HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVIII

Vers 250-299

  Vers 250-299

[18,250] Πανθοΐδης· γὰρ οἶος ὅρα πρόσσω καὶ ὀπίσσω·
Ἕκτορι δἦεν ἑταῖρος, ἰῇ δἐν νυκτὶ γένοντο,
ἀλλ μὲν ἂρ μύθοισιν, δἔγχεϊ πολλὸν ἐνίκα·
σφιν ἐϋφρονέων ἀγορήσατο καὶ μετέειπεν·
ἀμφὶ μάλα φράζεσθε φίλοι· κέλομαι γὰρ ἔγωγε
255 ἄστυδε νῦν ἰέναι, μὴ μίμνειν ἠῶ δῖαν
ἐν πεδίῳ παρὰ νηυσίν· ἑκὰς δἀπὸ τείχεός εἰμεν.
ὄφρα μὲν οὗτος ἀνὴρ Ἀγαμέμνονι μήνιε δίῳ
τόφρα δὲ ῥηΐτεροι πολεμίζειν ἦσαν Ἀχαιοί·
χαίρεσκον γὰρ ἔγωγε θοῇς ἐπὶ νηυσὶν ἰαύων
260 ἐλπόμενος νῆας αἱρησέμεν ἀμφιελίσσας.
νῦν δαἰνῶς δείδοικα ποδώκεα Πηλεΐωνα·
οἷος κείνου θυμὸς ὑπέρβιος, οὐκ ἐθελήσει
μίμνειν ἐν πεδίῳ, ὅθι περ Τρῶες καὶ Ἀχαιοὶ
ἐν μέσῳ ἀμφότεροι μένος Ἄρηος δατέονται,
265 ἀλλὰ περὶ πτόλιός τε μαχήσεται ἠδὲ γυναικῶν.
ἀλλἴομεν προτὶ ἄστυ, πίθεσθέ μοι· ὧδε γὰρ ἔσται·
νῦν μὲν νὺξ ἀπέπαυσε ποδώκεα Πηλεΐωνα
ἀμβροσίη· εἰ δἄμμε κιχήσεται ἐνθάδἐόντας
αὔριον ὁρμηθεὶς σὺν τεύχεσιν, εὖ νύ τις αὐτὸν
270 γνώσεται· ἀσπασίως γὰρ ἀφίξεται Ἴλιον ἱρὴν
ὅς κε φύγῃ, πολλοὺς δὲ κύνες καὶ γῦπες ἔδονται
Τρώων· αἲ γὰρ δή μοι ἀποὔατος ὧδε γένοιτο.
εἰ δἂν ἐμοῖς ἐπέεσσι πιθώμεθα κηδόμενοί περ,
νύκτα μὲν εἰν ἀγορῇ σθένος ἕξομεν, ἄστυ δὲ πύργοι
275 ὑψηλαί τε πύλαι σανίδες τἐπὶ τῇς ἀραρυῖαι
μακραὶ ἐΰξεστοι ἐζευγμέναι εἰρύσσονται·
πρῶϊ δὑπηοῖοι σὺν τεύχεσι θωρηχθέντες
στησόμεθἂμ πύργους· τῷ δἄλγιον, αἴ κἐθέλῃσιν
ἐλθὼν ἐκ νηῶν περὶ τείχεος ἄμμι μάχεσθαι.
280 ἂψ πάλιν εἶσἐπὶ νῆας, ἐπεί κἐριαύχενας ἵππους
παντοίου δρόμου ἄσῃ ὑπὸ πτόλιν ἠλασκάζων·
εἴσω δοὔ μιν θυμὸς ἐφορμηθῆναι ἐάσει,
οὐδέ ποτἐκπέρσει· πρίν μιν κύνες ἀργοὶ ἔδονται.
τὸν δἄρὑπόδρα ἰδὼν προσέφη κορυθαίολος Ἕκτωρ·
285 Πουλυδάμα σὺ μὲν οὐκέτἐμοὶ φίλα ταῦτἀγορεύεις,
ὃς κέλεαι κατὰ ἄστυ ἀλήμεναι αὖτις ἰόντας.
οὔ πω κεκόρησθε ἐελμένοι ἔνδοθι πύργων;
πρὶν μὲν γὰρ Πριάμοιο πόλιν μέροπες ἄνθρωποι
πάντες μυθέσκοντο πολύχρυσον πολύχαλκον·
290 νῦν δὲ δὴ ἐξαπόλωλε δόμων κειμήλια καλά,
πολλὰ δὲ δὴ Φρυγίην καὶ Μῃονίην ἐρατεινὴν
κτήματα περνάμενἵκει, ἐπεὶ μέγας ὠδύσατο Ζεύς.
νῦν δὅτε πέρ μοι ἔδωκε Κρόνου πάϊς ἀγκυλομήτεω
κῦδος ἀρέσθἐπὶ νηυσί, θαλάσσῃ τἔλσαι Ἀχαιούς,
295 νήπιε μηκέτι ταῦτα νοήματα φαῖνἐνὶ δήμῳ·
οὐ γάρ τις Τρώων ἐπιπείσεται· οὐ γὰρ ἐάσω.
ἀλλἄγεθὡς ἂν ἐγὼ εἴπω, πειθώμεθα πάντες.
νῦν μὲν δόρπον ἕλεσθε κατὰ στρατὸν ἐν τελέεσσι,
καὶ φυλακῆς μνήσασθε, καὶ ἐγρήγορθε ἕκαστος·
[18,250] le fils de Panthoos : seul entre tous il voyait, en effet, en avant et en arrière du présent. Compagnon d'Hector, ils étaient nés la même nuit; mais c'était, l'un, par ses paroles, l'autre, par sa pique, qu'ils triomphaient. Avec bienveillance, Polydamas tint cette harangue : « Aux circonstances réfléchissez bien, mes amis. Pour moi, je conseille de rentrer maintenant dans la ville, de ne pas attendre l'aurore divine dans la plaine, près des vaisseaux : nous sommes loin de nos murs. Tant que cet homme a gardé sa colère contre le divin Agamemnon il était plus facile de combattre les Achéens. Je me réjouissais moi-même de coucher près des vaisseaux fins, espérant prendre ces vaisseaux qui vont dans les deux sens. Mais maintenant, je crains furieusement le rapide fils de Pélée. Avec son coeur violent à l'excès, il ne voudra pas rester dans la plaine où Troyens et Achéens, au milieu du terrain, se partagent l'ardeur d'Arès; c'est autour de la ville qu'il se battra, et de nos femmes. Allons vers notre cité, croyez-moi; il en sera ainsi : maintenant la nuit a arrêté le rapide fils de Pélée, la nuit surhumaine; mais s'il nous rencontre ici demain, s'élançant avec ses armes, on le reconnaîtra bien ! Alors, il sera joyeux d'atteindre la sainte Ilion, celui qui aura échappé; mais nombreux seront ceux que chiens et vautours dévoreront, parmi les Troyens ! Ah ! puissent mes oreilles être loin de tels événements! Si, au contraire, nous suivons mes propositions, quoiqu'elles nous affligent, cette nuit, nous tiendrons nos forces sur la place publique; pour la cité, ses remparts, ses hautes portes et les battants qui y sont adaptés, longs, polis, bien joints, la protégeront. Demain, à l'aurore, couverts de nos armes, nous serons debout sur les remparts. Et ce sera tant pis pour Achille s'il veut, en arrivant des vaisseaux, nous combattre autour de notre mur. Il retournera aux vaisseaux quand ses chevaux à la fière encolure se seront rassasiés de courses de toutes sortes, au pied de notre ville, au hasard. Mais, dans la ville, tout son courage ne lui permettra pas d'entrer, et jamais il ne la détruira : auparavant, les chiens agiles le dévoreront" Avec un regard en dessous, Hector au casque scintillant répondit : « Polydamas, tu cesses de me plaire en parlant ainsi, toi qui nous conseilles de nous enfermer dans la ville après y être retournés. N'êtes-vous pas encore dégoûtés de rester enfermés derrière vos remparts? Avant, la ville de Priam, tous les hommes doués de la parole la proclamaient riche en or, riche en bronze. Maintenant, ils ont disparu, les beaux trésors de nos palais. En masse, pour la Phrygie, pour l'aimable Méonie, vendus, ils sont partis, parce que le grand Zeus s'est fâché. Maintenant que l'enfant de Cronos à l'esprit retors m'a accordé de prendre de la gloire, près des vaisseaux, et de rouler les Achéens à la mer, insensé, n'exprime plus ces pensées devant le peuple. Aucun des Troyens ne te suivra : je ne le souffrirai pas. « Mais allons, ce que je vais dire, suivons-le tous. Maintenant, prenez votre repas à l'armée, dans les rangs; pensez à votre garde, et que chacun reste éveillé.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 23/05/2006