HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVIII

Vers 350-399

  Vers 350-399

[18,350] καὶ τότε δὴ λοῦσάν τε καὶ ἤλειψαν λίπἐλαίῳ,
ἐν δὠτειλὰς πλῆσαν ἀλείφατος ἐννεώροιο·
ἐν λεχέεσσι δὲ θέντες ἑανῷ λιτὶ κάλυψαν
ἐς πόδας ἐκ κεφαλῆς, καθύπερθε δὲ φάρεϊ λευκῷ.
παννύχιοι μὲν ἔπειτα πόδας ταχὺν ἀμφἈχιλῆα
355 Μυρμιδόνες Πάτροκλον ἀνεστενάχοντο γοῶντες·
Ζεὺς δἭρην προσέειπε κασιγνήτην ἄλοχόν τε·
ἔπρηξας καὶ ἔπειτα βοῶπις πότνια Ἥρη
ἀνστήσασἈχιλῆα πόδας ταχύν· ῥά νυ σεῖο
ἐξ αὐτῆς ἐγένοντο κάρη κομόωντες Ἀχαιοί.
360 τὸν δἠμείβετἔπειτα βοῶπις πότνια Ἥρη·
αἰνότατε Κρονίδη ποῖον τὸν μῦθον ἔειπες.
καὶ μὲν δή πού τις μέλλει βροτὸς ἀνδρὶ τελέσσαι,
ὅς περ θνητός τἐστὶ καὶ οὐ τόσα μήδεα οἶδε·
πῶς δὴ ἔγωγ᾽, φημι θεάων ἔμμεν ἀρίστη,
365 ἀμφότερον γενεῇ τε καὶ οὕνεκα σὴ παράκοιτις
κέκλημαι, σὺ δὲ πᾶσι μετἀθανάτοισιν ἀνάσσεις,
οὐκ ὄφελον Τρώεσσι κοτεσσαμένη κακὰ ῥάψαι;
ὣς οἳ μὲν τοιαῦτα πρὸς ἀλλήλους ἀγόρευον·
Ἡφαίστου δἵκανε δόμον Θέτις ἀργυρόπεζα
370 ἄφθιτον ἀστερόεντα μεταπρεπέἀθανάτοισι
χάλκεον, ὅν αὐτὸς ποιήσατο κυλλοποδίων.
τὸν δεὗρἱδρώοντα ἑλισσόμενον περὶ φύσας
σπεύδοντα· τρίποδας γὰρ ἐείκοσι πάντας ἔτευχεν
ἑστάμεναι περὶ τοῖχον ἐϋσταθέος μεγάροιο,
375 χρύσεα δέ σφὑπὸ κύκλα ἑκάστῳ πυθμένι θῆκεν,
ὄφρά οἱ αὐτόματοι θεῖον δυσαίατἀγῶνα
ἠδαὖτις πρὸς δῶμα νεοίατο θαῦμα ἰδέσθαι.
οἳ δἤτοι τόσσον μὲν ἔχον τέλος, οὔατα δοὔ πω
δαιδάλεα προσέκειτο· τά ἤρτυε, κόπτε δὲ δεσμούς.
380 ὄφρ γε ταῦτἐπονεῖτο ἰδυίῃσι πραπίδεσσι,
τόφρά οἱ ἐγγύθεν ἦλθε θεὰ Θέτις ἀργυρόπεζα.
τὴν δὲ ἴδε προμολοῦσα Χάρις λιπαροκρήδεμνος
καλή, τὴν ὤπυιε περικλυτὸς ἀμφιγυήεις·
ἔν τἄρα οἱ φῦ χειρὶ ἔπος τἔφατἔκ τὀνόμαζε·
385 τίπτε Θέτι τανύπεπλε ἱκάνεις ἡμέτερον δῶ
αἰδοίη τε φίλη τε; πάρος γε μὲν οὔ τι θαμίζεις.
ἀλλἕπεο προτέρω, ἵνα τοι πὰρ ξείνια θείω.
ὣς ἄρα φωνήσασα πρόσω ἄγε δῖα θεάων.
τὴν μὲν ἔπειτα καθεῖσεν ἐπὶ θρόνου ἀργυροήλου
390 καλοῦ δαιδαλέου· ὑπὸ δὲ θρῆνυς ποσὶν ἦεν·
κέκλετο δἭφαιστον κλυτοτέχνην εἶπέ τε μῦθον·
Ἥφαιστε πρόμολὧδε· Θέτις νύ τι σεῖο χατίζει.
τὴν δἠμείβετἔπειτα περικλυτὸς ἀμφιγυήεις·
ῥά νύ μοι δεινή τε καὶ αἰδοίη θεὸς ἔνδον,
395 μἐσάωσὅτε μἄλγος ἀφίκετο τῆλε πεσόντα
μητρὸς ἐμῆς ἰότητι κυνώπιδος, μἐθέλησε
κρύψαι χωλὸν ἐόντα· τότἂν πάθον ἄλγεα θυμῷ,
εἰ μή μΕὐρυνόμη τε Θέτις θὑπεδέξατο κόλπῳ
Εὐρυνόμη θυγάτηρ ἀψορρόου Ὠκεανοῖο.
[18,350] ils lavèrent le corps, le frottèrent d'huile, et remplirent ses plaies d'un onguent de neuf ans. Puis, le mettant sur un lit, ils l'enveloppèrent d'un linceul brillant, des pieds à la tête, et le recouvrirent d'un manteau blanc. Toute la nuit, autour d'Achille aux pieds rapides, les Myrmidons pleurèrent Patrocle, en gémissant. Alors Zeus dit à Héra, sa soeur et son épouse : « Tu as encore réussi, vénérable Héra aux yeux de génisse, à faire lever Achille aux pieds rapides ! Sans doute, c'est de toi-même que sont nés les Achéens chevelus ! La vénérable Héra aux yeux de génisse répondit : « Terrible fils de Cronos, que dis-tu là? Un mortel ira accomplir ce dessein contre un autre homme, quoique périssable et ayant moins d'idées que nous; comment moi, qui prétends être la plus noble des déesses, à la fois par ma naissance et parce qu'on me nomme ton épouse (or tu règnes sur tous les immortels), ne devais-je pas, quand les Troyens m'irritent, leur tramer des malheurs?" Voilà comment ils parlaient entre eux. Cependant à la demeure d'Héphaïstos arriva Thétis aux pieds d'argent, demeure impérissable, brillante comme un astre, remarquable parmi celles des immortels, faite de bronze, que lui-même s'était fabriquée le Boiteux. Elle le trouva suant, tournant autour des soufflets, se hâtant : il ne faisait pas moins de vingt trépieds, pour les dresser contre le mur, autour d'une salle bien construite. Il plaçait des roulettes d'or sous la base de chacun, pour que, d'eux-mêmes, ils entrassent dans l'assemblée des dieux et revinssent dans la maison, merveilleux spectacle. Ils étaient presque achevés; les oreilles seules, bien ouvrées, n'y étaient pas encore fixées : il les préparait et forgeait leurs attaches. Tandis qu'il y peinait avec un art savant, s'approcha la déesse Thétis aux pieds d'argent. L'ayant vue, en s'avançant, Charis au bandeau brillant, la belle Charis, épouse de l'illustre boiteux, planta sa main dans celle de Thétis, et lui dit en la nommant : « Pourquoi, Thétis au voile flottant, viens-tu dans notre maison, toi que nous respectons et aimons? Jusqu'ici, tu ne l'as pas visitée souvent. Mais suis-moi plus avant, que je t'offre les présents d'hospitalité. » Ayant ainsi parlé, déesse divine entre toutes, elle mena Thétis plus avant. Elle la fit asseoir sur un trône à clous d'argent, beau, habilement fait, avec un escabeau pour les pieds. Alors elle appela Héphaïstos, l'illustre ouvrier, et lui dit : « Héphaïstos, viens, comme tu es; Thétis a besoin de toi. » L'illustre boiteux répondit : « Certes, c'est une déesse crainte et vénérée qui est chez moi, celle qui me sauva, quand la souffrance me vint, après la longue chute voulue par ma mère aux yeux de chienne, qui désirait me cacher, parce que j'étais boiteux. Alors j'aurais souffert en mon coeur, si Eurynome et Thétis ne m'avaient reçu sur leur sein, Eurynome, fille de l'Océan qui revient sur lui-même.


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Dernière mise à jour : 23/05/2006