HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVIII

Vers 150-199

  Vers 150-199

[18,150] φεύγοντες νῆάς τε καὶ Ἑλλήσποντον ἵκοντο.
οὐδέ κε Πάτροκλόν περ ἐϋκνήμιδες Ἀχαιοὶ
ἐκ βελέων ἐρύσαντο νέκυν θεράποντἈχιλῆος·
αὖτις γὰρ δὴ τόν γε κίχον λαός τε καὶ ἵπποι
Ἕκτωρ τε Πριάμοιο πάϊς φλογὶ εἴκελος ἀλκήν.
155 τρὶς μέν μιν μετόπισθε ποδῶν λάβε φαίδιμος Ἕκτωρ
ἑλκέμεναι μεμαώς, μέγα δὲ Τρώεσσιν ὁμόκλα·
τρὶς δὲ δύΑἴαντες θοῦριν ἐπιειμένοι ἀλκὴν
νεκροῦ ἀπεστυφέλιξαν· δἔμπεδον ἀλκὶ πεποιθὼς
ἄλλοτἐπαΐξασκε κατὰ μόθον, ἄλλοτε δαὖτε
160 στάσκε μέγα ἰάχων· ὀπίσω δοὐ χάζετο πάμπαν.
ὡς δἀπὸ σώματος οὔ τι λέονταἴθωνα δύνανται
ποιμένες ἄγραυλοι μέγα πεινάοντα δίεσθαι,
ὥς ῥα τὸν οὐκ ἐδύναντο δύω Αἴαντε κορυστὰ
Ἕκτορα Πριαμίδην ἀπὸ νεκροῦ δειδίξασθαι.
165 καί νύ κεν εἴρυσσέν τε καὶ ἄσπετον ἤρατο κῦδος,
εἰ μὴ Πηλεΐωνι ποδήνεμος ὠκέα Ἶρις
ἄγγελος ἦλθε θέουσἀπὈλύμπου θωρήσσεσθαι
κρύβδα Διὸς ἄλλων τε θεῶν· πρὸ γὰρ ἧκέ μιν Ἥρη.
ἀγχοῦ δἱσταμένη ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
170 ὄρσεο Πηλεΐδη, πάντων ἐκπαγλότατἀνδρῶν·
Πατρόκλῳ ἐπάμυνον, οὗ εἵνεκα φύλοπις αἰνὴ
ἕστηκε πρὸ νεῶν· οἳ δἀλλήλους ὀλέκουσιν
οἳ μὲν ἀμυνόμενοι νέκυος πέρι τεθνηῶτος,
οἳ δὲ ἐρύσσασθαι ποτὶ Ἴλιον ἠνεμόεσσαν
175 Τρῶες ἐπιθύουσι· μάλιστα δὲ φαίδιμος Ἕκτωρ
ἑλκέμεναι μέμονεν· κεφαλὴν δέ θυμὸς ἄνωγε
πῆξαι ἀνὰ σκολόπεσσι ταμόνθἁπαλῆς ἀπὸ δειρῆς.
ἀλλἄνα μηδἔτι κεῖσο· σέβας δέ σε θυμὸν ἱκέσθω
Πάτροκλον Τρῳῇσι κυσὶν μέλπηθρα γενέσθαι·
180 σοὶ λώβη, αἴ κέν τι νέκυς ᾐσχυμμένος ἔλθῃ.
τὴν δἠμείβετἔπειτα ποδάρκης δῖος Ἀχιλλεύς·
Ἶρι θεὰ τίς γάρ σε θεῶν ἐμοὶ ἄγγελον ἧκε;
τὸν δαὖτε προσέειπε ποδήνεμος ὠκέα Ἶρις·
Ἥρη με προέηκε Διὸς κυδρὴ παράκοιτις·
185 οὐδοἶδε Κρονίδης ὑψίζυγος οὐδέ τις ἄλλος
ἀθανάτων, οἳ Ὄλυμπον ἀγάννιφον ἀμφινέμονται.
τὴν δἀπαμειβόμενος προσέφη πόδας ὠκὺς Ἀχιλλεύς·
πῶς τὰρ ἴω μετὰ μῶλον; ἔχουσι δὲ τεύχεἐκεῖνοι·
μήτηρ δοὔ με φίλη πρίν γεἴα θωρήσσεσθαι
190 πρίν γαὐτὴν ἐλθοῦσαν ἐν ὀφθαλμοῖσιν ἴδωμαι·
στεῦτο γὰρ Ἡφαίστοιο πάροἰσέμεν ἔντεα καλά.
ἄλλου δοὔ τευ οἶδα τεῦ ἂν κλυτὰ τεύχεα δύω,
εἰ μὴ Αἴαντός γε σάκος Τελαμωνιάδαο.
ἀλλὰ καὶ αὐτὸς γἔλπομἐνὶ πρώτοισιν ὁμιλεῖ
195 ἔγχεϊ δηϊόων περὶ Πατρόκλοιο θανόντος.
τὸν δαὖτε προσέειπε ποδήνεμος ὠκέα Ἶρις·
εὖ νυ καὶ ἡμεῖς ἴδμεν τοι κλυτὰ τεύχεἔχονται·
ἀλλαὔτως ἐπὶ τάφρον ἰὼν Τρώεσσι φάνηθι,
αἴ κέ σὑποδείσαντες ἀπόσχωνται πολέμοιο
[18,150] et arrivaient aux vaisseaux et à l'Hellespont. De Patrocle même, les Achéens aux beaux jambarts n'auraient pas arraché aux traits le cadavre, celui du serviteur d'Achille; car de nouveau l'avaient atteint les troupes, et les chevaux, et Hector, enfant de Priam, pareil à la flamme en vaillance. Trois fois, alors, le saisit par les pieds l'illustre Hector, impatient de le tirer en arrière, en appelant à grands cris les Troyens; trois fois les deux Ajax, vêtus de vaillance impétueuse, le repoussèrent du cadavre. Lui, fermement confiant dans sa vaillance, tantôt bondissait dans la mêlée, tantôt aussi s'arrêtait, en poussant de grands cris, mais il ne reculait nullement. Comme, du corps d'un animal, un lion fauve ne peut être chassé par les bergers campés dans les champs, quand il a grand'faim, ainsi ils ne pouvaient, les deux Ajax casqués, effrayer Hector, fils de Priam, pour l'éloigner du cadavre. Et sans doute il l'aurait entraîné, remportant une gloire indicible, si au fils de Pélée la rapide Iris aux pieds de vent n'était venue annoncer de l'Olympe, en courant, qu'il eût à s'armer, à l'insu de Zeus et d'autres dieux : elle était envoyée par Héra. Debout près de lui, elle dit ces mots ailés : « Lève-toi, fils de Pélée, le plus effrayant de tous les hommes; défends Patrocle, pour qui l'on se bat furieusement devant les vaisseaux. On s'entre-tue, les uns défendant le cadavre, les autres, pour le traîner vers Ilion l'aérée, — les Troyens, — se précipitant. Plus que tous, l'illustre Hector désire le tirer à lui; sa tête, le coeur d'Hector le presse de la planter sur les palissades, une fois coupée du cou délicat. Debout ! Ne gis plus là, inerte ! Que la honte gagne ton cœur, à la pensée de Patrocle devenant le jouet des chiennes de Troie. Quel opprobre pour toi, si ce cadavre, outragé, nous quitte! » Le divin Achille aux pieds agiles répondit : «Déesse Iris, quel dieu t'a envoyée vers moi, en messagère? La rapide Iris aux pieds de vent reprit : «C'est Héra qui m'a envoyée, de Zeus la glorieuse épouse. Nul ne le sait, ni le fils de Cronos, pilote suprême, ni aucun autre des immortels qui habitent l'Olympe neigeux. » Achille aux pieds rapides répondit : « Comment irais-je donc aux peines de la guerre? Ils ont mes armes, ces gens-là. Et ma mère me défend de mettre une cuirasse, avant que je l'aie vue arriver en personne; car elle m'a promis de m'apporter, de chez Héphaïstos, une belle armure. D'aucun autre guerrier, que je sache, je ne peux, en l'occasion, revêtir les armes illustres, ... sauf le bouclier d'Ajax, fils de Télamon; mais lui-même, je pense, est au premier rang de la mêlée, massacrant avec sa pique autour du corps de Patrocle. » La rapide Iris aux pieds de vent répondit : «Nous savons fort bien, nous aussi, que tes armes illustres sont prises. Mais, comme cela, va au fossé, apparais aux Troyens, pour voir si, te craignant,


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Dernière mise à jour : 23/05/2006