HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XII

Vers 250-299

  Vers 250-299

[12,250] αὐτίκἐμῷ ὑπὸ δουρὶ τυπεὶς ἀπὸ θυμὸν ὀλέσσεις.
ὣς ἄρα φωνήσας ἡγήσατο, τοὶ δἅμἕποντο
ἠχῇ θεσπεσίῃ· ἐπὶ δὲ Ζεὺς τερπικέραυνος
ὦρσεν ἀπἸδαίων ὀρέων ἀνέμοιο θύελλαν,
ἰθὺς νηῶν κονίην φέρεν· αὐτὰρ Ἀχαιῶν
255 θέλγε νόον, Τρωσὶν δὲ καὶ Ἕκτορι κῦδος ὄπαζε.
τοῦ περ δὴ τεράεσσι πεποιθότες ἠδὲ βίηφι
ῥήγνυσθαι μέγα τεῖχος Ἀχαιῶν πειρήτιζον.
κρόσσας μὲν πύργων ἔρυον, καὶ ἔρειπον ἐπάλξεις,
στήλας τε προβλῆτας ἐμόχλεον, ἃς ἄρἈχαιοὶ
260 πρώτας ἐν γαίῃ θέσαν ἔμμεναι ἔχματα πύργων.
τὰς οἵ γαὐέρυον, ἔλποντο δὲ τεῖχος Ἀχαιῶν
ῥήξειν· οὐδέ νύ πω Δαναοὶ χάζοντο κελεύθου,
ἀλλοἵ γε ῥινοῖσι βοῶν φράξαντες ἐπάλξεις
βάλλον ἀπαὐτάων δηΐους ὑπὸ τεῖχος ἰόντας.
265 ἀμφοτέρω δΑἴαντε κελευτιόωντἐπὶ πύργων
πάντοσε φοιτήτην μένος ὀτρύνοντες Ἀχαιῶν.
ἄλλον μειλιχίοις, ἄλλον στερεοῖς ἐπέεσσι
νείκεον, ὅν τινα πάγχυ μάχης μεθιέντα ἴδοιεν·
φίλοι Ἀργείων ὅς τἔξοχος ὅς τε μεσήεις
270 ὅς τε χερειότερος, ἐπεὶ οὔ πω πάντες ὁμοῖοι
ἀνέρες ἐν πολέμῳ, νῦν ἔπλετο ἔργον ἅπασι·
καὶ δαὐτοὶ τόδε που γιγνώσκετε. μή τις ὀπίσσω
τετράφθω ποτὶ νῆας ὁμοκλητῆρος ἀκούσας,
ἀλλὰ πρόσω ἵεσθε καὶ ἀλλήλοισι κέλεσθε,
275 αἴ κε Ζεὺς δώῃσιν Ὀλύμπιος ἀστεροπητὴς
νεῖκος ἀπωσαμένους δηΐους προτὶ ἄστυ δίεσθαι.
ὣς τώ γε προβοῶντε μάχην ὄτρυνον Ἀχαιῶν.
τῶν δ᾽, ὥς τε νιφάδες χιόνος πίπτωσι θαμειαὶ
ἤματι χειμερίῳ, ὅτε τὤρετο μητίετα Ζεὺς
280 νιφέμεν ἀνθρώποισι πιφαυσκόμενος τὰ κῆλα·
κοιμήσας δἀνέμους χέει ἔμπεδον, ὄφρα καλύψῃ
ὑψηλῶν ὀρέων κορυφὰς καὶ πρώονας ἄκρους
καὶ πεδία λωτοῦντα καὶ ἀνδρῶν πίονα ἔργα,
καί τἐφἁλὸς πολιῆς κέχυται λιμέσιν τε καὶ ἀκταῖς,
285 κῦμα δέ μιν προσπλάζον ἐρύκεται· ἄλλά τε πάντα
εἴλυται καθύπερθ᾽, ὅτἐπιβρίσῃ Διὸς ὄμβρος·
ὣς τῶν ἀμφοτέρωσε λίθοι πωτῶντο θαμειαί,
αἱ μὲν ἄρἐς Τρῶας, αἱ δἐκ Τρώων ἐς Ἀχαιούς,
βαλλομένων· τὸ δὲ τεῖχος ὕπερ πᾶν δοῦπος ὀρώρει.
290 οὐδἄν πω τότε γε Τρῶες καὶ φαίδιμος Ἕκτωρ
τείχεος ἐρρήξαντο πύλας καὶ μακρὸν ὀχῆα,
εἰ μὴ ἄρυἱὸν ἑὸν Σαρπηδόνα μητίετα Ζεὺς
ὦρσεν ἐπἈργείοισι λέονθὣς βουσὶν ἕλιξιν.
αὐτίκα δἀσπίδα μὲν πρόσθἔσχετο πάντοσἐΐσην
295 καλὴν χαλκείην ἐξήλατον, ἣν ἄρα χαλκεὺς
ἤλασεν, ἔντοσθεν δὲ βοείας ῥάψε θαμειὰς
χρυσείῃς ῥάβδοισι διηνεκέσιν περὶ κύκλον.
τὴν ἄρ γε πρόσθε σχόμενος δύο δοῦρε τινάσσων
βῆ ἴμεν ὥς τε λέων ὀρεσίτροφος, ὅς τἐπιδευὴς
[12,250] à l'instant, frappé par ma lance, tu perdras la vie. » Ayant ainsi parlé, il marcha le premier, et les autres le suivirent avec un cri merveilleux. Alors Zeus foudroyant envoya des monts de l'Ida une bourrasque de vent, qui droit sur les vaisseaux porta la poussière; d'autre part, il engourdissait l'esprit des Achéens, et accordait la gloire aux Troyens et à Hector. Ceux-ci, confiants dans les prodiges et la force du dieu, tentaient de rompre le grand mur des Achéens. Ils tiraient les poutres en saillie, renversaient les parapets, disloquaient, avec des leviers, les piliers boutants que les Achéens avaient, en avant du mur, enfoncés dans la terre, pour soutenir le rempart. Ils les faisaient sauter, espérant qu'ainsi le mur des Achéens serait rompu. Mais les Danaens ne leur livraient pas encore le passage. De leurs boucliers de cuir ils garnissaient les parapets, et tiraient de là sur les ennemis, qui s'avançaient au pied du mur. Les deux Ajax encourageaient les combattants sur le rempart, allant de tous côtés exciter l'ardeur des Achéens. Par leurs paroles, flatteuses avec l'un, dures avec l'autre, ils exhortaient tous ceux qu'ils voyaient lâcher tout à fait la lutte : « Amis ! pour qui, parmi les Argiens, est remarquable, pour qui est médiocre, pour qui est mauvais soldat, (car tous les hommes ne se valent pas à la guerre), pour tous il y a maintenant du travail. Vous-mêmes, vous le reconnaissez. Que nul ne se tourne en arrière, vers les vaisseaux, en entendant crier l'ennemi. Jetez-vous en avant, et encouragez-vous l'un l'autre, pour voir si Zeus olympien, foudroyant, nous donnera, après avoir repoussé l'outrage, de faire fuir l'ennemi vers la ville. » Ainsi les deux Ajax, criant à l'avant, excitaient au combat les Achéens. La neige tombe en épais flocons, un jour d'hiver, quand Zeus le prudent se met à neiger, montrant aux hommes ces projectiles qui sont aussi les siens. Il endort les vents, et verse la neige, jusqu'à ce qu'elle couvre les cimes des hautes montagnes, les sommets avancés, les plaines couvertes de lotus et les travaux féconds des hommes. Au bord de la mer blanchissante elle tombe aussi, sur les ports et les côtes abruptes. Là, la vague, en s'avançant, la repousse, mais tout le reste est recouvert, quand s'appesantit ce que Zeus fait pleuvoir. Ainsi des deux côtés les pierres volaient, nombreuses, les unes contre les Troyens, les autres des Troyens contre les Achéens, et frappaient; et sur tout le rempart leur bruit montait. Cependant les Troyens et l'iIlustre Hector n'auraient pas encore, alors du moins, brisé la porte du mur et sa longue barre, sans Sarpédon, que son père, Zeus le prudent, lança contre les Argiens, comme un lion contre des boeufs aux cornes recourbées. Aussitôt il se couvrit d'un bouclier bien équilibré, beau, fait de bronze forgé; l'ouvrier en bronze l'avait donc forgé, et à l'intérieur avait cousu de nombreuses peaux de boeuf, avec des baguettes d'or appliquées sur le fond circulaire. Se couvrant de ce bouclier, et brandissant deux lances, Sarpédon s'avança comme un lion nourri dans les montagnes,


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Dernière mise à jour : 13/03/2006