HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XIV

Vers 400-449

  Vers 400-449

[14,400] ὅσση ἄρα Τρώων καὶ Ἀχαιῶν ἔπλετο φωνὴ
δεινὸν ἀϋσάντων, ὅτἐπἀλλήλοισιν ὄρουσαν.
Αἴαντος δὲ πρῶτος ἀκόντισε φαίδιμος Ἕκτωρ
ἔγχει, ἐπεὶ τέτραπτο πρὸς ἰθύ οἱ, οὐδἀφάμαρτε,
τῇ ῥα δύω τελαμῶνε περὶ στήθεσσι τετάσθην,
405 ἤτοι μὲν σάκεος, δὲ φασγάνου ἀργυροήλου·
τώ οἱ ῥυσάσθην τέρενα χρόα. χώσατο δἝκτωρ,
ὅττί ῥά οἱ βέλος ὠκὺ ἐτώσιον ἔκφυγε χειρός,
ἂψ δἑτάρων εἰς ἔθνος ἐχάζετο κῆρἀλεείνων.
τὸν μὲν ἔπειτἀπιόντα μέγας Τελαμώνιος Αἴας
410 χερμαδίῳ, τά ῥα πολλὰ θοάων ἔχματα νηῶν
πὰρ ποσὶ μαρναμένων ἐκυλίνδετο, τῶν ἓν ἀείρας
στῆθος βεβλήκει ὑπὲρ ἄντυγος ἀγχόθι δειρῆς,
στρόμβον δὣς ἔσσευε βαλών, περὶ δἔδραμε πάντῃ.
ὡς δὅθὑπὸ πληγῆς πατρὸς Διὸς ἐξερίπῃ δρῦς
415 πρόρριζος, δεινὴ δὲ θεείου γίγνεται ὀδμὴ
ἐξ αὐτῆς, τὸν δοὔ περ ἔχει θράσος ὅς κεν ἴδηται
ἐγγὺς ἐών, χαλεπὸς δὲ Διὸς μεγάλοιο κεραυνός,
ὣς ἔπεσἝκτορος ὦκα χαμαὶ μένος ἐν κονίῃσι·
χειρὸς δἔκβαλεν ἔγχος, ἐπαὐτῷ δἀσπὶς ἑάφθη
420 καὶ κόρυς, ἀμφὶ δέ οἱ βράχε τεύχεα ποικίλα χαλκῷ.
οἳ δὲ μέγα ἰάχοντες ἐπέδραμον υἷες Ἀχαιῶν
ἐλπόμενοι ἐρύεσθαι, ἀκόντιζον δὲ θαμειὰς
αἰχμάς· ἀλλοὔ τις ἐδυνήσατο ποιμένα λαῶν
οὐτάσαι οὐδὲ βαλεῖν· πρὶν γὰρ περίβησαν ἄριστοι
425 Πουλυδάμας τε καὶ Αἰνείας καὶ δῖος Ἀγήνωρ
Σαρπηδών τἀρχὸς Λυκίων καὶ Γλαῦκος ἀμύμων.
τῶν δἄλλων οὔ τίς εὑ ἀκήδεσεν, ἀλλὰ πάροιθεν
ἀσπίδας εὐκύκλους σχέθον αὐτοῦ. τὸν δἄρἑταῖροι
χερσὶν ἀείραντες φέρον ἐκ πόνου, ὄφρἵκεθἵππους
430 ὠκέας, οἵ οἱ ὄπισθε μάχης ἠδὲ πτολέμοιο
ἕστασαν ἡνίοχόν τε καὶ ἅρματα ποικίλἔχοντες·
οἳ τόν γε προτὶ ἄστυ φέρον βαρέα στενάχοντα.
ἀλλὅτε δὴ πόρον ἷξον ἐϋρρεῖος ποταμοῖο
Ξάνθου δινήεντος, ὃν ἀθάνατος τέκετο Ζεύς,
435 ἔνθά μιν ἐξ ἵππων πέλασαν χθονί, κὰδ δέ οἱ ὕδωρ
χεῦαν· δἀμπνύνθη καὶ ἀνέδρακεν ὀφθαλμοῖσιν,
ἑζόμενος δἐπὶ γοῦνα κελαινεφὲς αἷμἀπέμεσσεν·
αὖτις δἐξοπίσω πλῆτο χθονί, τὼ δέ οἱ ὄσσε
νὺξ ἐκάλυψε μέλαινα· βέλος δἔτι θυμὸν ἐδάμνα.
440 Ἀργεῖοι δὡς οὖν ἴδον Ἕκτορα νόσφι κιόντα
μᾶλλον ἐπὶ Τρώεσσι θόρον, μνήσαντο δὲ χάρμης.
ἔνθα πολὺ πρώτιστος Ὀϊλῆος ταχὺς Αἴας
Σάτνιον οὔτασε δουρὶ μετάλμενος ὀξυόεντι
Ἠνοπίδην, ὃν ἄρα νύμφη τέκε νηῒς ἀμύμων
445 Ἤνοπι βουκολέοντι παρὄχθας Σατνιόεντος.
τὸν μὲν Ὀϊλιάδης δουρὶ κλυτὸς ἐγγύθεν ἐλθὼν
οὖτα κατὰ λαπάρην· δἀνετράπετ᾽, ἀμφὶ δἄραὐτῷ
Τρῶες καὶ Δαναοὶ σύναγον κρατερὴν ὑσμίνην.
τῷ δἐπὶ Πουλυδάμας ἐγχέσπαλος ἦλθεν ἀμύντωρ
[14,400] que Troyens et Achéens ne crièrent d'une voix
terrible, en se ruant les uns sur les autres.
C'est contre Ajax le premier que l'illustre Hector
lança sa pique, car il était tourné droit vers lui; et il
l'atteignit là ou deux baudriers se tendaient sur sa poitrine,
celui du bouclier, celui du glaive à clous d'argent.
Ils protégèrent sa peau délicate. Hector, indigné qu'un
trait rapide fût, en vain, parti de sa main, se retira dans
le groupe de ses compagnons, pour éviter la mort.
Comme il s'en allait, le grand Ajax fils de Télamon
saisit une des pierres qui, en grand nombre, servant à
caler les vaisseaux fins, roulaient aux pieds des combattants,
en saisit une, et en frappa Hector à la poitrine,
par-dessus le bord du bouclier, près du cou. Son choc
projeta Hector comme une toupie, et le fit tournoyer.
Quand, frappé par Zeus le Père, tombe un chêne, déraciné,
avec une terrible odeur de soufre, sa chute ôte toute
audace à qui la voit de près : redoutable est la foudre du
grand Zeus. Ainsi Son Ardeur Hector tomba aussitôt
dans la poussière. De sa main la lance échappa; le bouclier
suivit, puis le casque; et autour de son corps résonna
l'armure de bronze ciselée.
A grands cris les fils d'Achéens accoururent, dans
l'espoir de le tirer à eux, en lançant une foule de traits.
Mais nul ne put blesser, ni atteindre de loin le pasteur
de troupes, car, auparavant, vinrent l'entourer les meilleurs
combattants, Polydamas, Énée et le divin Agénor,
Sarpédon, chef des Lyciens, et l'irréprochable Glaucos.
Parmi les autres aussi, nul ne s'en désintéressa : devant
lui ils tinrent leurs boucliers bien arrondis. Ses compagnons,
le prenant dans leurs bras, l'enlevèrent aux peines
de la guerre, jusqu'à ce qu'il arrivât aux chevaux rapides
qui pour lui, derrière la bataille et la guerre, attendaient,
avec leur conducteur et le char bien orné.
Ils l'emportèrent vers la ville, gémissant lourdement.
Arrivés au gué du fleuve au beau cours, du Xanthe tourbillonnant
qu'engendra Zeus immortel, ils descendirent
Hector du char sur la terre, et l'aspergèrent d'eau. Il reprit
haleine et leva les yeux; à genoux, il vomit un sang noir;
puis il retomba en arrière, sur le sol, et ses yeux se voilèrent
d'une nuit noire. Le projectile domptait encore son coeur.
Les Argiens, voyant Hector écarté du combat, fondirent
avec plus d'ardeur sur les Troyens, et se rappelèrent
leur esprit offensif. Là, bien avant tous les autres, le
fils d'Oïlée, le rapide Ajax, blessa d'un bond, avec sa
lance acérée, Satnios, fils d'Énops, qu'une nymphe,
une naïade irréprochable avait donné à Énops, quand
il paissait ses boeufs sur les rives du. Satnioïs. C'est lui
que le fils d'Oïlée, célèbre par sa lance, s'approchant,
blessa au flanc. Il tomba à la renverse, et, autour de lui,
Troyens et Danaens engagèrent une rude mêlée.
Vers lui Polydamas, brandissant une pique, vint pour le défendre,


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Dernière mise à jour : 3/05/2006