HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XIV

Vers 100-149

  Vers 100-149

[14,100] σχήσουσιν πόλεμον νηῶν ἅλα δἑλκομενάων,
ἀλλἀποπαπτανέουσιν, ἐρωήσουσι δὲ χάρμης.
ἔνθά κε σὴ βουλὴ δηλήσεται ὄρχαμε λαῶν.
τὸν δἠμείβετἔπειτα ἄναξ ἀνδρῶν Ἀγαμέμνων·
Ὀδυσεῦ μάλα πώς με καθίκεο θυμὸν ἐνιπῇ
105 ἀργαλέῃ· ἀτὰρ οὐ μὲν ἐγὼν ἀέκοντας ἄνωγα
νῆας ἐϋσσέλμους ἅλα δἑλκέμεν υἷας Ἀχαιῶν.
νῦν δεἴη ὃς τῆσδέ γἀμείνονα μῆτιν ἐνίσποι
νέος ἠὲ παλαιός· ἐμοὶ δέ κεν ἀσμένῳ εἴη.
τοῖσι δὲ καὶ μετέειπε βοὴν ἀγαθὸς Διομήδης·
110 ἐγγὺς ἀνήρ· οὐ δηθὰ ματεύσομεν· αἴ κἐθέλητε
πείθεσθαι, καὶ μή τι κότῳ ἀγάσησθε ἕκαστος
οὕνεκα δὴ γενεῆφι νεώτατός εἰμι μεθὑμῖν·
πατρὸς δἐξ ἀγαθοῦ καὶ ἐγὼ γένος εὔχομαι εἶναι
Τυδέος, ὃν Θήβῃσι χυτὴ κατὰ γαῖα καλύπτει.
115 πορθεῖ γὰρ τρεῖς παῖδες ἀμύμονες ἐξεγένοντο,
οἴκεον δἐν Πλευρῶνι καὶ αἰπεινῇ Καλυδῶνι
Ἄγριος ἠδὲ Μέλας, τρίτατος δἦν ἱππότα Οἰνεὺς
πατρὸς ἐμοῖο πατήρ· ἀρετῇ δἦν ἔξοχος αὐτῶν.
ἀλλ μὲν αὐτόθι μεῖνε, πατὴρ δἐμὸς Ἄργεϊ νάσθη
120 πλαγχθείς· ὡς γάρ που Ζεὺς ἤθελε καὶ θεοὶ ἄλλοι.
Ἀδρήστοιο δἔγημε θυγατρῶν, ναῖε δὲ δῶμα
ἀφνειὸν βιότοιο, ἅλις δέ οἱ ἦσαν ἄρουραι
πυροφόροι, πολλοὶ δὲ φυτῶν ἔσαν ὄρχατοι ἀμφίς,
πολλὰ δέ οἱ πρόβατἔσκε· κέκαστο δὲ πάντας Ἀχαιοὺς
125 ἐγχείῃ· τὰ δὲ μέλλετἀκουέμεν, εἰ ἐτεόν περ.
τὼ οὐκ ἄν με γένος γε κακὸν καὶ ἀνάλκιδα φάντες
μῦθον ἀτιμήσαιτε πεφασμένον ὅν κἐῢ εἴπω.
δεῦτἴομεν πόλεμον δὲ καὶ οὐτάμενοί περ ἀνάγκῃ.
ἔνθα δἔπειταὐτοὶ μὲν ἐχώμεθα δηϊοτῆτος
130 ἐκ βελέων, μή πού τις ἐφἕλκεϊ ἕλκος ἄρηται·
ἄλλους δὀτρύνοντες ἐνήσομεν, οἳ τὸ πάρος περ
θυμῷ ἦρα φέροντες ἀφεστᾶσοὐδὲ μάχονται.
ὣς ἔφαθ᾽, οἳ δἄρα τοῦ μάλα μὲν κλύον ἠδὲ πίθοντο·
βὰν δἴμεν, ἦρχε δἄρά σφιν ἄναξ ἀνδρῶν Ἀγαμέμνων.
135 οὐδἀλαοσκοπιὴν εἶχε κλυτὸς ἐννοσίγαιος,
ἀλλὰ μεταὐτοὺς ἦλθε παλαιῷ φωτὶ ἐοικώς,
δεξιτερὴν δἕλε χεῖρἈγαμέμνονος Ἀτρεΐδαο,
καί μιν φωνήσας ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
Ἀτρεΐδη νῦν δή που Ἀχιλλῆος ὀλοὸν κῆρ
140 γηθεῖ ἐνὶ στήθεσσι φόνον καὶ φύζαν Ἀχαιῶν
δερκομένῳ, ἐπεὶ οὔ οἱ ἔνι φρένες οὐδἠβαιαί.
ἀλλ μὲν ὣς ἀπόλοιτο, θεὸς δέ σιφλώσειε·
σοὶ δοὔ πω μάλα πάγχυ θεοὶ μάκαρες κοτέουσιν,
ἀλλἔτι που Τρώων ἡγήτορες ἠδὲ μέδοντες
145 εὐρὺ κονίσουσιν πεδίον, σὺ δἐπόψεαι αὐτὸς
φεύγοντας προτὶ ἄστυ νεῶν ἄπο καὶ κλισιάων.
ὣς εἰπὼν μέγἄϋσεν ἐπεσσύμενος πεδίοιο.
ὅσσόν τἐννεάχιλοι ἐπίαχον δεκάχιλοι
ἀνέρες ἐν πολέμῳ ἔριδα ξυνάγοντες Ἄρηος,
[14,100] ne soutiendront plus la guerre, si l'on tire les vaisseaux
à la mer : ils regarderont ailleurs, et fuiront le combat.
Alors ton conseil nous perdra, chef de troupes ! »
Le prince de guerriers Agamemnon répondit :
"Ulysse, tu as pénétré mon âme avec ta dure réprimande.
Mais je ne demande pas qu'à contre-coeur, les
fils d'Achéens tirent à la mer les vaisseaux bien charpentés.
Maintenant, puisse quelqu'un présenter un plan
préférable, jeune ou vieux; il me réjouira. »
Diomède, bon pour le cri de guerre, dit alors :
"Il est tout près, cet homme; nous ne le chercherons
pas longtemps, si vous voulez m'écouter, si vous ne vous
fâchez pas, à part vous, de ce que je suis le plus jeune.
C'est d'un noble père que, moi aussi, je me vante d'être
né, de Tydée, qu'à Thèbes la terre versée a couvert.
Portheus eut en effet trois enfants irréprochables, qui
habitaient Pleuron et Calydon l'escarpée: Agrios, Mélas,
et le troisième était l'écuyer Oeneus, père de mon père.
Par sa valeur il dépassait les autres. Il resta dans son
pays, mais mon père s'établit à Argos, après avoir
erré. Ainsi sans doute le voulaient Zeus et les autres
dieux. Il épousa une fille d'Adraste, habita une maison
riche de provisions. Il avait nombre de terres à blé, bien
des rangées d'arbres autour, bien des troupeaux; et il
brillait entre tous les Achéens par sa lance. Cela vous
devez l'entendre, comme c'est vrai. Vous ne sauriez donc,
en me disant d'une race vile et sans vaillance, mépriser
le bon conseil que je vais ouvertement vous donner.
Partons, allons au combat, quoique blessés; car il le faut.
Une fois là, nous, tenons-nous hors du carnage et de la
portée des traits, de peur qu'un de nous n'attrape blessure
sur blessure; mais les autres, par nos exhortations,
nous les lancerons en avant, ceux qui, jusqu'ici, suivant
leur impulsion, restent à l'écart au lieu de combattre. »
Il dit; tous l'écoutèrent et lui obéirent. Et ils se mirent
en marche, avec, à leur tête, le roi de guerriers Agamemnon.
Cependant il ne veillait pas en vain, le Glorieux qui
ébranle la terre. Il vint au contraire au milieu d'eux, sous
les traits d'un vieillard, prit la main droite de l'Atride
Agamemnon, et lui adressa ces mots ailés :
"Atride, c'est maintenant que le coeur pernicieux
d'Achille se réjouit dans sa poitrine, à voir le meurtre
et la fuite des Achéens; car il n'est pas sensé, pas du tout !
Qu'il périsse cependant, lui, et qu'un dieu l'anéantisse !
Mais toi, tu n'as pas encore, du tout, irrité les dieux
bienheureux; et, à nouveau, les guides et les conseillers
des Troyens empliront de poussière la vaste plaine; et
tu les verras, toi-même, fuir vers leur ville, loin des vaisseaux
et des baraques. »
A ces mots, il poussa un grand cri, en s'élançant dans
la plaine : telle que la clameur de neuf ou dix mille
hommes, engagés dans la querelle d'Arès,


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Dernière mise à jour : 3/05/2006