HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XII

Vers 300-349

  Vers 300-349

[12,300] δηρὸν ἔῃ κρειῶν, κέλεται δέ θυμὸς ἀγήνωρ
μήλων πειρήσοντα καὶ ἐς πυκινὸν δόμον ἐλθεῖν·
εἴ περ γάρ χεὕρῃσι παραὐτόφι βώτορας ἄνδρας
σὺν κυσὶ καὶ δούρεσσι φυλάσσοντας περὶ μῆλα,
οὔ ῥά τἀπείρητος μέμονε σταθμοῖο δίεσθαι,
305 ἀλλ γἄρ ἥρπαξε μετάλμενος, ἠὲ καὶ αὐτὸς
ἔβλητἐν πρώτοισι θοῆς ἀπὸ χειρὸς ἄκοντι·
ὥς ῥα τότἀντίθεον Σαρπηδόνα θυμὸς ἀνῆκε
τεῖχος ἐπαΐξαι διά τε ῥήξασθαι ἐπάλξεις.
αὐτίκα δὲ Γλαῦκον προσέφη παῖδἹππολόχοιο·
310 Γλαῦκε τί δὴ νῶϊ τετιμήμεσθα μάλιστα
ἕδρῃ τε κρέασίν τε ἰδὲ πλείοις δεπάεσσιν
ἐν Λυκίῃ, πάντες δὲ θεοὺς ὣς εἰσορόωσι,
καὶ τέμενος νεμόμεσθα μέγα Ξάνθοιο παρὄχθας
καλὸν φυταλιῆς καὶ ἀρούρης πυροφόροιο;
315 τὼ νῦν χρὴ Λυκίοισι μέτα πρώτοισιν ἐόντας
ἑστάμεν ἠδὲ μάχης καυστείρης ἀντιβολῆσαι,
ὄφρά τις ὧδεἴπῃ Λυκίων πύκα θωρηκτάων·
οὐ μὰν ἀκλεέες Λυκίην κάτα κοιρανέουσιν
ἡμέτεροι βασιλῆες, ἔδουσί τε πίονα μῆλα
320 οἶνόν τἔξαιτον μελιηδέα· ἀλλἄρα καὶ ἲς
ἐσθλή, ἐπεὶ Λυκίοισι μέτα πρώτοισι μάχονται.
πέπον εἰ μὲν γὰρ πόλεμον περὶ τόνδε φυγόντε
αἰεὶ δὴ μέλλοιμεν ἀγήρω τἀθανάτω τε
ἔσσεσθ᾽, οὔτέ κεν αὐτὸς ἐνὶ πρώτοισι μαχοίμην
325 οὔτέ κε σὲ στέλλοιμι μάχην ἐς κυδιάνειραν·
νῦν δἔμπης γὰρ κῆρες ἐφεστᾶσιν θανάτοιο
μυρίαι, ἃς οὐκ ἔστι φυγεῖν βροτὸν οὐδὑπαλύξαι,
ἴομεν ἠέ τῳ εὖχος ὀρέξομεν ἠέ τις ἡμῖν.
ὣς ἔφατ᾽, οὐδὲ Γλαῦκος ἀπετράπετοὐδἀπίθησε·
330 τὼ δἰθὺς βήτην Λυκίων μέγα ἔθνος ἄγοντε.
τοὺς δὲ ἰδὼν ῥίγησυἱὸς Πετεῶο Μενεσθεύς·
τοῦ γὰρ δὴ πρὸς πύργον ἴσαν κακότητα φέροντες.
πάπτηνεν δἀνὰ πύργον Ἀχαιῶν εἴ τινἴδοιτο
ἡγεμόνων, ὅς τίς οἱ ἀρὴν ἑτάροισιν ἀμύναι·
335 ἐς δἐνόησΑἴαντε δύω πολέμου ἀκορήτω
ἑσταότας, Τεῦκρόν τε νέον κλισίηθεν ἰόντα
ἐγγύθεν· ἀλλοὔ πώς οἱ ἔην βώσαντι γεγωνεῖν·
τόσσος γὰρ κτύπος ἦεν, ἀϋτὴ δοὐρανὸν ἷκε,
βαλλομένων σακέων τε καὶ ἱπποκόμων τρυφαλειῶν
340 καὶ πυλέων· πᾶσαι γὰρ ἐπώχατο, τοὶ δὲ καταὐτὰς
ἱστάμενοι πειρῶντο βίῃ ῥήξαντες ἐσελθεῖν.
αἶψα δἐπΑἴαντα προΐει κήρυκα Θοώτην·
ἔρχεο δῖε Θοῶτα, θέων Αἴαντα κάλεσσον,
ἀμφοτέρω μὲν μᾶλλον· γάρ κὄχἄριστον ἁπάντων
345 εἴη, ἐπεὶ τάχα τῇδε τετεύξεται αἰπὺς ὄλεθρος.
ὧδε γὰρ ἔβρισαν Λυκίων ἀγοί, οἳ τὸ πάρος περ
ζαχρηεῖς τελέθουσι κατὰ κρατερὰς ὑσμίνας.
εἰ δέ σφιν καὶ κεῖθι πόνος καὶ νεῖκος ὄρωρεν,
ἀλλά περ οἶος ἴτω Τελαμώνιος ἄλκιμος Αἴας,
[12,300] privé longtemps de chair, et que pousse son coeur mâle, pour essayer d'enlever des moutons, à pénétrer même dans une demeure solide. Quoiqu'il trouve près d'elle les pâtres, avec leurs chiens et leurs lances, veillant autour du troupeau, il ne veut pas, sans tenter l'attaque, s'écarter de l'étable : ou il fait son rapt, d'un bond, ou lui-même est frappé, au premier rang, par le trait parti d'une main prompte. Ainsi, alors, le coeur de Sarpédon, rival des dieux, le poussa à bondir sur le rempart et à briser les parapets. Aussitôt il s'adressa à Glaucos, fils d'Hippolochos : « Glaucos, pourquoi donc nous honore-t-on, tous deux, plus que les autres, par les places de choix, les portions de viande et les coupes pleines, en Lycie? Pourquoi tous nous regardent-ils comme des dieux, et possédons-nous, sur les rives du Xanthe, un grand domaine, beau par ses vergers et ses terres à blé? Maintenant il nous faut, au premier rang des Lyciens, debout, affronter la chaude bataille, pour qu'on dise, parmi les Lyciens strictement cuirassés : « Ce n'est pas sans gloire qu'ils gouvernent la Lycie, nos rois; ils mangent des moutons gras, avec des vins choisis, doux comme le miel; mais leur vigueur aussi est excellente, puisqu'ils combattent au premier rang des Lyciens. » Si en effet, mon bon ami, à condition d'échapper à cette guerre, nous devions toujours être exempts de vieillesse et de mort, moi-même je ne combattrais pas au premier rang, et toi, je ne t'emmènerais pas dans la bataille glorieuse; mais, puisque, de toutes façons, les divinités de la mort se dressent près de nous par milliers — et il est impossible à un humain de les fuir ou de les éviter — allons, donnons de la gloire à autrui, ou qu'il nous en donne. » II dit, et Glaucos ne se détourna, ni ne désobéit. Tous deux marchèrent droit, conduisant le grand peuple des Lyciens. A leur vue frémit le fils de Pétéos, Ménesthée; car c'était vers le point du rempart où il était qu'ils s'avançaient, portant le mal. Il parcourut du regard le rempart achéen, cherchant des yeux quelque chef pour défendre de ce fléau ses compagnons. Or, il reconnut les deux Ajax, insatiables de combat, debout, et Teucer, qui venait de quitter sa baraque, auprès d'eux. Mais il ne pouvait faire entendre ses cris, si grand était le tumulte, et le bruit, qui montait jusqu'au ciel, des coups frappant les boucliers, les casques à crinières, et les portes : car toutes étaient fermées, et les Troyens, arrêtés au pied, essayaient de les enfoncer pour entrer. Ménesthée envoya donc aussitôt vers Ajax son héraut Thootès : «Va, divin Thootès, cours appeler Ajax, les deux Ajax plutôt : cela vaudrait mieux que tout. Car bientôt ici se creusera le gouffre de la mort : tant pèsent au combat les chefs lyciens, qui jusqu'ici, toujours, se montrent impétueux dans les rudes mêlées. Si pour les Achéens est née aussi, là-bas, une lutte pénible, que du moins vienne, seul, le fils de Télamon, le vaillant Ajax,


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Dernière mise à jour : 13/03/2006