HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVIII

Vers 400-449

  Vers 400-449

[18,400] τῇσι παρεἰνάετες χάλκευον δαίδαλα πολλά,
πόρπας τε γναμπτάς θἕλικας κάλυκάς τε καὶ ὅρμους
ἐν σπῆϊ γλαφυρῷ· περὶ δὲ ῥόος Ὠκεανοῖο
ἀφρῷ μορμύρων ῥέεν ἄσπετος· οὐδέ τις ἄλλος
ᾔδεεν οὔτε θεῶν οὔτε θνητῶν ἀνθρώπων,
405 ἀλλὰ Θέτις τε καὶ Εὐρυνόμη ἴσαν, αἵ μἐσάωσαν.
νῦν ἡμέτερον δόμον ἵκει· τώ με μάλα χρεὼ
πάντα Θέτι καλλιπλοκάμῳ ζῳάγρια τίνειν.
ἀλλὰ σὺ μὲν νῦν οἱ παράθες ξεινήϊα καλά,
ὄφρἂν ἐγὼ φύσας ἀποθείομαι ὅπλά τε πάντα.
410 , καὶ ἀπἀκμοθέτοιο πέλωρ αἴητον ἀνέστη
χωλεύων· ὑπὸ δὲ κνῆμαι ῥώοντο ἀραιαί.
φύσας μέν ἀπάνευθε τίθει πυρός, ὅπλά τε πάντα
λάρνακἐς ἀργυρέην συλλέξατο, τοῖς ἐπονεῖτο·
σπόγγῳ δἀμφὶ πρόσωπα καὶ ἄμφω χεῖρἀπομόργνυ
415 αὐχένα τε στιβαρὸν καὶ στήθεα λαχνήεντα,
δῦ δὲ χιτῶν᾽, ἕλε δὲ σκῆπτρον παχύ, βῆ δὲ θύραζε
χωλεύων· ὑπὸ δἀμφίπολοι ῥώοντο ἄνακτι
χρύσειαι ζωῇσι νεήνισιν εἰοικυῖαι.
τῇς ἐν μὲν νόος ἐστὶ μετὰ φρεσίν, ἐν δὲ καὶ αὐδὴ
420 καὶ σθένος, ἀθανάτων δὲ θεῶν ἄπο ἔργα ἴσασιν.
αἳ μὲν ὕπαιθα ἄνακτος ἐποίπνυον· αὐτὰρ ἔρρων
πλησίον, ἔνθα Θέτις περ, ἐπὶ θρόνου ἷζε φαεινοῦ,
ἔν τἄρα οἱ φῦ χειρὶ ἔπος τἔφατἔκ τὀνόμαζε·
τίπτε Θέτι τανύπεπλε ἱκάνεις ἡμέτερον δῶ
425 αἰδοίη τε φίλη τε; πάρος γε μὲν οὔ τι θαμίζεις.
αὔδα τι φρονέεις· τελέσαι δέ με θυμὸς ἄνωγεν,
εἰ δύναμαι τελέσαι γε καὶ εἰ τετελεσμένον ἐστίν.
τὸν δἠμείβετἔπειτα Θέτις κατὰ δάκρυ χέουσα·
Ἥφαιστ᾽, ἄρα δή τις, ὅσαι θεαί εἰσἐν Ὀλύμπῳ,
430 τοσσάδἐνὶ φρεσὶν ᾗσιν ἀνέσχετο κήδεα λυγρὰ
ὅσσἐμοὶ ἐκ πασέων Κρονίδης Ζεὺς ἄλγεἔδωκεν;
ἐκ μέν μἀλλάων ἁλιάων ἀνδρὶ δάμασσεν
Αἰακίδῃ Πηλῆϊ, καὶ ἔτλην ἀνέρος εὐνὴν
πολλὰ μάλοὐκ ἐθέλουσα. μὲν δὴ γήραϊ λυγρῷ
435 κεῖται ἐνὶ μεγάροις ἀρημένος, ἄλλα δέ μοι νῦν,
υἱὸν ἐπεί μοι δῶκε γενέσθαί τε τραφέμεν τε
ἔξοχον ἡρώων· δἀνέδραμεν ἔρνεϊ ἶσος·
τὸν μὲν ἐγὼ θρέψασα φυτὸν ὣς γουνῷ ἀλωῆς
νηυσὶν ἐπιπροέηκα κορωνίσιν Ἴλιον εἴσω
440 Τρωσὶ μαχησόμενον· τὸν δοὐχ ὑποδέξομαι αὖτις
οἴκαδε νοστήσαντα δόμον Πηλήϊον εἴσω.
ὄφρα δέ μοι ζώει καὶ ὁρᾷ φάος ἠελίοιο
ἄχνυται, οὐδέ τί οἱ δύναμαι χραισμῆσαι ἰοῦσα.
κούρην ἣν ἄρα οἱ γέρας ἔξελον υἷες Ἀχαιῶν,
445 τὴν ἂψ ἐκ χειρῶν ἕλετο κρείων Ἀγαμέμνων.
ἤτοι τῆς ἀχέων φρένας ἔφθιεν· αὐτὰρ Ἀχαιοὺς
Τρῶες ἐπὶ πρύμνῃσιν ἐείλεον, οὐδὲ θύραζε
εἴων ἐξιέναι· τὸν δὲ λίσσοντο γέροντες
Ἀργείων, καὶ πολλὰ περικλυτὰ δῶρὀνόμαζον.
[18,400] Près d'elles, pendant neuf ans, je forgeai maint bijou bien fait, agrafes, spirales aux belles courbes, calices de fleurs et colliers, dans une grotte profonde. Autour d'elles, le cours de l'Océan, avec son écume et ses murmures, coulait, infini : et nul ne savait rien, ni des dieux, ni des mortels, sinon Thétis et Eurynome, qui m'avaient sauvé. C'est Thétis qui vient aujourd'hui dans notre maison; je dois bien payer entièrement, à Thétis aux belles boucles, ma rançon de vie sauve. Toi, place devant elle de beaux présents d'hospitalité, pendant que je mettrai de côté mes soufflets et tous mes outils". Ayant dit, de son enclume l'être monstrueux, énorme, se leva, en boitant; sous lui s'empressaient ses jambes grêles. Les soufflets, il les mit loin du feu; et tous les outils, dans une caisse d'argent, il les rassembla, ses instruments de travail. Avec une éponge, il essuya sa figure, ses mains, son cou fort, sa poitrine velue, Il revêtit une tunique, prit un gros sceptre, et marcha vers la porte, en boitant. Des servantes s'empressaient pour soutenir le prince, toutes d'or, mais semblables à de jeunes vivantes; elles ont un esprit dans leur diaphragme; elles ont la voix, la force, et les immortels leur ont appris à agir. A soutenir le roi elles s'empressaient donc; et lui, avec peine, s'approchant de l'endroit où Thétis était assise sur un trône brillant, planta sa main dans la sienne, et lui dit en la nommant : « Pourquoi, Thétis au voile flottant, viens-tu dans notre demeure, toi que nous respectons et aimons? Jusqu'ici, tu ne l'as pas visitée souvent. Exprime ton désir, mon coeur me pousse à le réaliser, si du moins je peux le réaliser, et s'il est sagement réalisable. » Thétis répondit en versant des larmes : « Héphaïstos, y a-t-il une déesse, parmi toutes celles de l'Olympe, qui, en son âme, ait supporté autant de chagrins cruels qu'à moi, entre toutes, le fils de Cronos, Zeus, a donné de douleurs? Seule entre les déesses marines, il m'a soumise à un homme, à l'Éacide Pélée, et j'ai subi le lit d'un homme, bien malgré moi. L'homme, sous l'effet de la triste vieillesse, gît dans son palais, accablé. Mais voici d'autres chagrins pour moi. « Quand Zeus m'a donné d'avoir et d'élever un fils, supérieur aux héros, (il a poussé, pareil à un jeune arbre), l'ayant nourri, comme un jeune plan dans un verger à flanc de côteau, je l'ai, sur des vaisseaux recourbés, envoyé à Ilion combattre les Troyens. Ce fils, je ne le recevrai pas, je ne le verrai pas revenir chez lui, dans la maison de Pélée; et, pendant que je l'ai, qu'il vit et voit la lumière du soleil, il est affligé, et je ne peux en rien le secourir par ma présence ! La jeune femme que, pour lui, comme présent d'honneur, avaient réservée les fils d'Achéens, lui a été arrachée des mains par le puissant Agamemnon; et mon fils, souffrant à cause d'elle, se consumait l'âme. « Cependant les Achéens étaient roulés par les Troyens contre leurs poupes, et ne pouvaient en sortir. Alors ils supplièrent Achille, les Anciens des Argiens, et lui parlèrent de maint cadeau magnifique.


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Dernière mise à jour : 23/05/2006