HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XII

Vers 100-149

  Vers 100-149

[12,100] Ἀρχέλοχός τἈκάμας τε μάχης εὖ εἰδότε πάσης.
Σαρπηδὼν δἡγήσατἀγακλειτῶν ἐπικούρων,
πρὸς δἕλετο Γλαῦκον καὶ ἀρήϊον Ἀστεροπαῖον·
οἳ γάρ οἱ εἴσαντο διακριδὸν εἶναι ἄριστοι
τῶν ἄλλων μετά γαὐτόν· δἔπρεπε καὶ διὰ πάντων.
105 οἳ δἐπεὶ ἀλλήλους ἄραρον τυκτῇσι βόεσσι
βάν ἰθὺς Δαναῶν λελιημένοι, οὐδἔτἔφαντο
σχήσεσθ᾽, ἀλλἐν νηυσὶ μελαίνῃσιν πεσέεσθαι.
ἔνθἄλλοι Τρῶες τηλεκλειτοί τἐπίκουροι
βουλῇ Πουλυδάμαντος ἀμωμήτοιο πίθοντο·
110 ἀλλοὐχ Ὑρτακίδης ἔθελἌσιος ὄρχαμος ἀνδρῶν
αὖθι λιπεῖν ἵππους τε καὶ ἡνίοχον θεράποντα,
ἀλλὰ σὺν αὐτοῖσιν πέλασεν νήεσσι θοῇσι
νήπιος, οὐδἄρἔμελλε κακὰς ὑπὸ κῆρας ἀλύξας
ἵπποισιν καὶ ὄχεσφιν ἀγαλλόμενος παρὰ νηῶν
115 ἂψ ἀπονοστήσειν προτὶ Ἴλιον ἠνεμόεσσαν·
πρόσθεν γάρ μιν μοῖρα δυσώνυμος ἀμφεκάλυψεν
ἔγχεϊ Ἰδομενῆος ἀγαυοῦ Δευκαλίδαο.
εἴσατο γὰρ νηῶν ἐπἀριστερά, τῇ περ Ἀχαιοὶ
ἐκ πεδίου νίσοντο σὺν ἵπποισιν καὶ ὄχεσφι·
120 τῇ ἵππους τε καὶ ἅρμα διήλασεν, οὐδὲ πύλῃσιν
εὗρἐπικεκλιμένας σανίδας καὶ μακρὸν ὀχῆα,
ἀλλἀναπεπταμένας ἔχον ἀνέρες, εἴ τινἑταίρων
ἐκ πολέμου φεύγοντα σαώσειαν μετὰ νῆας.
τῇ ἰθὺς φρονέων ἵππους ἔχε, τοὶ δἅμἕποντο
125 ὀξέα κεκλήγοντες· ἔφαντο γὰρ οὐκ ἔτἈχαιοὺς
σχήσεσθ᾽, ἀλλἐν νηυσὶ μελαίνῃσιν πεσέεσθαι
νήπιοι, ἐν δὲ πύλῃσι δύἀνέρας εὗρον ἀρίστους
υἷας ὑπερθύμους Λαπιθάων αἰχμητάων,
τὸν μὲν Πειριθόου υἷα κρατερὸν Πολυποίτην,
130 τὸν δὲ Λεοντῆα βροτολοιγῷ ἶσον Ἄρηϊ.
τὼ μὲν ἄρα προπάροιθε πυλάων ὑψηλάων
ἕστασαν ὡς ὅτε τε δρύες οὔρεσιν ὑψικάρηνοι,
αἵ τἄνεμον μίμνουσι καὶ ὑετὸν ἤματα πάντα
ῥίζῃσιν μεγάλῃσι διηνεκέεσσἀραρυῖαι·
135 ὣς ἄρα τὼ χείρεσσι πεποιθότες ἠδὲ βίηφι
μίμνον ἐπερχόμενον μέγαν Ἄσιον οὐδὲ φέβοντο.
οἳ δἰθὺς πρὸς τεῖχος ἐΰδμητον βόας αὔας
ὑψόσἀνασχόμενοι ἔκιον μεγάλῳ ἀλαλητῷ
Ἄσιον ἀμφὶ ἄνακτα καὶ Ἰαμενὸν καὶ Ὀρέστην
140 Ἀσιάδην τἈδάμαντα Θόωνά τε Οἰνόμαόν τε.
οἳ δἤτοι εἷος μὲν ἐϋκνήμιδας Ἀχαιοὺς
ὄρνυον ἔνδον ἐόντες ἀμύνεσθαι περὶ νηῶν·
αὐτὰρ ἐπεὶ δὴ τεῖχος ἐπεσσυμένους ἐνόησαν
Τρῶας, ἀτὰρ Δαναῶν γένετο ἰαχή τε φόβος τε,
145 ἐκ δὲ τὼ ἀΐξαντε πυλάων πρόσθε μαχέσθην
ἀγροτέροισι σύεσσιν ἐοικότε, τώ τἐν ὄρεσσιν
ἀνδρῶν ἠδὲ κυνῶν δέχαται κολοσυρτὸν ἰόντα,
δοχμώ τἀΐσσοντε περὶ σφίσιν ἄγνυτον ὕλην
πρυμνὴν ἐκτάμνοντες, ὑπαὶ δέ τε κόμπος ὀδόντων
[12,100] Archiloque et Acamas, habiles en toutes sortes de combats. Sarpédon conduisit d'illustres alliés, et s'adjoignit Glaucos et le belliqueux Astéropée : ils lui avaient paru sans doute les meilleurs, du moins après lui, car il se distinguait entre tous. Imbriquant les uns sur les autres leurs boucliers de cuir, ces hommes marchèrent droit aux Danaens, pleins d'ardeur, en se disant qu'ils ne s'arrêteraient plus, mais fondraient sur les vaisseaux noirs. Alors les Troyens et les alliés venus de loin suivirent le conseil de l'irréprochable Polydamas, excepté le fils d'Hyrtacos, Asios, chef de guerriers. Il ne voulut pas laisser son char et son écuyer; avec eux, il s'approcha des vaisseaux fins, l'insensé ! Il ne devait pas, échappant aux méchantes divinités funèbres, fier de ses chevaux et de son char, revenir des vaisseaux vers Ilion l'aérée. Auparavant, un destin maudit l'enveloppa de son ombre, par la pique d'Idoménée, l'admirable fils de Deucalion. Asios se porta, en effet, vers la gauche des vaisseaux, par où les Achéens revenaient de la plaine avec leurs chevaux et leurs chars. C'est là qu'il poussa ses chevaux et son char. Aux portes, il ne trouva pas les battants fermés, avec leur grande barre : des hommes les tenaient ouvertes, pour sauver, à l'occasion, quelqu'un de leurs compagnons, fuyant du combat vers les navires. Par là, tout droit, résolument, Asios dirigea ses chevaux, et ses hommes le suivirent avec des cris perçants : ils se disaient en effet que les Achéens ne tiendraient plus, mais tomberaient sur leurs vaisseaux noirs. Les insensés ! Aux portes, ils trouvèrent deux guerriers excellents, fils fougueux de piquiers Lapithes, l'un, fils de Pirithoos, le rude Polypoetès, et l'autre, Léontée, égal du fléau des mortels, Arès. Tous deux, devant les portes hautes, se dressaient, comme, sur les montagnes, des chênes au front haut qui résistent au vent et à la pluie, tous les jours, fixés par leurs grandes racines profondes. Ainsi tous deux, confiants dans leurs bras et leur force, attendaient la venue du grand Asios, et ne fuyaient pas. Les Troyens, droit vers le mur bien construit, leurs boucliers de cuir sec tenus en l'air, marchaient avec de grands cris, autour du roi Asios, d'Iamenos, d'Oreste, d'Adamas fils d'Alios, de Thoon, d'Oenomaos. Les Lapithes, pendant quelque temps, exhortèrent les Achéens aux beaux jambarts, — en se tenant eux-mêmes à l'intérieur du mur — à défendre leurs vaisseaux. Mais quand ils virent se ruer sur le mur les Troyens, et les Danaens se mettre à crier et à fuir, tous deux, bondissant hors de la porte, combattirent devant elle, pareils à deux sangliers qui, dans les montagnes, attendent l'approche tumultueuse des hommes et des chiens, et, lançant leurs coups de côté, autour d'eux ravagent le bois, coupent et déracinent les arbres. De ce tumulte, un bruit de défenses entrechoquées


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Dernière mise à jour : 13/03/2006