HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XXII

Vers 200-249

  Vers 200-249

[22,200] οὔτἄρ τὸν δύναται ὑποφεύγειν οὔθ διώκειν·
ὣς τὸν οὐ δύνατο μάρψαι ποσίν, οὐδὃς ἀλύξαι.
πῶς δέ κεν Ἕκτωρ κῆρας ὑπεξέφυγεν θανάτοιο,
εἰ μή οἱ πύματόν τε καὶ ὕστατον ἤντετἈπόλλων
ἐγγύθεν, ὅς οἱ ἐπῶρσε μένος λαιψηρά τε γοῦνα;
205 λαοῖσιν δἀνένευε καρήατι δῖος Ἀχιλλεύς,
οὐδἔα ἱέμεναι ἐπὶ Ἕκτορι πικρὰ βέλεμνα,
μή τις κῦδος ἄροιτο βαλών, δὲ δεύτερος ἔλθοι.
ἀλλὅτε δὴ τὸ τέταρτον ἐπὶ κρουνοὺς ἀφίκοντο,
καὶ τότε δὴ χρύσεια πατὴρ ἐτίταινε τάλαντα,
210 ἐν δἐτίθει δύο κῆρε τανηλεγέος θανάτοιο,
τὴν μὲν Ἀχιλλῆος, τὴν δἝκτορος ἱπποδάμοιο,
ἕλκε δὲ μέσσα λαβών· ῥέπε δἝκτορος αἴσιμον ἦμαρ,
ᾤχετο δεἰς Ἀΐδαο, λίπεν δέ Φοῖβος Ἀπόλλων.
Πηλεΐωνα δἵκανε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη,
215 ἀγχοῦ δἱσταμένη ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
νῦν δὴ νῶι ἔολπα Διῒ φίλε φαίδιμἈχιλλεῦ
οἴσεσθαι μέγα κῦδος Ἀχαιοῖσι προτὶ νῆας
Ἕκτορα δῃώσαντε μάχης ἄατόν περ ἐόντα.
οὔ οἱ νῦν ἔτι γἔστι πεφυγμένον ἄμμε γενέσθαι,
220 οὐδεἴ κεν μάλα πολλὰ πάθοι ἑκάεργος Ἀπόλλων
προπροκυλινδόμενος πατρὸς Διὸς αἰγιόχοιο.
ἀλλὰ σὺ μὲν νῦν στῆθι καὶ ἄμπνυε, τόνδε δἐγώ τοι
οἰχομένη πεπιθήσω ἐναντίβιον μαχέσασθαι.
ὣς φάτἈθηναίη, δἐπείθετο, χαῖρε δὲ θυμῷ,
225 στῆ δἄρἐπὶ μελίης χαλκογλώχινος ἐρεισθείς.
δἄρα τὸν μὲν ἔλειπε, κιχήσατο δἝκτορα δῖον
Δηϊφόβῳ ἐϊκυῖα δέμας καὶ ἀτειρέα φωνήν·
ἀγχοῦ δἱσταμένη ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
ἠθεῖ μάλα δή σε βιάζεται ὠκὺς Ἀχιλλεὺς
230 ἄστυ πέρι Πριάμοιο ποσὶν ταχέεσσι διώκων·
ἀλλἄγε δὴ στέωμεν καὶ ἀλεξώμεσθα μένοντες.
τὴν δαὖτε προσέειπε μέγας κορυθαίολος Ἕκτωρ·
Δηΐφοβ μέν μοι τὸ πάρος πολὺ φίλτατος ἦσθα
γνωτῶν οὓς Ἑκάβη ἠδὲ Πρίαμος τέκε παῖδας·
235 νῦν δἔτι καὶ μᾶλλον νοέω φρεσὶ τιμήσασθαι,
ὃς ἔτλης ἐμεῦ εἵνεκ᾽, ἐπεὶ ἴδες ὀφθαλμοῖσι,
τείχεος ἐξελθεῖν, ἄλλοι δἔντοσθε μένουσι.
τὸν δαὖτε προσέειπε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη·
ἠθεῖ μὲν πολλὰ πατὴρ καὶ πότνια μήτηρ
240 λίσσονθἑξείης γουνούμενοι, ἀμφὶ δἑταῖροι,
αὖθι μένειν· τοῖον γὰρ ὑποτρομέουσιν ἅπαντες·
ἀλλἐμὸς ἔνδοθι θυμὸς ἐτείρετο πένθεϊ λυγρῷ.
νῦν δἰθὺς μεμαῶτε μαχώμεθα, μὴ δέ τι δούρων
ἔστω φειδωλή, ἵνα εἴδομεν εἴ κεν Ἀχιλλεὺς
245 νῶϊ κατακτείνας ἔναρα βροτόεντα φέρηται
νῆας ἔπι γλαφυράς, κεν σῷ δουρὶ δαμήῃ.
ὣς φαμένη καὶ κερδοσύνῃ ἡγήσατἈθήνη·
οἳ δὅτε δὴ σχεδὸν ἦσαν ἐπἀλλήλοισιν ἰόντες,
τὸν πρότερος προσέειπε μέγας κορυθαίολος Ἕκτωρ·
[22,200] l'un ne peut fuir l'autre, ni l'autre le poursuivre, ainsi
l'un ne pouvait atteindre l'autre de ses pieds, ni l'autre
échapper. Et comment Hector aurait-il fui les divinités de la
mort, si pour l'ultime et dernière fois n'était venu à lui Apollon,
tout près,excitant son ardeur et ses genoux agiles? Cependant
aux Achéens le divin Achille fit un signe de tête, leur
défendant de lancer contre Hector leurs traits amers,
de peur qu'on ne lui ravît la gloire en l'atteignant, et
qu'il ne vînt, lui, que le second.
Mais quand, pour la quatrième fois, ils arrivèrent aux
fontaines, alors le Père étendit ses balances d'or. Il y
plaça deux sorts de la mort qui couche l'homme, celui
d'Achille, et celui d'Hector dompteur de chevaux. Il
souleva le fléau par le milieu; alors s'abaissa le jour fatal
d'Hector : il allait chez Adès, et Phébus Apollon l'abandonna.
Là-dessus, près du fils de Pélée vint la déesse Athénè
aux yeux de chouette, et, debout près de lui, elle lui dit
ces mots ailés :
«Maintenant, nous deux, je l'espère, illustre Achille
aimé de Zeus, nous rapporterons une grande gloire aux
Achéens, près des vaisseaux, ayant tué Hector, si insatiable
qu'il soit de combat. Il ne peut plus maintenant nous
échapper, même si Apollon, qui repousse de loin, se donne
beaucoup de mal, se roulant aux pieds de Zeus le père, le
porte-égide. Pour toi, maintenant, arrête-toi, et respire; cet
homme, moi, je vais le persuader de te combattre en face. »
Ainsi dit Athénè. Achille obéit, la joie au coeur. Il
s'arrêta, appuyé sur le frêne à pointe de bronze. Elle le
quitta, et alla trouver le divin Hector : elle ressemblait
à Déiphobe pour le corps et la voix invincible. Debout
près de lui, elle dit ces mots ailés :
« Cher ami, certes il te violente, le rapide Achille, en
te poursuivant autour de la ville de Priam, avec ses pieds
rapides. Allons, arrêtons-nous, et repoussons-le, de pied ferme. »
Le grand Hector au casque scintillant répondit :
« Déiphobe, auparavant, déjà, tu m'étais de beaucoup
le plus cher de mes frères, nés d'Hécube et de Priam; mais,
aujourd'hui, davantage encore je pense en mon âme à
t'honorer, toi qui as osé, pour moi, quand tu m'as vu,
sortir des murs entre lesquels les autres restent. »
La déesse Athénè aux yeux de chouette répondit .
« Cher ami, certes notre père et notre vénérable mère
m'ont beaucoup prié, l'un après l'autre, touchant mes
genoux, et de même mes compagnons, alentour, de rester
là-bas, tant ils tremblent, tous. Mais, en moi, mon coeur
était rongé d'une douleur affligeante. Maintenant, tout
droits, frémissants, combattons, et que nos lances ne se
ménagent pas, pour voir si Achille, nous ayant tués tous
deux, portera nos dépouilles sanglantes aux vaisseaux
creux, ou s'il sera dompté par ta lance ».
Ayant ainsi parlé, Athénè, par une nouvelle ruse, marcha
devant. Et quand ils furent près, allant l'un sur l'autre,
le premier, le grand Hector au casque scintillant dit :


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Dernière mise à jour : 14/06/2006