HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XII

Vers 50-99

  Vers 50-99

[12,50] τάφρον ἐποτρύνων διαβαινέμεν· οὐδέ οἱ ἵπποι
τόλμων ὠκύποδες, μάλα δὲ χρεμέτιζον ἐπἄκρῳ
χείλει ἐφεσταότες· ἀπὸ γὰρ δειδίσσετο τάφρος
εὐρεῖ᾽, οὔτἄρὑπερθορέειν σχεδὸν οὔτε περῆσαι
ῥηϊδίη· κρημνοὶ γὰρ ἐπηρεφέες περὶ πᾶσαν
55 ἕστασαν ἀμφοτέρωθεν, ὕπερθεν δὲ σκολόπεσσιν
ὀξέσιν ἠρήρει, τοὺς ἵστασαν υἷες Ἀχαιῶν
πυκνοὺς καὶ μεγάλους δηΐων ἀνδρῶν ἀλεωρήν.
ἔνθοὔ κεν ῥέα ἵππος ἐΰτροχον ἅρμα τιταίνων
ἐσβαίη, πεζοὶ δὲ μενοίνεον εἰ τελέουσι.
60 δὴ τότε Πουλυδάμας θρασὺν Ἕκτορα εἶπε παραστάς·
Ἕκτορ τἠδἄλλοι Τρώων ἀγοὶ ἠδἐπικούρων
ἀφραδέως διὰ τάφρον ἐλαύνομεν ὠκέας ἵππους·
δὲ μάλἀργαλέη περάαν· σκόλοπες γὰρ ἐν αὐτῇ
ὀξέες ἑστᾶσιν, ποτὶ δαὐτοὺς τεῖχος Ἀχαιῶν,
65 ἔνθοὔ πως ἔστιν καταβήμεναι οὐδὲ μάχεσθαι
ἱππεῦσι· στεῖνος γάρ, ὅθι τρώσεσθαι ὀΐω.
εἰ μὲν γὰρ τοὺς πάγχυ κακὰ φρονέων ἀλαπάζει
Ζεὺς ὑψιβρεμέτης, Τρώεσσι δὲ ἵετἀρήγειν,
τἂν ἔγωγἐθέλοιμι καὶ αὐτίκα τοῦτο γενέσθαι,
70 νωνύμνους ἀπολέσθαι ἀπἌργεος ἐνθάδἈχαιούς·
εἰ δέ χὑποστρέψωσι, παλίωξις δὲ γένηται
ἐκ νηῶν καὶ τάφρῳ ἐνιπλήξωμεν ὀρυκτῇ,
οὐκέτἔπειτὀΐω οὐδἄγγελον ἀπονέεσθαι
ἄψορρον προτὶ ἄστυ ἑλιχθέντων ὑπἈχαιῶν.
75 ἀλλἄγεθὡς ἂν ἐγὼ εἴπω πειθώμεθα πάντες·
ἵππους μὲν θεράποντες ἐρυκόντων ἐπὶ τάφρῳ,
αὐτοὶ δὲ πρυλέες σὺν τεύχεσι θωρηχθέντες
Ἕκτορι πάντες ἑπώμεθἀολλέες· αὐτὰρ Ἀχαιοὶ
οὐ μενέουσεἰ δή σφιν ὀλέθρου πείρατἐφῆπται.
80 ὣς φάτο Πουλυδάμας, ἅδε δἝκτορι μῦθος ἀπήμων,
αὐτίκα δἐξ ὀχέων σὺν τεύχεσιν ἆλτο χαμᾶζε.
οὐδὲ μὲν ἄλλοι Τρῶες ἐφἵππων ἠγερέθοντο,
ἀλλἀπὸ πάντες ὄρουσαν, ἐπεὶ ἴδον Ἕκτορα δῖον.
ἡνιόχῳ μὲν ἔπειτα ἑῷ ἐπέτελλεν ἕκαστος
85 ἵππους εὖ κατὰ κόσμον ἐρυκέμεν αὖθἐπὶ τάφρῳ·
οἳ δὲ διαστάντες σφέας αὐτοὺς ἀρτύναντες
πένταχα κοσμηθέντες ἅμἡγεμόνεσσιν ἕποντο.
οἳ μὲν ἅμἝκτορἴσαν καὶ ἀμύμονι Πουλυδάμαντι,
οἳ πλεῖστοι καὶ ἄριστοι ἔσαν, μέμασαν δὲ μάλιστα
90 τεῖχος ῥηξάμενοι κοίλῃς ἐπὶ νηυσὶ μάχεσθαι.
καί σφιν Κεβριόνης τρίτος εἵπετο· πὰρ δἄρὄχεσφιν
ἄλλον Κεβριόναο χερείονα κάλλιπεν Ἕκτωρ.
τῶν δἑτέρων Πάρις ἦρχε καὶ Ἀλκάθοος καὶ Ἀγήνωρ,
τῶν δὲ τρίτων Ἕλενος καὶ Δηΐφοβος θεοειδὴς
95 υἷε δύω Πριάμοιο· τρίτος δἦν Ἄσιος ἥρως
Ἄσιος Ὑρτακίδης, ὃν Ἀρίσβηθεν φέρον ἵπποι
αἴθωνες μεγάλοι ποταμοῦ ἄπο Σελλήεντος.
τῶν δὲ τετάρτων ἦρχεν ἐῢς πάϊς Ἀγχίσαο
Αἰνείας, ἅμα τῷ γε δύω Ἀντήνορος υἷε
[12,50] les pressant de franchir le fossé. Mais les chevaux aux pieds rapides ne l'osaient pas. Ils hennissaient, debout sur le bord élevé, effrayés par ce fossé large. Ni le franchir, d'un bond, en s'approchant du bord, ni le traverser n'était facile. Car un talus escarpé partout s'y dressait, des deux côtés, et le haut en était garni de pieux pointus, que les fils d'Achéens y avaient plantés, serrés et hauts, comme défense. Il n'était pas facile à un cheval, traînant un char rapide, d'y pénétrer; mais les fantassins cherchaient avec ardeur à le faire. Alors Polydamas dit à l'audacieux Hector, en s'approchant : « Hector, et autres chefs des Troyens et des alliés, nous sommes fous de pousser à traverser le fossé nos chevaux rapides. Il est bien dangereux à franchir, car des pieux pointus s'y dressent, et, près d'eux, le mur achéen. Il n'est pas du tout possible d'y descendre, ni d'y combattre sur nos chars : c'est un lieu étroit, où nous serions mis à mal, je crois. Certes, si, franchement hostile aux Achéens, Zeus haut-tonnant doit les anéantir et venir au secours des Troyens, moi aussi je voudrai bien que la chose se fît sur-le-champ, et que, sans renom, ils périssent, loin d'Argos, ici, ces Achéens ! Mais s'ils font volte-face, s'ils reprennent l'attaque en partant de leurs vaisseaux, et que nous tombions sur ce fossé profond, il ne restera plus de nous, je crois, même un messager pour retourner à la ville, par suite de la volte-face des Achéens. Allons, voici ma proposition, et suivons-la tous : les chevaux, que nos serviteurs les retiennent au bord du fossé; et nous, à pied, couverts de nos armes, derrière Hector marchons tous, en masse. Les Achéens ne nous attendront pas, s'il est vrai que le fil qui marque leur fin est déjà fixé. » Ainsi parla Polydamas; et Hector goûta ce conseil salutaire. Aussitôt de son char, avec ces armes, il sauta à terre. Les autres Troyens non plus ne restèrent pas en l'air, sur leurs chars, mais se jetèrent tous à bas, à l'exemple du divin Hector. A son écuyer, chacun ordonna de retenir les chevaux, en bon ordre, sur le bord du fossé; et les combattants, eux, se divisèrent, se regroupèrent. et, rangés en cinq corps, suivirent leurs chefs. Les uns allèrent avec Hector et l'irréprochable Polydamas. C'étaient les plus nombreux et les meilleurs, ceux qui désiraient le plus forcer le rempart et combattre sur les vaisseaux creux. Kébrion, troisième chef, les suivait car, pour garder son char, ce n'était pas Kébrion, mais un inférieur qu'avait laissé Hector. Le second corps avait pour chefs Pâris, Alcathoos et Agénor; le troisième, Hélénos et Deïphobos semblable à un dieu, tous deux fils de Priam; et il y avait un troisième chef, le héros Asios, Asios fils d'Hyrtacos, que d'Arisbè, avaient amené de grands chevaux fauves, des bords du Selleïs. Le quatrième corps avait pour chef le brave fils d'Anchise, Énée, et, avec lui, les deux fils d'Anténor,


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 13/03/2006