HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XXII

Vers 350-399

  Vers 350-399

[22,350] στήσωσἐνθάδἄγοντες, ὑπόσχωνται δὲ καὶ ἄλλα,
οὐδεἴ κέν σαὐτὸν χρυσῷ ἐρύσασθαι ἀνώγοι
Δαρδανίδης Πρίαμος· οὐδὧς σέ γε πότνια μήτηρ
ἐνθεμένη λεχέεσσι γοήσεται ὃν τέκεν αὐτή,
ἀλλὰ κύνες τε καὶ οἰωνοὶ κατὰ πάντα δάσονται.
355 τὸν δὲ καταθνῄσκων προσέφη κορυθαίολος Ἕκτωρ·
σεὖ γιγνώσκων προτιόσσομαι, οὐδἄρἔμελλον
πείσειν· γὰρ σοί γε σιδήρεος ἐν φρεσὶ θυμός.
φράζεο νῦν, μή τοί τι θεῶν μήνιμα γένωμαι
ἤματι τῷ ὅτε κέν σε Πάρις καὶ Φοῖβος Ἀπόλλων
360 ἐσθλὸν ἐόντὀλέσωσιν ἐνὶ Σκαιῇσι πύλῃσιν.
ὣς ἄρα μιν εἰπόντα τέλος θανάτοιο κάλυψε,
ψυχὴ δἐκ ῥεθέων πταμένη Ἄϊδος δὲ βεβήκει
ὃν πότμον γοόωσα λιποῦσἀνδροτῆτα καὶ ἥβην.
τὸν καὶ τεθνηῶτα προσηύδα δῖος Ἀχιλλεύς·
365 τέθναθι· κῆρα δἐγὼ τότε δέξομαι ὁππότε κεν δὴ
Ζεὺς ἐθέλῃ τελέσαι ἠδἀθάνατοι θεοὶ ἄλλοι.
ῥα, καὶ ἐκ νεκροῖο ἐρύσσατο χάλκεον ἔγχος,
καὶ τό γἄνευθεν ἔθηχ᾽, δἀπὤμων τεύχεἐσύλα
αἱματόεντ᾽· ἄλλοι δὲ περίδραμον υἷες Ἀχαιῶν,
370 οἳ καὶ θηήσαντο φυὴν καὶ εἶδος ἀγητὸν
Ἕκτορος· οὐδἄρα οἵ τις ἀνουτητί γε παρέστη.
ὧδε δέ τις εἴπεσκεν ἰδὼν ἐς πλησίον ἄλλον·
πόποι, μάλα δὴ μαλακώτερος ἀμφαφάασθαι
Ἕκτωρ ὅτε νῆας ἐνέπρησεν πυρὶ κηλέῳ.
375 ὣς ἄρα τις εἴπεσκε καὶ οὐτήσασκε παραστάς.
τὸν δἐπεὶ ἐξενάριξε ποδάρκης δῖος Ἀχιλλεύς,
στὰς ἐν Ἀχαιοῖσιν ἔπεα πτερόεντἀγόρευεν·
φίλοι Ἀργείων ἡγήτορες ἠδὲ μέδοντες
ἐπεὶ δὴ τόνδἄνδρα θεοὶ δαμάσασθαι ἔδωκαν,
380 ὃς κακὰ πόλλἔρρεξεν ὅσοὐ σύμπαντες οἱ ἄλλοι,
εἰ δἄγετἀμφὶ πόλιν σὺν τεύχεσι πειρηθῶμεν,
ὄφρά κἔτι γνῶμεν Τρώων νόον ὅν τινἔχουσιν,
καταλείψουσιν πόλιν ἄκρην τοῦδε πεσόντος,
ἦε μένειν μεμάασι καὶ Ἕκτορος οὐκέτἐόντος.
385 ἀλλὰ τί μοι ταῦτα φίλος διελέξατο θυμός;
κεῖται πὰρ νήεσσι νέκυς ἄκλαυτος ἄθαπτος
Πάτροκλος· τοῦ δοὐκ ἐπιλήσομαι, ὄφρἂν ἔγωγε
ζωοῖσιν μετέω καί μοι φίλα γούνατὀρώρῃ·
εἰ δὲ θανόντων περ καταλήθοντεἰν Ἀΐδαο
390 αὐτὰρ ἐγὼ καὶ κεῖθι φίλου μεμνήσομἑταίρου.
νῦν δἄγἀείδοντες παιήονα κοῦροι Ἀχαιῶν
νηυσὶν ἔπι γλαφυρῇσι νεώμεθα, τόνδε δἄγωμεν.
ἠράμεθα μέγα κῦδος· ἐπέφνομεν Ἕκτορα δῖον,
Τρῶες κατὰ ἄστυ θεῷ ὣς εὐχετόωντο.
395 ῥα, καὶ Ἕκτορα δῖον ἀεικέα μήδετο ἔργα.
ἀμφοτέρων μετόπισθε ποδῶν τέτρηνε τένοντε
ἐς σφυρὸν ἐκ πτέρνης, βοέους δἐξῆπτεν ἱμάντας,
ἐκ δίφροιο δἔδησε, κάρη δἕλκεσθαι ἔασεν·
ἐς δίφρον δἀναβὰς ἀνά τε κλυτὰ τεύχεἀείρας
[22, 350] et qu'on en promît d'autres, même s'il insistait pour
donner ton pesant d'or, le fils de Dardanos, Priam ! Même ainsi,
ta mère vénérable ne te mettra pas sur un lit pour te pleurer, toi
qu'elle enfanta; mais les chiens et les oiseaux te dévoreront tout
entier. » Alors, mourant, Hector au casque scintillant lui dit :
« Ah ! je te connais bien, à te voir, et je ne devais pas
te persuader, car tu as un coeur de fer dans l'âme ! Prends
garde maintenant que les dieux ne s'irritent contre toi
à cause de moi, le jour où Pâris et Phébus Apollon,
tout noble que tu es, te perdront près de la porte Scée. »
Il dit, et la fin, la mort l'enveloppa. Son âme, s'envolant
de ses membres, alla chez Adès, déplorant son sort,
laissant la virilité et la jeunesse. Il était déjà mort, et le
divin Achille lui dit :
« Meurs ! La divinité funeste, je la recevrai, moi, quand
Zeus le voudra ainsi que les autres immortels. »
Il dit, et du cadavre retira sa pique de bronze; il la
mit de côté, et dépouilla les épaules des armes sanglantes.
Les autres fils d'Achéens accoururent autour, contemplant
la taille et la beauté admirable d'Hector. Aucun
ne s'approcha sans le blesser, et chacun disait en regardant
son voisin : « Ah ! il est bien plus doux à toucher,
Hector, que quand il brûlait nos vaisseaux avec le feu
ardent !» Ainsi chacun parlait, et le blessait en s'approchant.
Quand le rapide et divin Achille l'eut dépouillé, debout
au milieu des Achéens, il leur dit ces mots ailés :
« Amis, guides et conseillers des Argiens, puisque les
dieux m'ont donné de dompter cet homme qui nous
faisait bien des maux, plus que tous les autres ensemble,
allons autour de la ville, en armes, tentons quelque chose,
pour reconnaître quelle est encore l'idée des Troyens,
s'ils abandonneront la ville haute, celui-ci étant tombé,
ou s'ils voudront résister, même Hector n'étant plus. Mais
pourquoi donc mon coeur s'arrête-t-il à cette idée? Il
gît près des vaisseaux, cadavre sans lamentations, sans
sépulture, Patrocle ! Je ne l'oublierai pas, tant que moi-même
je serai parmi les vivants, et que mes genoux se
lèveront; et si les morts sont oubliés chez Adès, pour
moi, même là-bas, je me rappellerai mon compagnon.
Maintenant, allons ! En chantant le Péan, jeunes Achéens,
retournons aux vaisseaux creux, et menons-y celui-ci.
Nous avons remporté une grande gloire, nous avons
tué le divin Hector, dont les Troyens dans leur cité se
vantaient comme d'un dieu. »
Il dit, et pour le divin Hector imagina un traitement
affreux : des deux pieds, par derrière, il lui perça les
tendons, du talon à la cheville, y attacha des courroies,
à son char les lia, et laissa traîner la tête; puis, sur son
char montant, après avoir pris les armes glorieuses,


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Dernière mise à jour : 14/06/2006