HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XII

Vers 150-199

  Vers 150-199

[12,150] γίγνεται εἰς κέ τίς τε βαλὼν ἐκ θυμὸν ἕληται·
ὣς τῶν κόμπει χαλκὸς ἐπὶ στήθεσσι φαεινὸς
ἄντην βαλλομένων· μάλα γὰρ κρατερῶς ἐμάχοντο
λαοῖσιν καθύπερθε πεποιθότες ἠδὲ βίηφιν.
οἳ δἄρα χερμαδίοισιν ἐϋδμήτων ἀπὸ πύργων
155 βάλλον ἀμυνόμενοι σφῶν ταὐτῶν καὶ κλισιάων
νηῶν τὠκυπόρων· νιφάδες δὡς πῖπτον ἔραζε,
ἅς τἄνεμος ζαὴς νέφεα σκιόεντα δονήσας
ταρφειὰς κατέχευεν ἐπὶ χθονὶ πουλυβοτείρῃ·
ὣς τῶν ἐκ χειρῶν βέλεα ῥέον ἠμὲν Ἀχαιῶν
160 ἠδὲ καὶ ἐκ Τρώων· κόρυθες δἀμφαὖον ἀΰτευν
βαλλομένων μυλάκεσσι καὶ ἀσπίδες ὀμφαλόεσσαι.
δή ῥα τότᾤμωξεν καὶ πεπλήγετο μηρὼ
Ἄσιος Ὑρτακίδης, καὶ ἀλαστήσας ἔπος ηὔδα·
Ζεῦ πάτερ ῥά νυ καὶ σὺ φιλοψευδὴς ἐτέτυξο
165 πάγχυ μάλ᾽· οὐ γὰρ ἔγωγἐφάμην ἥρωας Ἀχαιοὺς
σχήσειν ἡμέτερόν γε μένος καὶ χεῖρας ἀάπτους.
οἳ δ᾽, ὥς τε σφῆκες μέσον αἰόλοι ἠὲ μέλισσαι
οἰκία ποιήσωνται ὁδῷ ἔπι παιπαλοέσσῃ,
οὐδἀπολείπουσιν κοῖλον δόμον, ἀλλὰ μένοντες
170 ἄνδρας θηρητῆρας ἀμύνονται περὶ τέκνων,
ὣς οἵ γοὐκ ἐθέλουσι πυλάων καὶ δύἐόντε
χάσσασθαι πρίν γἠὲ κατακτάμεν ἠὲ ἁλῶναι.
ὣς ἔφατ᾽, οὐδὲ Διὸς πεῖθε φρένα ταῦτἀγορεύων·
Ἕκτορι γάρ οἱ θυμὸς ἐβούλετο κῦδος ὀρέξαι.
175 ἄλλοι δἀμφἄλλῃσι μάχην ἐμάχοντο πύλῃσιν·
ἀργαλέον δέ με ταῦτα θεὸν ὣς πάντἀγορεῦσαι·
πάντῃ γὰρ περὶ τεῖχος ὀρώρει θεσπιδαὲς πῦρ
λάϊνον· Ἀργεῖοι δὲ καὶ ἀχνύμενοί περ ἀνάγκῃ
νηῶν ἠμύνοντο· θεοὶ δἀκαχήατο θυμὸν
180 πάντες ὅσοι Δαναοῖσι μάχης ἐπιτάρροθοι ἦσαν.
σὺν δἔβαλον Λαπίθαι πόλεμον καὶ δηϊοτῆτα.
ἔνθαὖ Πειριθόου υἱὸς κρατερὸς Πολυποίτης
δουρὶ βάλεν Δάμασον κυνέης διὰ χαλκοπαρῄου·
οὐδἄρα χαλκείη κόρυς ἔσχεθεν, ἀλλὰ διὰ πρὸ
185 αἰχμὴ χαλκείη ῥῆξὀστέον, ἐγκέφαλος δὲ
ἔνδον ἅπας πεπάλακτο· δάμασσε δέ μιν μεμαῶτα·
αὐτὰρ ἔπειτα Πύλωνα καὶ Ὄρμενον ἐξενάριξεν.
υἱὸν δἈντιμάχοιο Λεοντεὺς ὄζος Ἄρηος
Ἱππόμαχον βάλε δουρὶ κατὰ ζωστῆρα τυχήσας.
190 αὖτις δἐκ κολεοῖο ἐρυσσάμενος ξίφος ὀξὺ
Ἀντιφάτην μὲν πρῶτον ἐπαΐξας διὁμίλου
πλῆξαὐτοσχεδίην· δἄρὕπτιος οὔδει ἐρείσθη·
αὐτὰρ ἔπειτα Μένωνα καὶ Ἰαμενὸν καὶ Ὀρέστην
πάντας ἐπασσυτέρους πέλασε χθονὶ πουλυβοτείρῃ.
195 ὄφροἳ τοὺς ἐνάριζον ἀπἔντεα μαρμαίροντα,
τόφροἳ Πουλυδάμαντι καὶ Ἕκτορι κοῦροι ἕποντο,
οἳ πλεῖστοι καὶ ἄριστοι ἔσαν, μέμασαν δὲ μάλιστα
τεῖχός τε ῥήξειν καὶ ἐνιπρήσειν πυρὶ νῆας,
οἵ ἔτι μερμήριζον ἐφεσταότες παρὰ τάφρῳ.
[12,150] monte, jusqu'à ce qu'un chasseur, frappant l'animal, lui ôte la vie. Ainsi résonnait le bronze brillant sur la poitrine des guerriers, frappés par devant : car ils combattaient rudement, confiants dans les troupes placées sur le mur, et dans leur force. Ces troupes, en effet, lançaient des pierres, du rempart bien construit, pour se protéger, elles, les baraques et les vaisseaux rapides. Ces pierres tombaient sur le sol comme les flocons de neige qu'un vent violent, qui fait tourbillonner les nuages sombres, verse, serrés, sur la terre nourricière. Ainsi de leurs mains pleuvaient les projectiles, des Achéens comme des Troyens; les casques, à l'entour, rendaient un bruit sec sous les coups de pierres grosses comme des meules, ainsi que les boucliers renflés au centre. Alors gémit et se frappa des cuisses Asios fils d'Hyrtacos. Indigné, il s'écria : «Zeus père, ainsi donc, toi-même, tu étais un menteur, absolument ! Car je ne pensais pas voir les héros achéens tenir contre notre ardeur et nos bras irrésistibles. Mais comme des guêpes au corps scintillant, ou des abeilles, font leur demeure dans un chemin aux talus abrupts, et n'abandonnent pas leur maison creuse, mais attendent les chasseurs et défendent leurs enfants, ainsi ces hommes ne veulent pas, bien qu'ils ne soient que deux, s'éloigner de la porte, avant de tuer ou d'être maîtrisés. » Il dit, mais ne persuada pas l'esprit de Zeus par ces paroles : c'est à Hector que son coeur voulait offrir la gloire. Les uns combattaient à une porte, les autres à une autre. Mais il m'est difficile de raconter, comme un dieu, tous ces exploits. Car partout autour du mur s'élevait un feu aux flammes merveilleuses, autour du mur de pierres. Les Argiens, malgré leur affliction, par nécessité, défendaient leurs vaisseaux; et les dieux étaient attristés, tous ceux qui aux Danaens, dans le combat, étaient secourables. Les Lapithes engagèrent la lutte et le massacre. Là le fils de Pirithoos, le rude Polypoetès, frappa de sa lance Damasos, à travers son casque aux joues de bronze. Le bronze du casque n'arrêta pas le coup; mais, au travers, la pointe de bronze brisa l'os, et la cervelle, tout entière, se répandit à l'intérieur : Damasos fut dompté dans son ardeur. Puis Polypoetès tua Pylon et Orménos. Quant au fils d'Antimachos, Léontée, rejeton d'Arès, ce fut Hippomachos qui le frappa de sa lance, l'atteignant au ceinturon. Puis, tirant du fourreau son épée acérée, ce fut d'abord Antiphatès que, bondissant dans la mêlée, il frappa de près, et lui, à la renverse, s'abattit sur le sol; puis Ménon, Iaménos, Oreste, tous, l'un après l'autre, il les renversa sur la terre nourricière. Tandis que les Lapithes dépouillaient ces morts de leurs armes brillantes, les jeunes gens qui suivaient Hippodamas et Hector, — c'étaient les plus nombreux et les meilleurs, ceux qui désiraient le plus forcer le rempart et incendier les vaisseaux, — hésitaient encore, debout au bord du fossé.


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Dernière mise à jour : 13/03/2006