HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVIII

Vers 200-249

  Vers 200-249

[18,200] Τρῶες, ἀναπνεύσωσι δἀρήϊοι υἷες Ἀχαιῶν
τειρόμενοι· ὀλίγη δέ τἀνάπνευσις πολέμοιο.
μὲν ἄρὣς εἰποῦσἀπέβη πόδας ὠκέα Ἶρις,
αὐτὰρ Ἀχιλλεὺς ὦρτο Διῒ φίλος· ἀμφὶ δἈθήνη
ὤμοις ἰφθίμοισι βάλαἰγίδα θυσσανόεσσαν,
205 ἀμφὶ δέ οἱ κεφαλῇ νέφος ἔστεφε δῖα θεάων
χρύσεον, ἐκ δαὐτοῦ δαῖε φλόγα παμφανόωσαν.
ὡς δὅτε καπνὸς ἰὼν ἐξ ἄστεος αἰθέρἵκηται
τηλόθεν ἐκ νήσου, τὴν δήϊοι ἀμφιμάχωνται,
οἵ τε πανημέριοι στυγερῷ κρίνονται Ἄρηϊ
210 ἄστεος ἐκ σφετέρου· ἅμα δἠελίῳ καταδύντι
πυρσοί τε φλεγέθουσιν ἐπήτριμοι, ὑψόσε δαὐγὴ
γίγνεται ἀΐσσουσα περικτιόνεσσιν ἰδέσθαι,
αἴ κέν πως σὺν νηυσὶν ἄρεω ἀλκτῆρες ἵκωνται·
ὣς ἀπἈχιλλῆος κεφαλῆς σέλας αἰθέρἵκανε·
215 στῆ δἐπὶ τάφρον ἰὼν ἀπὸ τείχεος, οὐδἐς Ἀχαιοὺς
μίσγετο· μητρὸς γὰρ πυκινὴν ὠπίζετἐφετμήν.
ἔνθα στὰς ἤϋσ᾽, ἀπάτερθε δὲ Παλλὰς Ἀθήνη
φθέγξατ᾽· ἀτὰρ Τρώεσσιν ἐν ἄσπετον ὦρσε κυδοιμόν.
ὡς δὅτἀριζήλη φωνή, ὅτε τἴαχε σάλπιγξ
220 ἄστυ περιπλομένων δηΐων ὕπο θυμοραϊστέων,
ὣς τότἀριζήλη φωνὴ γένετΑἰακίδαο.
οἳ δὡς οὖν ἄϊον ὄπα χάλκεον Αἰακίδαο,
πᾶσιν ὀρίνθη θυμός· ἀτὰρ καλλίτριχες ἵπποι
ἂψ ὄχεα τρόπεον· ὄσσοντο γὰρ ἄλγεα θυμῷ.
225 ἡνίοχοι δἔκπληγεν, ἐπεὶ ἴδον ἀκάματον πῦρ
δεινὸν ὑπὲρ κεφαλῆς μεγαθύμου Πηλεΐωνος
δαιόμενον· τὸ δὲ δαῖε θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη.
τρὶς μὲν ὑπὲρ τάφρου μεγάλἴαχε δῖος Ἀχιλλεύς,
τρὶς δὲ κυκήθησαν Τρῶες κλειτοί τἐπίκουροι.
230 ἔνθα δὲ καὶ τότὄλοντο δυώδεκα φῶτες ἄριστοι
ἀμφὶ σφοῖς ὀχέεσσι καὶ ἔγχεσιν. αὐτὰρ Ἀχαιοὶ
ἀσπασίως Πάτροκλον ὑπἐκ βελέων ἐρύσαντες
κάτθεσαν ἐν λεχέεσσι· φίλοι δἀμφέσταν ἑταῖροι
μυρόμενοι· μετὰ δέ σφι ποδώκης εἵπετἈχιλλεὺς
235 δάκρυα θερμὰ χέων, ἐπεὶ εἴσιδε πιστὸν ἑταῖρον
κείμενον ἐν φέρτρῳ δεδαϊγμένον ὀξέϊ χαλκῷ,
τόν ἤτοι μὲν ἔπεμπε σὺν ἵπποισιν καὶ ὄχεσφιν
ἐς πόλεμον, οὐδαὖτις ἐδέξατο νοστήσαντα.
Ἠέλιον δἀκάμαντα βοῶπις πότνια Ἥρη
240 πέμψεν ἐπὨκεανοῖο ῥοὰς ἀέκοντα νέεσθαι·
ἠέλιος μὲν ἔδυ, παύσαντο δὲ δῖοι Ἀχαιοὶ
φυλόπιδος κρατερῆς καὶ ὁμοιΐου πολέμοιο.
Τρῶες δαὖθἑτέρωθεν ἀπὸ κρατερῆς ὑσμίνης
χωρήσαντες ἔλυσαν ὑφἅρμασιν ὠκέας ἵππους,
245 ἐς δἀγορὴν ἀγέροντο πάρος δόρποιο μέδεσθαι.
ὀρθῶν δἑσταότων ἀγορὴ γένετ᾽, οὐδέ τις ἔτλη
ἕζεσθαι· πάντας γὰρ ἔχε τρόμος, οὕνεκἈχιλλεὺς
ἐξεφάνη, δηρὸν δὲ μάχης ἐπέπαυτἀλεγεινῆς.
τοῖσι δὲ Πουλυδάμας πεπνυμένος ἦρχἀγορεύειν
[18,200] ils abandonneront le combat, ces Troyens. et laisseront respirer lesbelliqueux fils d'Achéens, épuisés : car on ne respire guère dans le combat. » Ayant ainsi parlé, Iris aux pieds rapides partit, et Achille se leva, que Zeus aimait; Athénè, autour de ses épaules fortes, jeta l'égide à franges; sa tête, un nimbe la couronna, placé par la plus divine des déesses, un nimbe d'or; et de son corps sortit une flamme resplendissante. Comme la fumée d'une ville gagne l'éther, montant, au loin, d'une île que des ennemis assiègent; les habitants, tout le jour, s'en sont remis au jugement du terrible Arès, devant leur ville; mais, au soleil couchant, les feux flambent, serrés, et leur lueur monte, s'élance, aux yeux des peuples voisins, pour voir si, avec leurs vaisseaux, ils viendront protéger les assaillis contre Arès; ainsi, de la tête d'Achille, une lumière gagnait l'éther. Il s'arrêta, debout, au fossé, venant du rempart, sans se mêler aux Achéens : il respectait la recommandation bien-fondée de sa mère. Là, debout, il cria, et de son côté Pallas Athénè se fit entendre : cela excita chez les Troyens un tumulte indicible. Aussi claire que la voix de la trompette éclate, quand ceignent une ville les ennemis briseurs de vies, aussi claire fut la voix de l'Éacide. Les Troyens, en entendant la voix d'airain de l'Éacide, tous, eurent le cœur troublé. Les chevaux à la belle robe tournèrent les chars vers l'arrière, car ils pressentaient des maux dans leurs cœurs. Les écuyers furent frappés d'effroi à la vue du feu infatigable, terrible, qui, sur la tête du fils magnanime de Pélée, brûlait : il brûlait grâce à Athénè, la déesse aux yeux de chouette. Trois fois, par-dessus le fossé, cria fortement le divin Achille, trois fois se bousculèrent les Troyens et leurs illustres alliés. Là même, à ce moment, périrent douze hommes excellents, sous leurs propres chars ou leurs propres lances. Les Achéens, eux, avec joie, retirant Patrocle de dessous les traits, le placèrent sur une couche. Ses compagnons l'entouraient, éplorés; et parmi eux suivait le rapide Achille qui versait de chaudes larmes en voyant son fidèle compagnon étendu sur un brancard, déchiré par le bronze aigu, lui qu'il avait envoyé, avec ses chevaux et son char, au combat, et qu'il ne reçut pas au retour. Le soleil infatigable, la vénérable Héra aux yeux de génisse le renvoya, malgré lui, vers le cours de l'océan. Il s'y plongea, et les divins Achéens cessèrent la rude bataille et le combat égal. Les Troyens, de leur côté, après la rude mêlée, ayant cédé le terrain, dételèrent des chars leurs chevaux rapides, et s'assemblèrent pour l'assemblée avant de penser au repas. Ils se tinrent debout en cette assemblée; personne n'osa s'asseoir; car tous étaient pris d'un tremblement parce qu'Achille avait reparu, lui qui, pendant longtemps, avait cessé la lutte douloureuse. Parmi eux, Polydamas, bien inspiré, parla le premier,


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Dernière mise à jour : 23/05/2006