαϊὴν σβέσαν αἴθοπι οἴνῳ
ὅσσον ἐπὶ φλὸξ ἦλθε, βαθεῖα δὲ κάππεσε τέφρη·
κλαίοντες δἑτάροιο ἐνηέος ὀστέα λευκὰ
ἄλλεγον ἐς χρυσέην φιάλην καὶ δίπλακα δημόν,
ἐν κλισίῃσι δὲ θέντες ἑανῷ λιτὶ κάλυψαν·
255 τορνώσαντο δὲ σῆμα θεμείλιά τε προβάλοντο
ἀμφὶ πυρήν· εἶθαρ δὲ χυτὴν ἐπὶ γαῖαν ἔχευαν,
χεύαντες δὲ τὸ σῆμα πάλιν κίον. αὐτὰρ Ἀχιλλεὺς
αὐτοῦ λαὸν ἔρυκε καὶ ἵζανεν εὐρὺν ἀγῶνα,
νηῶν δἔκφερἄεθλα λέβητάς τε τρίποδάς τε
260 ἵππους θἡμιόνους τε βοῶν τἴφθιμα κάρηνα,
ἠδὲ γυναῖκας ἐϋζώνους πολιόν τε σίδηρον.
ἱππεῦσιν μὲν πρῶτα ποδώκεσιν ἀγλάἄεθλα
θῆκε γυναῖκα ἄγεσθαι ἀμύμονα ἔργα ἰδυῖαν
καὶ τρίποδὠτώεντα δυωκαιεικοσίμετρον
265 τῷ πρώτῳ· ἀτὰρ αὖ τῷ δευτέρῳ ἵππον ἔθηκεν
ἑξέτεἀδμήτην βρέφος ἡμίονον κυέουσαν·
αὐτὰρ τῷ τριτάτῳ ἄπυρον κατέθηκε λέβητα
καλὸν τέσσαρα μέτρα κεχανδότα λευκὸν ἔταὔτως·
τῷ δὲ τετάρτῳ θῆκε δύω χρυσοῖο τάλαντα,
270 πέμπτῳ δἀμφίθετον φιάλην ἀπύρωτον ἔθηκε.
στῆ δὀρθὸς καὶ μῦθον ἐν Ἀργείοισιν ἔειπεν·
Ἀτρεΐδη τε καὶ ἄλλοι ἐϋκνήμιδες Ἀχαιοὶ
ἱππῆας τάδἄεθλα δεδεγμένα κεῖτἐν ἀγῶνι.
εἰ μὲν νῦν ἐπὶ ἄλλῳ ἀεθλεύοιμεν Ἀχαιοὶ
275 τἂν ἐγὼ τὰ πρῶτα λαβὼν κλισίην δὲ φεροίμην.
ἴστε γὰρ ὅσσον ἐμοὶ ἀρετῇ περιβάλλετον ἵπποι·
ἀθάνατοί τε γάρ εἰσι, Ποσειδάων δὲ πόραὐτοὺς
πατρὶ ἐμῷ Πηλῆϊ, δαὖτἐμοὶ ἐγγυάλιξεν.
ἀλλἤτοι μὲν ἐγὼ μενέω καὶ μώνυχες ἵπποι·
280 τοίου γὰρ κλέος ἐσθλὸν ἀπώλεσαν ἡνιόχοιο
ἠπίου, ὅς σφωϊν μάλα πολλάκις ὑγρὸν ἔλαιον
χαιτάων κατέχευε λοέσσας ὕδατι λευκῷ.
τὸν τώ γἑσταότες πενθείετον, οὔδεϊ δέ σφι
χαῖται ἐρηρέδαται, τὼ δἕστατον ἀχνυμένω κῆρ.
285 ἄλλοι δὲ στέλλεσθε κατὰ στρατόν, ὅς τις Ἀχαιῶν
ἵπποισίν τε πέποιθε καὶ ἅρμασι κολλητοῖσιν.
ὣς φάτο Πηλεΐδης, ταχέες δἱππῆες ἄγερθεν.
ὦρτο πολὺ πρῶτος μὲν ἄναξ ἀνδρῶν Εὔμηλος
Ἀδμήτου φίλος υἱός, ὃς ἱπποσύνῃ ἐκέκαστο·
290 τῷ δἐπὶ Τυδεΐδης ὦρτο κρατερὸς Διομήδης,
ἵππους δὲ Τρῳοὺς ὕπαγε ζυγόν, οὕς ποτἀπηύρα
Αἰνείαν, ἀτὰρ αὐτὸν ὑπεξεσάωσεν Ἀπόλλων.
τῷ δἄρἐπἈτρεΐδης ὦρτο ξανθὸς Μενέλαος
διογενής, ὑπὸ δὲ ζυγὸν ἤγαγεν ὠκέας ἵππους
295 Αἴθην τὴν Ἀγαμεμνονέην τὸν ἑόν τε Πόδαργον·
τὴν Ἀγαμέμνονι δῶκἈγχισιάδης Ἐχέπωλος
δῶρ᾽, ἵνα μή οἱ ἕποιθὑπὸ Ἴλιον ἠνεμόεσσαν,
ἀλλαὐτοῦ τέρποιτο μένων· μέγα γάρ οἱ ἔδωκε
Ζεὺς ἄφενος, ναῖεν δ γἐν εὐρυχόρῳ Σικυῶνι·
[23,250] D'abord ils éteignirent le bûcher avec le vin flamboyant,
partout où la flamme était allée, et la cendre épaisse tomba; puis,
en pleurant, ils recueillirent les os blancs de leur aimable
compagnon, dans un vase d'or, entre deux couches de
graisse, et, les mettant dans une baraque, les enveloppèrent
d'un linceul brillant. Ils tracèrent un tombeau circulaire,
et en jetèrent les fondements autour du bûcher.
Ils y amoncelèrent un monceau de terre; puis, ayant
amoncelé ce tombeau, ils se retiraient.
Mais Achille retint là les troupes, fit asseoir cette vaste
assemblée, et des vaisseaux apporter des prix : chaudrons,
trépieds, chevaux, mulets, boeufs à la tête forte,
et des femmes à la belle ceinture, et du fer gris.
D'abord aux écuyers rapides il offrit des prix magnifiques :
une femme à emmener, ouvrière irréprochable,
et un trépied à anses, de vingt-deux mesures, pour le premier.
Pour le second, il offrit une jument de six ans,
indomptée, pleine d'un mulet. Pour le troisième, il offrit
un chaudron n'allant pas au feu, beau, contenant quatre
mesures, brillant encore comme neuf. Pour le quatrième,
il offrit deux talents d'or. Pour le cinquième, il offrit
un vase à deux anses, n'allant pas au feu. Alors, debout,
il dit aux Argiens :
"Atride, et autres Achéens aux beaux jambarts, ce sont
les écuyers qu'attendent ces prix déposés dans l'arène.
Si c'était pour un autre, Achéens, que nous nous disputions
ces prix, certes j'enlèverais le premier, et je l'emporterais
dans ma baraque. Vous savez en effet combien par leur
valeur mes chevaux surpassent les autres : ils sont
immortels, et Poseidon les donna à mon père Pélée, qui
à son tour me les a confiés. Mais moi, je reste là, ainsi que
mes chevaux aux sabots massifs. Tel était l'écuyer dont ils
ont perdu la Noble Gloire, si doux, et qui souvent, avec
une huile fluide, enduisait leurs crinières, lavées d'une
eau brillante ! Tous deux, immobiles, le regrettent, et sur
le sol leur crinière appuie; tous deux sont immobiles, le
cœur affligé. Que d'autres donc, parmi vous, s'apprêtent
dans l'armée, quiconque, parmi les Achéens, se fie à ses
chevaux et à son char ajusté. »
Ainsi dit le fils de Pélée, et de rapides écuyers se rassemblèrent.
Le premier levé, de beaucoup, fut le roi de
guerriers Eumélos, fils aimé d'Admète, excellent conducteur.
Après lui se leva le fils de Tydée, le robuste Diomède.
Il menait sous le joug les chevaux de Trôs, qu'il ravit
un jour à Énée, sauvé alors par Apollon. Après lui se
leva l'Atride, le blond Ménélas, issu de Zeus. Il menait
sous le joug des chevaux rapides, Aithé, jument d'Agamemnon,
et son propre cheval Podargos, la première
donnée à Agamemnon par le fils d'Anchise, Échépolos,
en présent, pour ne pas le suivre au pied d'Ilion
l'aérée, et rester chez lui avec délices : il avait reçu une
grande opulence de Zeus, et habitait la spacieuse Sicyone.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 26/06/2006