HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant X

Vers 500-549

  Vers 500-549

[10,500] τόξῳ ἐπιπλήσσων, ἐπεὶ οὐ μάστιγα φαεινὴν
ποικίλου ἐκ δίφροιο νοήσατο χερσὶν ἑλέσθαι·
ῥοίζησεν δἄρα πιφαύσκων Διομήδεϊ δίῳ.
αὐτὰρ μερμήριζε μένων τι κύντατον ἕρδοι,
γε δίφρον ἑλών, ὅθι ποικίλα τεύχεἔκειτο,
505 ῥυμοῦ ἐξερύοι ἐκφέροι ὑψόσἀείρας,
ἔτι τῶν πλεόνων Θρῃκῶν ἀπὸ θυμὸν ἕλοιτο.
εἷος ταῦθὥρμαινε κατὰ φρένα, τόφρα δἈθήνη
ἐγγύθεν ἱσταμένη προσέφη Διομήδεα δῖον·
νόστου δὴ μνῆσαι μεγαθύμου Τυδέος υἱὲ
510 νῆας ἔπι γλαφυράς, μὴ καὶ πεφοβημένος ἔλθῃς,
μή πού τις καὶ Τρῶας ἐγείρῃσιν θεὸς ἄλλος.
ὣς φάθ᾽, δὲ ξυνέηκε θεᾶς ὄπα φωνησάσης,
καρπαλίμως δἵππων ἐπεβήσετο· κόψε δὈδυσσεὺς
τόξῳ· τοὶ δἐπέτοντο θοὰς ἐπὶ νῆας Ἀχαιῶν.
515 οὐδἀλαοσκοπιὴν εἶχἀργυρότοξος Ἀπόλλων
ὡς ἴδἈθηναίην μετὰ Τυδέος υἱὸν ἕπουσαν·
τῇ κοτέων Τρώων κατεδύσετο πουλὺν ὅμιλον,
ὦρσεν δὲ Θρῃκῶν βουληφόρον Ἱπποκόωντα
Ρήσου ἀνεψιὸν ἐσθλόν· δἐξ ὕπνου ἀνορούσας
520 ὡς ἴδε χῶρον ἐρῆμον, ὅθἕστασαν ὠκέες ἵπποι,
ἄνδράς τἀσπαίροντας ἐν ἀργαλέῃσι φονῇσιν,
ᾤμωξέν τἄρἔπειτα φίλον τὀνόμηνεν ἑταῖρον.
Τρώων δὲ κλαγγή τε καὶ ἄσπετος ὦρτο κυδοιμὸς
θυνόντων ἄμυδις· θηεῦντο δὲ μέρμερα ἔργα
ὅσσἄνδρες ῥέξαντες ἔβαν κοίλας ἐπὶ νῆας.
οἳ δὅτε δή ἵκανον ὅθι σκοπὸν Ἕκτορος ἔκταν,
ἔνθὈδυσεὺς μὲν ἔρυξε Διῒ φίλος ὠκέας ἵππους,
Τυδεΐδης δὲ χαμᾶζε θορὼν ἔναρα βροτόεντα
ἐν χείρεσσὈδυσῆϊ τίθει, ἐπεβήσετο δἵππων·
530 μάστιξεν δἵππους, τὼ δοὐκ ἀέκοντε πετέσθην
νῆας ἔπι γλαφυράς· τῇ γὰρ φίλον ἔπλετο θυμῷ.
Νέστωρ δὲ πρῶτος κτύπον ἄϊε φώνησέν τε·
φίλοι Ἀργείων ἡγήτορες ἠδὲ μέδοντες
ψεύσομαι, ἔτυμον ἐρέω; κέλεται δέ με θυμός.
535 ἵππων μὠκυπόδων ἀμφὶ κτύπος οὔατα βάλλει.
αἲ γὰρ δὴ Ὀδυσεύς τε καὶ κρατερὸς Διομήδης
ὧδἄφαρ ἐκ Τρώων ἐλασαίατο μώνυχας ἵππους·
ἀλλαἰνῶς δείδοικα κατὰ φρένα μή τι πάθωσιν
Ἀργείων οἳ ἄριστοι ὑπὸ Τρώων ὀρυμαγδοῦ.
540 οὔ πω πᾶν εἴρητο ἔπος ὅτἄρἤλυθον αὐτοί.
καί οἳ μὲν κατέβησαν ἐπὶ χθόνα, τοὶ δὲ χαρέντες
δεξιῇ ἠσπάζοντο ἔπεσσί τε μειλιχίοισι·
πρῶτος δἐξερέεινε Γερήνιος ἱππότα Νέστωρ·
εἴπἄγε μ πολύαινὈδυσεῦ μέγα κῦδος Ἀχαιῶν
545 ὅππως τοῦσδἵππους λάβετον καταδύντες ὅμιλον
Τρώων, τίς σφωε πόρεν θεὸς ἀντιβολήσας.
αἰνῶς ἀκτίνεσσιν ἐοικότες ἠελίοιο.
αἰεὶ μὲν Τρώεσσἐπιμίσγομαι, οὐδέ τί φημι
μιμνάζειν παρὰ νηυσὶ γέρων περ ἐὼν πολεμιστής·
[10,500] en les frappant avec son arc : car le fouet brillant, sur le
char ciselé, il n'avait pas pensé à le prendre.
Et il siffla pour donner le signal du retour au divin
Diomède. Mais lui méditait, immobile, quelque coup
d'une audace étonnante : enlever le char où étaient les
armes ciselées, en le tirant par le timon ou en l'emportant
sur ses épaules: ou encore enlever la vie à la plupart
des Thraces. Comme il roulait ces projets dans son
esprit, Athénè se dressa près de lui. Elle dit au divin Diomède :
"Pense au retour, fils du magnanime Tydée, vers les
vaisseaux creux: crains que la fuite ne t'y ramène; crains
que les Troyens, eux aussi, quelqu'un ne les éveille,
quelqu'autre dieu. »
Elle dit, et lui reconnut la voix de la déesse. Vite il
s'élança sur les chevaux ; Ulysse les frappa de son
arc; et ils volèrent vers les fins vaisseaux achéens.
Ce n'était pas en vain que veillait Apollon à l'arc
d'argent. Quand il vit Athénè suivre le fils de Tydée,
courroucé contre elle, il s'enfonça dans la foule nombreuse
des Troyens, et éveilla le conseiller des Thraces
Hippocoon, cousin de Rhésos, et vaillant. Lui, tiré de
son sommeil, se leva, vit la place déserte où étaient les
chevaux rapides, les hommes palpitant dans un carnage
horrible. Il gémit, et appela son cher compagnon. Chez
les Troyens, des cris et un tumulte indicible s'élevèrent,
quand ils accoururent en foule; ils contemplaient ces
exploits affreux, tout ce que ces hommes avaient fait
avant de partir pour les vaisseaux creux.
Arrivés là où ils avaient tué l'espion d'Hector, Ulysse,
aime de Zeus, retint les chevaux rapides, et le fils de
Tydée, sautant à terre, mit les dépouilles sanglantes
dans les mains d'Ulysse, puis remonta à cheval. Il fouetta
les chevaux, et tous deux volèrent, sans renâcler, {vers
les vaisseaux creux : cette direction leur plaisait}.
Nestor, le premier, entendit les pas des chevaux, et dit :
"Amis, chefs et conseillers des Argiens, mentirai-je
ou dirai-je vrai? Mon coeur m'ordonne de parler. Un
bruit sourd de galop frappe mes oreilles. Ah ! si c'étaient
Ulysse et le puissant Diomède, qui ainsi, tout de suite,
de chez les Troyens, amenaient des chevaux aux sabots
massifs ! Mais je crains terriblement dans mon âme
qu'ils n'aient souffert quelque malheur, eux, les plus
braves des Argiens, du fait des Troyens tumultueux ! »
Il n'avait pas encore tout dit, qu'ils arrivèrent en personne.
Ils sautèrent à terre, et les autres, joyeux, les
saluèrent de la main et de douces paroles. Le premier
à les interroger fut l'écuyer Gérénien Nestor :
« Va, dis-moi, illustre Ulysse, gloire des Achéens, comment
tous deux vous avez pris ces chevaux. En pénétrant
dans la foule des Troyens ? Ou les avez-vous reçus
de quelque dieu, rencontré en route? Ils ressemblent
terriblement aux rayons du soleil. Sans cesse, je vais
dans la mêlée troyenne; je ne reste pas, je l'affirme,
près des vaisseaux, tout vieux soldat que je suis;


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Dernière mise à jour : 2/03/2006