HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XIII

Vers 100-149

  Vers 100-149

[13,100] δεινόν, οὔ ποτἔγωγε τελευτήσεσθαι ἔφασκον,
Τρῶας ἐφἡμετέρας ἰέναι νέας, οἳ τὸ πάρος περ
φυζακινῇς ἐλάφοισιν ἐοίκεσαν, αἵ τε καθὕλην
θώων παρδαλίων τε λύκων τἤϊα πέλονται
αὔτως ἠλάσκουσαι ἀνάλκιδες, οὐδἔπι χάρμη·
105 ὣς Τρῶες τὸ πρίν γε μένος καὶ χεῖρας Ἀχαιῶν
μίμνειν οὐκ ἐθέλεσκον ἐναντίον, οὐδἠβαιόν·
νῦν δὲ ἑκὰς πόλιος κοίλῃς ἐπὶ νηυσὶ μάχονται
ἡγεμόνος κακότητι μεθημοσύνῃσί τε λαῶν,
οἳ κείνῳ ἐρίσαντες ἀμυνέμεν οὐκ ἐθέλουσι
110 νηῶν ὠκυπόρων, ἀλλὰ κτείνονται ἀναὐτάς.
ἀλλεἰ δὴ καὶ πάμπαν ἐτήτυμον αἴτιός ἐστιν
ἥρως Ἀτρεΐδης εὐρὺ κρείων Ἀγαμέμνων
οὕνεκἀπητίμησε ποδώκεα Πηλεΐωνα,
ἡμέας γοὔ πως ἔστι μεθιέμεναι πολέμοιο.
115 ἀλλἀκεώμεθα θᾶσσον· ἀκεσταί τοι φρένες ἐσθλῶν.
ὑμεῖς δοὐκ ἔτι καλὰ μεθίετε θούριδος ἀλκῆς
πάντες ἄριστοι ἐόντες ἀνὰ στρατόν. οὐδἂν ἔγωγε
ἀνδρὶ μαχεσσαίμην ὅς τις πολέμοιο μεθείη
λυγρὸς ἐών· ὑμῖν δὲ νεμεσσῶμαι περὶ κῆρι.
120 πέπονες τάχα δή τι κακὸν ποιήσετε μεῖζον
τῇδε μεθημοσύνῃ· ἀλλἐν φρεσὶ θέσθε ἕκαστος
αἰδῶ καὶ νέμεσιν· δὴ γὰρ μέγα νεῖκος ὄρωρεν.
Ἕκτωρ δὴ παρὰ νηυσὶ βοὴν ἀγαθὸς πολεμίζει
καρτερός, ἔρρηξεν δὲ πύλας καὶ μακρὸν ὀχῆα.
125 ὥς ῥα κελευτιόων γαιήοχος ὦρσεν Ἀχαιούς.
ἀμφὶ δἄρΑἴαντας δοιοὺς ἵσταντο φάλαγγες
καρτεραί, ἃς οὔτἄν κεν Ἄρης ὀνόσαιτο μετελθὼν
οὔτε κἈθηναίη λαοσσόος· οἳ γὰρ ἄριστοι
κρινθέντες Τρῶάς τε καὶ Ἕκτορα δῖον ἔμιμνον,
130 φράξαντες δόρυ δουρί, σάκος σάκεϊ προθελύμνῳ·
ἀσπὶς ἄρἀσπίδἔρειδε, κόρυς κόρυν, ἀνέρα δἀνήρ·
ψαῦον δἱππόκομοι κόρυθες λαμπροῖσι φάλοισι
νευόντων, ὡς πυκνοὶ ἐφέστασαν ἀλλήλοισιν·
ἔγχεα δἐπτύσσοντο θρασειάων ἀπὸ χειρῶν
135 σειόμεν᾽· οἳ δἰθὺς φρόνεον, μέμασαν δὲ μάχεσθαι.
Τρῶες δὲ προὔτυψαν ἀολλέες, ἦρχε δἄρἝκτωρ
ἀντικρὺ μεμαώς, ὀλοοίτροχος ὣς ἀπὸ πέτρης,
ὅν τε κατὰ στεφάνης ποταμὸς χειμάρροος ὤσῃ
ῥήξας ἀσπέτῳ ὄμβρῳ ἀναιδέος ἔχματα πέτρης·
140 ὕψι δἀναθρῴσκων πέτεται, κτυπέει δέ θὑπαὐτοῦ
ὕλη· δἀσφαλέως θέει ἔμπεδον, εἷος ἵκηται
ἰσόπεδον, τότε δοὔ τι κυλίνδεται ἐσσύμενός περ·
ὣς Ἕκτωρ εἷος μὲν ἀπείλει μέχρι θαλάσσης
ῥέα διελεύσεσθαι κλισίας καὶ νῆας Ἀχαιῶν
145 κτείνων· ἀλλὅτε δὴ πυκινῇς ἐνέκυρσε φάλαγξι
στῆ ῥα μάλἐγχριμφθείς· οἳ δἀντίοι υἷες Ἀχαιῶν
νύσσοντες ξίφεσίν τε καὶ ἔγχεσιν ἀμφιγύοισιν
ὦσαν ἀπὸ σφείων· δὲ χασσάμενος πελεμίχθη.
ἤϋσεν δὲ διαπρύσιον Τρώεσσι γεγωνώς·
[13,100] terrible, et que jamais je ne pensais devoir s'accomplir : les Troyens sur nos vaisseaux ! Eux qui, auparavant, ressemblaient aux biches craintives, nourriture, dans la forêt, des lynx, des léopards et des loups, inutilement errantes, sans vaillance et sans ardeur au combat ! Ainsi les Troyens, jusqu'ici, devant l'ardeur et les bras des Achéens, n'osaient résister en face, même un instant; maintenant, loin de leur ville, ils combattent près de nos vaisseaux creux, grâce aux défauts du chef, et à l'inaction de troupes qui, en querelle avec lui, refusent de défendre les vaisseaux rapides, et se laissent tuer sur eux. Mais même si, absolument, vraiment, il est coupable, le héros fils d'Atrée, Agamemnon aux pouvoirs étendus, parce qu'il a outragé le rapide fils de Pélée, nous ne devons pas, pour cela, abandonner le combat. Guérissons vite ce mal : elles se guérissent bien, les âmes nobles. Vous ne pouvez plus, sans honte, oublier votre vaillance impétueuse, étant tous les meilleurs de l'armée. Je ne querellerais pas, moi, l'homme qui abandonnerait le combat, étant un lâche; mais contre vous, je m'indigne en mon coeur. O êtres mous, vous allez bientôt causer un malheur plus grand, par votre inaction. Représentez-vous, chacun, la honte, les reproches ! Car une grande lutte est née; près des vaisseaux, Hector, bon pour le cri de guerre, combat, robuste, et il a rompu notre porte et sa longue barre. » Par ces exhortations, le Soutien de la terre fit lever les Achéens. Autour des deux Ajax se dressèrent des phalanges robustes, que n'auraient blâmées ni Arès, survenant, ni Athénè qui pousse les troupes. Car les meilleurs, l'élite, attendaient les Troyens et le divin Hector, la lance serrée contre la lance, le bouclier contre le bouclier solide. L'écu s'appuyait sur l'écu, le casque sur le casque, l'homme sur l'homme. Les casques à crinières se touchaient par leurs cimiers brillants, dès qu'un guerrier se penchait, tant ils étaient serrés; les lances vibraient, que des mains hardies brandissaient. Ils ne pensaient qu'à marcher droit, impatients de combattre. Les Troyens chargèrent en masse, derrière Hector ardent à percer, comme roule un bloc de rocher que, d'une crête, abat un torrent, quand il a brisé, après d'immenses pluies, les soutiens du rocher qui ne respecte rien. Ce bloc, à grands rebonds, vole, et fait retentir la forêt; il court sûrement, sans arrêt, jusqu'à ce qu'il arrive à la plaine; alors seulement il cesse de rouler, malgré son élan. De même Hector, jusque-là, menaçait d'atteindre aisément la mer, les baraques et les vaisseaux achéens, en massacrant; mais, quand il se heurta à ces phalanges serrées, il s'arrêta à leur contact. Et, de front, les fils d'Achéens, frappant de leurs épées et de leurs piques à deux pointes, le repoussèrent. Alors, reculant, il secoua les traits de son armure, et cria aux Troyens d'une voix perçante :


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Dernière mise à jour : 29/03/2006