HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVIII

Vers 100-149

  Vers 100-149

[18,100] ἔφθιτ᾽, ἐμεῖο δὲ δῆσεν ἀρῆς ἀλκτῆρα γενέσθαι.
νῦν δἐπεὶ οὐ νέομαί γε φίλην ἐς πατρίδα γαῖαν,
οὐδέ τι Πατρόκλῳ γενόμην φάος οὐδἑτάροισι
τοῖς ἄλλοις, οἳ δὴ πολέες δάμεν Ἕκτορι δίῳ,
ἀλλἧμαι παρὰ νηυσὶν ἐτώσιον ἄχθος ἀρούρης,
105 τοῖος ἐὼν οἷος οὔ τις Ἀχαιῶν χαλκοχιτώνων
ἐν πολέμῳ· ἀγορῇ δέ τἀμείνονές εἰσι καὶ ἄλλοι.
ὡς ἔρις ἔκ τε θεῶν ἔκ τἀνθρώπων ἀπόλοιτο
καὶ χόλος, ὅς τἐφέηκε πολύφρονά περ χαλεπῆναι,
ὅς τε πολὺ γλυκίων μέλιτος καταλειβομένοιο
110 ἀνδρῶν ἐν στήθεσσιν ἀέξεται ἠΰτε καπνός·
ὡς ἐμὲ νῦν ἐχόλωσεν ἄναξ ἀνδρῶν Ἀγαμέμνων.
ἀλλὰ τὰ μὲν προτετύχθαι ἐάσομεν ἀχνύμενοί περ,
θυμὸν ἐνὶ στήθεσσι φίλον δαμάσαντες ἀνάγκῃ·
νῦν δεἶμὄφρα φίλης κεφαλῆς ὀλετῆρα κιχείω
115 Ἕκτορα· κῆρα δἐγὼ τότε δέξομαι ὁππότε κεν δὴ
Ζεὺς ἐθέλῃ τελέσαι ἠδἀθάνατοι θεοὶ ἄλλοι.
οὐδὲ γὰρ οὐδὲ βίη Ἡρακλῆος φύγε κῆρα,
ὅς περ φίλτατος ἔσκε Διὶ Κρονίωνι ἄνακτι·
ἀλλά μοῖρα δάμασσε καὶ ἀργαλέος χόλος Ἥρης.
120 ὣς καὶ ἐγών, εἰ δή μοι ὁμοίη μοῖρα τέτυκται,
κείσομἐπεί κε θάνω· νῦν δὲ κλέος ἐσθλὸν ἀροίμην,
καί τινα Τρωϊάδων καὶ Δαρδανίδων βαθυκόλπων
ἀμφοτέρῃσιν χερσὶ παρειάων ἁπαλάων
δάκρυὀμορξαμένην ἁδινὸν στοναχῆσαι ἐφείην,
125 γνοῖεν δὡς δὴ δηρὸν ἐγὼ πολέμοιο πέπαυμαι·
μὴ δέ μἔρυκε μάχης φιλέουσά περ· οὐδέ με πείσεις.
τὸν δἠμείβετἔπειτα θεὰ Θέτις ἀργυρόπεζα·
ναὶ δὴ ταῦτά γε τέκνον ἐτήτυμον οὐ κακόν ἐστι
τειρομένοις ἑτάροισιν ἀμυνέμεν αἰπὺν ὄλεθρον.
130 ἀλλά τοι ἔντεα καλὰ μετὰ Τρώεσσιν ἔχονται
χάλκεα μαρμαίροντα· τὰ μὲν κορυθαίολος Ἕκτωρ
αὐτὸς ἔχων ὤμοισιν ἀγάλλεται· οὐδέ φημι
δηρὸν ἐπαγλαϊεῖσθαι, ἐπεὶ φόνος ἐγγύθεν αὐτῷ.
ἀλλὰ σὺ μὲν μή πω καταδύσεο μῶλον Ἄρηος
135 πρίν γἐμὲ δεῦρἐλθοῦσαν ἐν ὀφθαλμοῖσιν ἴδηαι·
ἠῶθεν γὰρ νεῦμαι ἅμἠελίῳ ἀνιόντι
τεύχεα καλὰ φέρουσα παρἩφαίστοιο ἄνακτος.
ὣς ἄρα φωνήσασα πάλιν τράπεθυἷος ἑοῖο,
καὶ στρεφθεῖσἁλίῃσι κασιγνήτῃσι μετηύδα·
140 ὑμεῖς μὲν νῦν δῦτε θαλάσσης εὐρέα κόλπον
ὀψόμεναί τε γέρονθἅλιον καὶ δώματα πατρός,
καί οἱ πάντἀγορεύσατ᾽· ἐγὼ δἐς μακρὸν Ὄλυμπον
εἶμι παρἭφαιστον κλυτοτέχνην, αἴ κἐθέλῃσιν
υἱεῖ ἐμῷ δόμεναι κλυτὰ τεύχεα παμφανόωντα.
145 ὣς ἔφαθ᾽, αἳ δὑπὸ κῦμα θαλάσσης αὐτίκἔδυσαν·
δαὖτΟὔλυμπον δὲ θεὰ Θέτις ἀργυρόπεζα
ἤϊεν ὄφρα φίλῳ παιδὶ κλυτὰ τεύχεἐνείκαι.
τὴν μὲν ἄρΟὔλυμπον δὲ πόδες φέρον· αὐτὰρ Ἀχαιοὶ
θεσπεσίῳ ἀλαλητῷ ὑφἝκτορος ἀνδροφόνοιο
[18,100] il a péri; et moi, je lui ai manqué pour le garantir du malheur! Maintenant, puisque je ne rentrerai pas dans la terre paternelle, puisque, pour Patrocle, je n'ai pas été la lumière du salut, ni pour mes autres compagnons, domptés nombreux par le divin Hector, mais que je suis assis près des vaisseaux, inutile fardeau de la terre, alors qu'il n'y a pas mon pareil, parmi les Achéens vêtus de bronze, à la guerre, (à l'assemblée, il y en a de meilleurs que moi), ah ! que disparaisse la discorde de chez les dieux et de chez les hommes, et la bile, qui pousse le plus sensé à s'irriter : bien plus douce que le miel qui tombe goutte à goutte, mais, dans la poitrine des hommes, grandissant comme la fumée! Ainsi m'a, maintenant, rempli de bile le roi de guerriers Agamemnon. «Mais ce qui est accompli, laissons-le, malgré notre affliction, domptant notre coeur dans notre poitrine, par nécessité. J'irai, maintenant, à la recherche de celui qui abattit une tête chère, d'Hector; et la divinité funeste, je la recevrai, moi, quand Zeus le voudra, ainsi que les autres immortels. Même Sa Force Héraclès n'a pas échappé à la divinité funeste, lui qui était si cher au roi Zeus fils de Cronos : le sort le dompta, avec le terrible courroux d'Héra. Ainsi moi-même, si tel est mon sort, je girai, après ma mort. Mais maintenant, puissé-je prendre une noble gloire, et pousser quelque Troyenne, quelque Dardanienne au corsage profond, à essuyer des deux mains, sur ses joues tendres, des larmes, et sans cesse à gémir. Qu'on s'aperçoive que depuis longtemps, moi, j'avais cessé de combattre. Ne me retiens pas loin de la bataille, malgré ta tendresse : tu ne me persuaderas pas. » La déesse Thétis aux pieds d'argent répondit : «Oui, cela, mon enfant, n'est vraiment pas mauvais, d'écarter tes compagnons épuisés du gouffre fatal. Mais tes belles armes sont aux mains des Troyens, tes armes de bronze éclatant; Hector au casque scintillant, lui-même les a sur les épaules et s'en pare. Toutefois, je l'affirme, il n'a pas longtemps à s'en glorifier : car le meurtre est près de lui. Toi, pourtant, ne te plonge pas encore dans les peines d'Arès, avant de me voir arriver ici. Car, à l'aurore, je reviendrai, au lever du soleil, t'apporter de belles armes de la part du roi Héphaïstos. » Ayant dit, elle se détourna de son fils, et ainsi s'adressa à ses soeurs marines : « Vous, maintenant, plongez dans le vaste sein de la mer, allez voir le vieillard marin et la demeure de mon père, et racontez-lui tout. Moi, j'irai sur le vaste Olympe, vers Héphaïstos, illustre ouvrier, voir s'il voudra donner à mon fils des armes illustres, toutes brillantes. » A ces mots, aussitôt, elles plongèrent dans les flots de la mer; et, vers l'Olympe, la déesse Thétis aux pieds d'argent alla, pour rapporter à son fils des armes illustres. Vers l'Olympe donc ses pieds la portaient. Cependant les Achéens, avec des hurlements merveilleux, devant Hector meurtrier fuyaient,


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Dernière mise à jour : 23/05/2006