HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XXII

Vers 100-149

  Vers 100-149

[22,100] Πουλυδάμας μοι πρῶτος ἐλεγχείην ἀναθήσει,
ὅς μἐκέλευε Τρωσὶ ποτὶ πτόλιν ἡγήσασθαι
νύχθὕπο τήνδὀλοὴν ὅτε τὤρετο δῖος Ἀχιλλεύς.
ἀλλἐγὼ οὐ πιθόμην· τἂν πολὺ κέρδιον ἦεν.
νῦν δἐπεὶ ὤλεσα λαὸν ἀτασθαλίῃσιν ἐμῇσιν,
105 αἰδέομαι Τρῶας καὶ Τρῳάδας ἑλκεσιπέπλους,
μή ποτέ τις εἴπῃσι κακώτερος ἄλλος ἐμεῖο·
Ἕκτωρ ἧφι βίηφι πιθήσας ὤλεσε λαόν.
ὣς ἐρέουσιν· ἐμοὶ δὲ τότἂν πολὺ κέρδιον εἴη
ἄντην Ἀχιλῆα κατακτείναντα νέεσθαι,
110 ἠέ κεν αὐτῷ ὀλέσθαι ἐϋκλειῶς πρὸ πόληος.
εἰ δέ κεν ἀσπίδα μὲν καταθείομαι ὀμφαλόεσσαν
καὶ κόρυθα βριαρήν, δόρυ δὲ πρὸς τεῖχος ἐρείσας
αὐτὸς ἰὼν Ἀχιλῆος ἀμύμονος ἀντίος ἔλθω
καί οἱ ὑπόσχωμαι Ἑλένην καὶ κτήμαθἅμαὐτῇ,
115 πάντα μάλὅσσά τἈλέξανδρος κοίλῃς ἐνὶ νηυσὶν
ἠγάγετο Τροίηνδ᾽, τἔπλετο νείκεος ἀρχή,
δωσέμεν Ἀτρεΐδῃσιν ἄγειν, ἅμα δἀμφὶς Ἀχαιοῖς
ἄλλἀποδάσσεσθαι ὅσα τε πτόλις ἥδε κέκευθε·
Τρωσὶν δαὖ μετόπισθε γερούσιον ὅρκον ἕλωμαι
120 μή τι κατακρύψειν, ἀλλἄνδιχα πάντα δάσασθαι
κτῆσιν ὅσην πτολίεθρον ἐπήρατον ἐντὸς ἐέργει·
ἀλλὰ τί μοι ταῦτα φίλος διελέξατο θυμός;
μή μιν ἐγὼ μὲν ἵκωμαι ἰών, δέ μοὐκ ἐλεήσει
οὐδέ τί μαἰδέσεται, κτενέει δέ με γυμνὸν ἐόντα
125 αὔτως ὥς τε γυναῖκα, ἐπεί κἀπὸ τεύχεα δύω.
οὐ μέν πως νῦν ἔστιν ἀπὸ δρυὸς οὐδἀπὸ πέτρης
τῷ ὀαριζέμεναι, τε παρθένος ἠΐθεός τε
παρθένος ἠΐθεός τὀαρίζετον ἀλλήλοιιν.
βέλτερον αὖτἔριδι ξυνελαυνέμεν ὅττι τάχιστα·
130 εἴδομεν ὁπποτέρῳ κεν Ὀλύμπιος εὖχος ὀρέξῃ.
ὣς ὅρμαινε μένων, δέ οἱ σχεδὸν ἦλθεν Ἀχιλλεὺς
ἶσος Ἐνυαλίῳ κορυθάϊκι πτολεμιστῇ
σείων Πηλιάδα μελίην κατὰ δεξιὸν ὦμον
δεινήν· ἀμφὶ δὲ χαλκὸς ἐλάμπετο εἴκελος αὐγῇ
135 πυρὸς αἰθομένου ἠελίου ἀνιόντος.
Ἕκτορα δ᾽, ὡς ἐνόησεν, ἕλε τρόμος· οὐδἄρἔτἔτλη
αὖθι μένειν, ὀπίσω δὲ πύλας λίπε, βῆ δὲ φοβηθείς·
Πηλεΐδης δἐπόρουσε ποσὶ κραιπνοῖσι πεποιθώς.
ἠΰτε κίρκος ὄρεσφιν ἐλαφρότατος πετεηνῶν
140 ῥηϊδίως οἴμησε μετὰ τρήρωνα πέλειαν,
δέ θὕπαιθα φοβεῖται, δἐγγύθεν ὀξὺ λεληκὼς
ταρφέἐπαΐσσει, ἑλέειν τέ θυμὸς ἀνώγει·
ὣς ἄρ γἐμμεμαὼς ἰθὺς πέτετο, τρέσε δἝκτωρ
τεῖχος ὕπο Τρώων, λαιψηρὰ δὲ γούνατἐνώμα.
145 οἳ δὲ παρὰ σκοπιὴν καὶ ἐρινεὸν ἠνεμόεντα
τείχεος αἰὲν ὑπἐκ κατἀμαξιτὸν ἐσσεύοντο,
κρουνὼ δἵκανον καλλιρρόω· ἔνθα δὲ πηγαὶ
δοιαὶ ἀναΐσσουσι Σκαμάνδρου δινήεντος.
μὲν γάρ θὕδατι λιαρῷ ῥέει, ἀμφὶ δὲ καπνὸς
[22,100] Polydamas, le premier, me couvrira de reproches, lui
qui m'invitait à ramener les Troyens dans la ville, au
début de cette nuit funeste où s'est levé le divin Achille.
Moi, je ne l'écoutai pas, et son parti valait bien mieux.
Maintenant que j'ai perdu les troupes par ma présomption,
je crains les Troyens, et les Troyennes aux voiles
traînants, de peur que quelqu'un ne dise, sans me valoir :
Hector, par confiance en ses forces, a perdu les troupes.
— Ainsi ils parleront; et alors, pour moi, il vaudrait bien
mieux ou avoir affronté et tué Achille avant de revenir,
ou périr par lui, glorieusement, devant la ville.
« Mais si je déposais mon bouclier renflé au centre et
mon casque robuste, si, appuyant ma lance contre le mur;
j'allais moi-même au-devant de l'irréprochable Achille,
si je lui promettais Hélène, et ses biens avec elle, tous ceux
qu'Alexandre, dans ses vaisseaux creux, a amenés à
Troie, ce qui fut l'origine de la querelle; si je promettais
de les donner aux Atrides, et, avec les Achéens, de
partager tout ce que cache encore cette ville? Si des
Troyens, ensuite, je tirais le serment, prêté par les anciens,
de ne rien dissimuler, mais de tout partager en deux,
des biens que renferme la cité charmante?
« Mais pourquoi donc mon coeur s'arrête-t-il à cette
idée? N'allons pas le supplier; il n'aura pour moi ni
pitié, ni respect, et me tuera, moi désarmé, comme une
femme, puisque j'aurai quitté mes armes. Nul moyen
maintenant, du haut d'un chêne ou d'un rocher, de causer
avec lui comme la jeune fille et le jeune homme, la
jeune fille et le jeune homme qui causent l'un avec l'autre.
Mieux vaut, pour cette querelle, pousser l'un contre
l'autre, au plus tôt. Sachons à qui des deux l'Olympien
offrira la gloire. »
Voilà les pensées qu'il agitait, en attendant, immobile;
et Achille s'approcha, égal d'Enyalios, le guerrier au
casque bondissant, secouant sur son épaule droite le
frêne du Pélion, terrible. Autour de lui, le bronze brillait,
avec la lueur d'un feu ardent, ou du soleil levant. Hector,
l'apercevant, se prit à trembler; il n'osa plus l'attendre
là, laissa la porte derrière lui, et partit, épouvanté.
Le fils de Pélée s'élança sur lui, confiant en ses pieds
rapides. Comme un faucon des montagnes, le plus léger
des oiseaux, poursuit aisément une colombe tremblante;
elle fuit en dessous, et lui, de près, à cris aigus, fond sur
elle souvent, car l'envie de la saisir le pousse, ainsi
Achille, impatient, volait droit, et Hector, tremblant,
fuyait, au pied du mur de Troie, et mouvait agilement
ses genoux.
Devant l'observatoire et le figuier battu des vents,
toujours au pied et hors du mur, ils s'élancèrent, sur la
route des chars, et atteignirent les deux fontaines au
beau cours. Là jaillissaient des sources, deux, du Scamandre
tourbillonnant. L'une coule chaude,


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Dernière mise à jour : 14/06/2006