HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XIV

Vers 450-499

  Vers 450-499

[14,450] Πανθοΐδης, βάλε δὲ Προθοήνορα δεξιὸν ὦμον
υἱὸν Ἀρηϊλύκοιο, διὤμου δὄβριμον ἔγχος
ἔσχεν, δἐν κονίῃσι πεσὼν ἕλε γαῖαν ἀγοστῷ.
Πουλυδάμας δἔκπαγλον ἐπεύξατο μακρὸν ἀΰσας·
οὐ μὰν αὖτὀΐω μεγαθύμου Πανθοΐδαο
455 χειρὸς ἄπο στιβαρῆς ἅλιον πηδῆσαι ἄκοντα,
ἀλλά τις Ἀργείων κόμισε χροΐ, καί μιν ὀΐω
αὐτῷ σκηπτόμενον κατίμεν δόμον Ἄϊδος εἴσω.
ὣς ἔφατ᾽, Ἀργείοισι δἄχος γένετεὐξαμένοιο·
Αἴαντι δὲ μάλιστα δαΐφρονι θυμὸν ὄρινε
460 τῷ Τελαμωνιάδῃ· τοῦ γὰρ πέσεν ἄγχι μάλιστα.
καρπαλίμως δἀπιόντος ἀκόντισε δουρὶ φαεινῷ.
Πουλυδάμας δαὐτὸς μὲν ἀλεύατο κῆρα μέλαιναν
λικριφὶς ἀΐξας, κόμισεν δἈντήνορος υἱὸς
Ἀρχέλοχος· τῷ γάρ ῥα θεοὶ βούλευσαν ὄλεθρον.
465 τόν ἔβαλεν κεφαλῆς τε καὶ αὐχένος ἐν συνεοχμῷ,
νείατον ἀστράγαλον, ἀπὸ δἄμφω κέρσε τένοντε·
τοῦ δὲ πολὺ προτέρη κεφαλὴ στόμα τε ῥῖνές τε
οὔδεϊ πλῆντ περ κνῆμαι καὶ γοῦνα πεσόντος.
Αἴας δαὖτἐγέγωνεν ἀμύμονι Πουλυδάμαντι·
470 φράζεο Πουλυδάμα καί μοι νημερτὲς ἐνίσπες
οὐχ οὗτος ἀνὴρ Προθοήνορος ἀντὶ πεφάσθαι
ἄξιος; οὐ μέν μοι κακὸς εἴδεται οὐδὲ κακῶν ἔξ,
ἀλλὰ κασίγνητος Ἀντήνορος ἱπποδάμοιο
πάϊς· αὐτῷ γὰρ γενεὴν ἄγχιστα ἐῴκει.
475 εὖ γιγνώσκων, Τρῶας δἄχος ἔλλαβε θυμόν.
ἔνθἈκάμας Πρόμαχον Βοιώτιον οὔτασε δουρὶ
ἀμφὶ κασιγνήτῳ βεβαώς· δὕφελκε ποδοῖιν.
τῷ δἈκάμας ἔκπαγλον ἐπεύξατο μακρὸν ἀΰσας·
Ἀργεῖοι ἰόμωροι ἀπειλάων ἀκόρητοι
480 οὔ θην οἴοισίν γε πόνος τἔσεται καὶ ὀϊζὺς
ἡμῖν, ἀλλά ποθὧδε κατακτενέεσθε καὶ ὔμμες.
φράζεσθὡς ὑμῖν Πρόμαχος δεδμημένος εὕδει
ἔγχει ἐμῷ, ἵνα μή τι κασιγνήτοιό γε ποινὴ
δηρὸν ἄτιτος ἔῃ· τὼ καί κέ τις εὔχεται ἀνὴρ
485 γνωτὸν ἐνὶ μεγάροισιν ἀρῆς ἀλκτῆρα λιπέσθαι.
ὣς ἔφατ᾽, Ἀργείοισι δἄχος γένετεὐξαμένοιο·
Πηνέλεῳ δὲ μάλιστα δαΐφρονι θυμὸν ὄρινεν·
ὁρμήθη δἈκάμαντος· δοὐχ ὑπέμεινεν ἐρωὴν
Πηνελέωο ἄνακτος· δοὔτασεν Ἰλιονῆα
490 υἱὸν Φόρβαντος πολυμήλου, τόν ῥα μάλιστα
Ἑρμείας Τρώων ἐφίλει καὶ κτῆσιν ὄπασσε·
τῷ δἄρὑπὸ μήτηρ μοῦνον τέκεν Ἰλιονῆα.
τὸν τόθὑπὀφρύος οὖτα κατὀφθαλμοῖο θέμεθλα,
ἐκ δὦσε γλήνην· δόρυ δὀφθαλμοῖο διὰ πρὸ
495 καὶ διὰ ἰνίου ἦλθεν, δἕζετο χεῖρε πετάσσας
ἄμφω· Πηνέλεως δὲ ἐρυσσάμενος ξίφος ὀξὺ
αὐχένα μέσσον ἔλασσεν, ἀπήραξεν δὲ χαμᾶζε
αὐτῇ σὺν πήληκι κάρη· ἔτι δὄβριμον ἔγχος
ἦεν ἐν ὀφθαλμῷ· δὲ φὴ κώδειαν ἀνασχὼν
[14,450] Polydamas fils de Panthoos; et il frappa à
l'épaule droite Prothoénor, fils d'Areilycos. Dans l'épaule
la lourde pique se planta, et lui, tombant dans la poussière,
racla la terre de sa main. Polydamas se vanta à l'excès en criant :
« Je ne pense pas que le magnanime fils de Panthoos,
de sa main robuste, ait lancé un trait inutile; quelque
Argien l'a reçu dans la peau, et, je pense, il s'appuiera
sur lui pour descendre dans la demeure d'Adès.
Il dit, et les Argiens souffrirent de ces vantardises.
L'ardent Ajax surtout en eut le coeur troublé (le fils de
Télamon) car Prothoénor était tombé tout près de lui.
Vite, Polydamas s'éloignant, il lança sur lui son javelot
brillant. Polydamas, lui, évita la noire divinité, en sautant
de côté; mais le fils d'Anténor reçut le coup, Archélochos :
car les dieux avaient décidé sa perte, Il fut frappé
à la jointure de la tête et du cou, à la dernière vertèbre;
les deux tendons furent coupés; sa tête, sa bouche, ses
narines, touchèrent le sol bien avant ses jambes et ses
genoux, dans sa chute. Alors Ajax à son tour cria à
l'irréprochable Polydamas :
"Réfléchis, Polydamas, et dis-nous franchement :
Ce guerrier tué en échange de Prothoénor, n'est-ce pas
équivalent? Il me semble n'être ni lâche, ni issu de
lâches, mais frère d'Anténor, dompteur de chevaux, ou son
fils; car, par l'air de famille, il lui ressemble beaucoup. »
II parla ainsi, le connaissant bien, et les Troyens furent affligés.
Alors Acamas blessa le Béotien Promachos de sa lance,
en tournant autour du corps de son frère car Promachos
le tirait par les pieds, Acamas, se vantant à l'excès, cria
d'une voix forte :
« Argiens bons pour être archers, insatiables de menaces,
certes, nous ne serons pas seuls à souffrir et à nous plaindre,
nous. Un jour, vous mourrez de même, vous aussi.
Voyez comme votre Promachos dort, dompté par ma
pique, pour que la vengeance due à mon frère ne reste
pas longtemps impayée. Aussi tout homme souhaite-t-il
de laisser dans sa maison un parent, pour venger sa mort par Arès. »
Il dit, et les Argiens s'affligèrent de ces vantardises.
L'ardent Pénéléos surtout en eut le coeur troublé. Il
s'élança sur Acamas; lui n'attendit pas le choc du prince
Pénéléos; alors il blessa Ilionée, fils de Phorbas riche
en troupeaux, qu'entre tous les Troyens Hermès aimait
et avait doté de biens. Phorbas n'avait eu de sa femme
que cet enfant. Pénéléos le blessa alors sous le sourcil, à
la base de l'oeil, et fit jaillir la prunelle. La lance traversa
l'oeil, puis la nuque. Ilionée tomba assis en étendant les
deux bras. Pénéléos, tirant son épée aiguë, la poussa au
milieu du cou et jeta à terre, toute casquée, la tête, avec
la lourde pique encore fixée dans l'oeil. Puis, la soulevant
comme une tête de pavot,


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Dernière mise à jour : 3/05/2006